Tout ça sans même avoir pris part au camp d'entraînement des Stars en raison du litige contractuel qu'il a eu avec les dirigeants. Robertson n'a paraphé une nouvelle entente (quatre ans, 31 millions$) que quelques jours avant le début de la campagne, au grand dam du nouvel entraîneur Pete DeBoer.
« Je craignais qu'il accuse du retard sur les autres », a d'ailleurs répété DeBoer, jeudi, dans le cadre du Match des étoiles Honda.
« Je lui dis encore à la blague qu'à cause des succès qu'il connaît, l'Association des joueurs réclamera peut-être l'élimination des camps d'entraînement à l'avenir. »
Fier de ses racines
Robertson est un Philippino-Américain né en Californie. Sa mère Mercedes est native de la capitale des Philippines, Manille. Il souhaite être un modèle pour les jeunes sportifs de souche asiatique, tout comme son frère cadet Nick, membre des Maple Leafs de Toronto.
Avec la personnalité qu'il possède, il pourrait gagner en popularité dans un avenir rapproché au sein de la prochaine génération de vedettes.
« On finit presque par s'y habituer en le voyant jouer, l'a louangé DeBoer. Il faut prendre du recul pour réaliser à quel point c'est spécial tout ce qu'il fait. C'est incroyable. Il donne l'impression que c'est facile. »
Grand perfectionniste, Robertson dit qu'il demeure affairé sur ce qu'il doit faire en ne se souciant pas des statistiques.
« Si je fais ça, les statistiques seront au rendez-vous », insiste celui que ses coéquipiers surnomment « Robo ».
Un journaliste lui a demandé quel serait le don qu'il souhaiterait ravir à un joueur, si on lui en fournissait l'occasion.
« Je sortirai des sentiers battus parce qu'il y a des réponses évidentes », a commencé par répondre Robertson.
Après avoir réfléchi un peu, il a ajouté : « Je dirais le tir sur réception de David Pastrnak, des Bruins de Boston. Il possède un boulet de canon unique, que peu d'autres joueurs peuvent se targuer d'avoir. »
Quand on lui a demandé si c'est un art qu'il tente de peaufiner, Robertson est retombé dans ses travers de modestie.
« Je travaille là-dessus sans relâche, mais je n'atteindrai jamais le niveau de Pastrnak », a-t-il conclu.