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Les DeBrusk se rendaient au chalet familial dès qu'ils le pouvaient, et souvent dans le temps de Noël. Au lac Island, à environ deux heures de route au nord d'Edmonton, le froid s'installait rapidement. Les grands-parents de l'attaquant des Bruins de Boston Jake DeBrusk, Art et Cheryl, ont été propriétaires de cette demeure pendant 30 ans, ce qui a même permis à la mère de Jake, Cindy, de patiner sur le lac lorsqu'elle était jeune.

« Il fallait simplement déblayer une partie de la glace », a relaté Louie DeBrusk, père de Jake et ancien joueur de la LNH. « C'était tellement 'cool' de s'y retrouver. Nous avons fait cela quelques fois sur différents lacs et étangs. C'est un décor différent. C'est vraiment unique. »
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Jake aura la chance de jouer dehors à nouveau, cette fois dans le cadre de « La LNH dehors Honda », le 21 février (15h HE; NBC, SN, SN1, TVAS), alors que les Bruins se mesureront aux Flyers de Philadelphie au Lac Tahoe.
Il s'agira d'un autre beau souvenir sur les patinoires extérieures pour Jake, qui a réalisé son rêve en participant à un premier match du genre dans la LNH lors de la Classique hivernale Bridgestone 2019 au Notre Dame Stadium entre les Bruins et les Blackhawks de Chicago.

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« Écoutez, la seconde où Jake a commencé à patiner, c'est tout ce que nous voulions faire, a dit Cindy. Alors chaque fois que nous avions l'occasion d'être dehors et de faire quelque chose d'amusant avec les enfants, ils adoraient cela. Que ce soit à l'extérieur au chalet ou après ses entraînements de hockey avec son équipe, il adorait cela. Il était le premier à sortir et le dernier à rentrer. »
Le chalet au lac Island était l'endroit parfait pour les congés, le camping, le bateau et les randonnées en été, pour la pêche sur glace et le patin en hiver. Ce n'était pas la seule place où Jake patinait à l'extérieur - on pouvait le trouver sur les patinoires extérieures d'Edmonton après l'école - mais c'était assurément la plus extraordinaire.
« Ce n'était pas seulement nous trois, il y avait en fait de vrais matchs, a soutenu l'attaquant des Bruins. C'était tellement amusant. J'ai joué contre mon directeur (d'école) une fois. […] Je pense que j'avais réussi à déjouer le directeur une fois et je ne l'oublierai jamais. J'étais 'cool'. Pour la première fois de ma vie, j'avais le dessus sur lui. »
Tout a commencé lorsque Jake était âgé de six ou sept ans, quand Louie en était à ses derniers milles dans sa carrière de 11 saisons dans la LNH. Jake était déjà très impliqué dans le hockey, mais ses amis et lui se retrouvaient également sur les patinoires extérieures quelques fois par semaine.
« Ç'a été une grande partie de son éducation, a dit Louie. Une grande partie. »

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Pendant ce temps, Cindy attendait patiemment - ou plus ou moins patiemment - avec du chocolat chaud et des beignes de chez Tim Hortons. On entendait les parents appeler les enfants à rentrer à la maison quand la noirceur s'installait.
Jake s'entassait avec ses amis, les joues rougies, après avoir joué en défense ou même en tant que gardien de but, selon les besoins.
« C'est probablement un de mes plus beaux souvenirs, a dit Jake. C'est là que je me sens à mon mieux. C'est quand je me libère l'esprit en étant sur une glace extérieure. C'est la raison pour laquelle je m'y rendais aussi souvent. Je me sentais libre, j'avais du plaisir à faire ce que j'aime faire. »
Il a voulu se rendre sur une patinoire extérieure à Edmonton avant de s'envoler vers Boston pour le début de la saison, mais la température n'était pas encore assez froide et les restrictions en lien avec la pandémie ne le permettaient pas.

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Il aura sa chance dimanche.
Une chance de retrouver ce sentiment de liberté et de se remémorer de beaux souvenirs, comme cette fois où Louie a perdu un ongle d'orteil en entier. La température était extrême cette journée-là et il fallait presque être surhumain pour tolérer un froid pareil.
« Je me souviens l'avoir amené avec ses amis et il faisait -20, -25 degrés [Celsius], a raconté Louie. Ils sont restés là à patiner pendant des heures. Ils ne voulaient pas sortir de la glace. J'ai perdu l'ongle de mon gros orteil lorsque j'ai reçu une rondelle sur le pied. J'étais gelé. Et les enfants continuaient à jouer. Ils n'avaient pas peur du froid. »
Après cet événement, Louie n'était plus aussi enthousiaste.
« Il avait peur de venir à la patinoire extérieure par la suite, a dit Jake en souriant. Il adorait se joindre à nous. […] Ça démontre comment il restait dehors avec moi. Ça démontre à quel point il aimait être dehors avec moi. Il était prêt à perdre un ongle d'orteil pour être sur la glace avec son fils. »
Le paternel a beaucoup appris au jeune Jake et ce sont des souvenirs imprégnés dans la mémoire de ce dernier.
« Ce sont des souvenirs incroyables et des moments que je souhaiterais revivre, a dit Jake. J'aimerais revenir en arrière. Chaque fois que nous pouvons jouer un match extérieur, ça me met dans un bon état d'esprit. »

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