L'équipe qui ne marque pas le premier but va toujours dire que ça ne change pas grand-chose, mais c'était vraiment important à mes yeux. Ce n'est pas une garantie de victoire, mais en Finale, dans un match aussi crucial, devant leurs partisans, c'est devenu tout un avantage dans un match que les Blues ne pouvaient absolument pas échapper. Ça leur a permis de s'emparer du momentum très tôt dans la rencontre.
Mais comme on en a déjà parlé, le momentum est quelque chose qui peut changer de côté très rapidement dans une rencontre. On en a eu un bel exemple en deuxième période, alors que les Blues ont complètement dominé les Bruins pendant de longues minutes dans leur territoire, au point où des joueurs de Boston n'ont pas été capables de retraiter au banc pendant plus de trois minutes!
Cette présence s'est terminée avec une punition de Boston, ce qui donnait la chance à St. Louis de déployer son jeu de puissance. Les joueurs devaient être gonflés à bloc et se dire que l'occasion était belle d'ajouter un but à leur avance. Il arrive toutefois qu'une équipe baisse légèrement sa garde dans une telle situation, qu'elle se dise que les choses vont être un peu plus faciles parce qu'elle va avoir un jeu de puissance après avoir dominé à 5-contre-5. S'il y a bien une chose qu'il ne faut pas faire contre les Bruins, c'est de baisser sa garde, ne serait-ce qu'une seconde, et on a pu voir le résultat alors que Brandon Carlo a touché la cible en infériorité numérique.
Les Blues auraient très bien pu ne pas s'en remettre. Une autre équipe aurait peut-être mis beaucoup de temps à se relever d'un tel revirement de situation. Les Blues ont toutefois traversé tellement d'épreuves cette saison qu'ils n'allaient pas baisser les bras. Je n'ai pas senti qu'ils ont été affectés par ce but, et ils sont même revenus plus fort par la suite.
Avantage numérique intimidant
Si les Bruins ont failli faire très mal aux Blues à court d'un homme dans le match no 4, c'est avec leur jeu de puissance qu'ils ont dominé le match no 3. Ils ont marqué quatre fois en autant d'occasions en supériorité numérique, et ils sont pratiquement inarrêtables dans cette facette du jeu depuis le début du tournoi printanier.
Lorsque les joueurs des Bruins sautent sur la glace en avantage numérique, ils respirent la confiance et ils sont affamés. Cette confiance s'est bâtie tout au long des séries, et les joueurs sont persuadés qu'ils vont marquer lorsque leur adversaire se retrouve au cachot.
On retrouve également plusieurs ingrédients différents sur la première vague de l'avantage numérique qui fait en sorte que la sauce prend bien au sein de cette unité.