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Chaque mercredi pendant la saison 2018-19, LNH.com s'entretient avec un intervenant du monde du hockey pour discuter de leur opinion sur l'état de ce sport, de leur vie et de leur carrière, en plus de revenir sur l'actualité.
Cette semaine, cinq questions avec Daniel Brière.

Cinq questions avec... Pierre Turgeon | Pascal Rhéaume | Steve Bégin | Mike Matheson
Daniel Brière est occupé comme jamais cette saison dans son rôle de gérance de la nouvelle équipe des Mariners du Maine, dans la ECHL. Les Flyers de Philadelphie sont les propriétaires de la concession indépendante, qui accueille les espoirs des Canadiens de Montréal et des Rangers de New York, et ils lui ont confié la responsabilité de voir à son bon fonctionnement. L'ancien attaquant qui a pris sa retraite en 2015, après avoir récolté 696 points en 973 matchs dans la LNH, a trouvé le temps de prendre part dernièrement au Match des légendes dans le cadre de l'intronisation des membres au Temple de la renommée. Il a accepté de s'entretenir avec LNH.com et voilà le fruit de la discussion.
Bonjour, Daniel. Tu es un jeune retraité très occupé cette saison, mais tu tenais sûrement à ne pas rater le Match des légendes.
C'est une première expérience du genre pour moi. C'est un bel honneur que d'avoir la chance de me retrouver parmi tous ces grands noms-là et j'en profite au maximum.
Raconte-moi d'abord comment se passent les débuts des Mariners dans la ECHL.
Ça va bien jusqu'à maintenant. J'étais un peu nerveux au début, mais ça s'est bien passé. Ça va mieux à chacun des matchs, tant à l'extérieur que sur la glace. Oui, je suis occupé, mais j'aime ça comme un fou. J'apprends énormément sur l'aspect des affaires, au chapitre de l'organisation et du fonctionnement. C'est vraiment génial d'avoir la chance de toucher à tout.
Qu'est-ce que tu aimes le mieux?
J'aime beaucoup le côté hockey. Ça demeure ma passion. De bâtir l'équipe et de pouvoir m'impliquer avec les entraîneurs et les joueurs, j'adore ça. L'apprentissage des notions de marketing ou de vente de billets, ça me sort de ma zone de confort, mais je vois ça comme un beau défi. Je n'ai pas le choix si je veux avancer. Je dois m'informer et m'impliquer, c'est très stimulant.
Quel soutien reçois-tu des Flyers?
Je suis chanceux, les Flyers me fournissent des ressources dans chacun de leur département - marketing, administration, comptabilité et droit. Je suis physiquement à Philadelphie. Je travaille dans les mêmes bureaux que les Flyers. Je suis en contact quotidiennement avec les employés des Mariners à Portland et je vais souvent faire mon tour là-bas. Il y a des vols directs en partance de Philadelphie tous les jours. Je me déplace parfois en auto quand l'équipe joue dans les Adirondacks - à Worcester et à Manchester.
L'affiliation avec les Canadiens et les Rangers, comment ça se passe?
Super bien. Je me suis toujours bien entendu avec Joël (Bouchard, l'entraîneur du Rocket de Laval). C'est un ami de longue date. Ce que nous essayons de faire avec lui et le club-école des Rangers dans la Ligue américaine de hockey, c'est de leur donner l'occasion de nous envoyer des joueurs qui jouent peu dans la ligue américaine parce que nous, dans la ECHL, nous jouons avec une limite de 10 attaquants, soit trois trios plus un attaquant. Les joueurs sont assurés de jouer entre 22 et 25 minutes par match, ça leur donne beaucoup de temps de jeu. Ça ne peut juste être bon pour eux. Une chose que je réalise, la ECHL est une meilleure ligue qu'il y a 20 ans. Je n'ai pas joué dans cette ligue à l'époque, mais je voyais des joueurs monter dans la Ligue américaine. Ça n'a plus rien à voir, c'est une très bonne ligue.
Tu suis les activités de la LNH, j'imagine?
Oui absolument, je suis très au courant de tout ce qui se passe.
La tendance des buts à la hausse, ça va se poursuivre selon toi?
Le phénomène va peut-être durer plus longtemps, mais j'ai comme le sentiment que la situation va finir par revenir à la normale si on regarde la tendance des dernières saisons. J'aime voir ça, j'espère que ça va durer, mais je ne suis pas encore complètement convaincu.
L'équipement rapetissé des gardiens a contribué un peu à l'augmentation des buts, mais je ne suis pas sûr que ce soit la raison pour laquelle il y a une si grande différence par rapport aux saisons précédentes.
Un mot en terminant sur les deux Martin, Brodeur et St-Louis, qui font leur entrée au Temple de la renommée.
C'est spécial pour moi parce que, pour la première fois, je vois des joueurs contre lesquels j'ai joué dans leurs plus belles années être admis au Temple de la renommée. Auparavant, c'étaient des joueurs que j'avais affrontés à mes débuts dans la LNH et qui étaient en fin de carrière. Je n'avais pas eu la chance d'apprécier leur grand talent à leur juste valeur.
Là, c'est spécial pour moi de dire que j'ai joué contre Martin Brodeur et Martin St-Louis dans leurs plus belles années.
Martin Brodeur, je l'ai affronté souvent dans l'uniforme des Flyers de Philadelphie. J'ai réussi quelques buts contre lui. Je m'en souviens plus que de buts contre d'autres gardiens parce que c'est une légende. On se rappelle davantage de buts qu'on marque contre des gardiens de la trempe des Patrick Roy, Dominik Hasek et Brodeur.
Martin St-Louis a été un modèle de persévérance pour moi. À mes débuts dans la LNH au début des années 2000, il commençait à faire sa place. Je suis passé au travers des mêmes étapes que lui. Moi aussi, j'ai vu mon nom être soumis au ballottage et n'être réclamé par aucune équipe, comme lui quand il était à Calgary. Il a été une grande source d'inspiration dans mon cheminement.