Lavoie Rodrigue Byfield bage lepage

OAKVILLE, Ontario - Le camp de sélection d'Équipe Canada junior se met en branle aujourd'hui à Oakville, en Ontario, alors que les 31 joueurs invités batailleront pour l'un des 23 postes disponibles au sein de la formation nationale.

Les derniers retranchements auront lieu jeudi, à la suite de quoi l'équipe canadienne s'envolera vers la République tchèque pour compléter sa préparation en vue du tournoi qui s'amorcera le 26 décembre avec un duel face aux États-Unis, à Ostrava.
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Comme on sait déjà que l'attaquant Joe Veleno (Grand Rapids) se joindra à l'équipe pour le tournoi, les dirigeants de Hockey Canada auront donc neuf joueurs à retrancher - si la situation demeure inchangée. Ils pourraient cependant recevoir davantage de renforts en provenance des rangs professionnels.
Les attaquants Kirby Dach (Chicago), Barrett Hayton (Arizona) ainsi que le défenseur Noah Dobson (Islanders de New York) pourraient encore se joindre à l'équipe, une bonne nouvelle qui viendrait tout de même bouleverser les choses pour certains aspirants.
Si les joueurs ayant participé au dernier Championnat mondial junior - Alexis Lafrenière, Ty Smith et Jared McIsaac - sont presque assurés d'un poste, d'autres devront forcer la main des dirigeants pour obtenir leur billet d'avion.
Voici trois intrigues à surveiller au cours des prochains jours, alors que les aspirants affronteront les étoiles universitaires canadiennes à deux occasions :
Une formation plus jeune?
Ce n'est peut-être que de la poudre aux yeux puisque le processus de sélection est encore loin d'être complété, mais une chose saute aux yeux lorsqu'on regarde la liste des invités : la formation finale pourrait être un peu plus jeune qu'à l'habitude.
Depuis plusieurs années, Hockey Canada préfère miser sur l'expérience en faisant majoritairement confiance à des joueurs de 19 ans pour ce tournoi de courte durée. Ça pourrait changer cette année. Des 31 joueurs invités, pas moins de 14 sont âgés de 18 ans et moins - dont trois de 17 ans.
Il ne serait pas trop surprenant d'en voir au moins deux des trois se tailler un poste avec l'équipe : les attaquants Quinton Byfield et Cole Perfetti. Le défenseur Jamie Drysdale, l'un des meilleurs arrières disponibles pour le prochain repêchage de la LNH, est plus susceptible de devoir attendre à l'an prochain.
Pour dresser rapidement le portrait, Byfield est au deuxième rang des pointeurs de la Ligue de hockey de l'Ontario (OHL) avec une récolte de 57 points en 30 matchs tandis que Perfetti est huitième grâce à ses 45 points en 29 rencontres. Ils font assurément partie des attaquants les plus talentueux au pays.

Tomberont-ils dans la catégorie des « exceptionnels » qui ont réussi à percer la formation à 17 ans comme l'a fait Lafrenière l'an dernier? C'est un dossier à suivre.
Qui sera dans le filet pour le premier match?
Pour la première fois en quelques années, on n'a toujours pas de réponse claire à cette question, alors que le tournoi s'amorce dans un peu plus de deux semaines. Le Canada avait évité cette question lors des trois dernières éditions puisque Carter Hart, en 2017 et en 2018, et Michael DiPietro, en 2019, étaient les choix logiques.
C'est différent cette année. Le directeur général de la formation, Mark Hunter, a déclaré cet été que le poste du gardien québécois Olivier Rodrigue était davantage à perdre qu'à gagner.
L'espoir des Oilers d'Edmonton ne l'a assurément pas perdu - il a maintenu une moyenne de buts alloués de 1,57 et un taux d'efficacité de ,941 en sept matchs en novembre - mais certains gardiens sont venus brouiller les cartes. C'est la raison pour laquelle on en verra quatre en action, cette semaine.
Hunter Jones, Joel Hofer et Nico Daws ont tous connu une excellente première moitié de saison et méritent une dernière chance de se faire valoir et de causer une « surprise ». Tout est encore possible.
On se souviendra que plusieurs s'attendaient à voir Michael McNiven comme auxiliaire à Hart en 2017, et que Hockey Canada s'était finalement tourné vers Connor Ingram après que l'espoir des Canadiens eut connu un camp de sélection très difficile.
Cette décision sera importante puisque la formation n'aura pas le luxe de procéder à des « tests », cette année, étant donné qu'elle se frottera aux États-Unis dès le premier match.
Combien y aura-t-il de représentants de la LHJMQ?
Encore cette question! Il n'y en aura peut-être pas autant qu'on le pensait au départ.
Parmi les trois ligues de la LCH, le circuit junior québécois est le moins représenté avec six participants comparativement à 12 pour la OHL et neuf pour la Ligue de hockey de l'Ouest (WHL). Les rangs universitaires américains (NCAA) ferment le bal avec quatre représentants.
La LHJMQ aurait eu sept joueurs dans la course, mais une blessure empêchera l'attaquant Jakob Pelletier de prendre part au camp de sélection. Il a été remplacé par Connor Zary de la WHL.
Commençons avec les valeurs sûres : Lafrenière et McIsaac - revenu au jeu à la fin du mois de novembre à la suite d'une opération à l'épaule - y seront pour une deuxième année de suite. Sans être assuré d'un poste, le gardien Rodrigue est aussi dans une position favorable.
Ça se corse ensuite.
Le camp sera fort déterminant pour Benoit-Olivier Groulx et Raphaël Lavoie, des Mooseheads de Halifax, qui devront laisser une forte impression pour faire pencher la balance de leur côté. La polyvalence de Groulx et la spécialisation de Lavoie en avantage numérique sont les éléments principaux qui pourraient jouer en leur faveur.
Il faudra voir si Dawson Mercer, des Voltigeurs de Drummondville, sera en mesure de poursuivre sur sa lancée et de mettre la cerise sur le sundae. L'espoir de premier plan pour le prochain repêchage a été spectaculaire à la Série Canada-Russie, et il devra l'être à nouveau pour confirmer sa place parmi l'élite canadienne.