RIMOUSKI – La scène se déroule le 9 mai. Martin Gélinas passe un coup de fil à Willie Desjardins, entraîneur-chef des Tigers de Medicine Hat. Le responsable du développement des attaquants chez les Flames de Calgary s’enquiert de l’état d’Andrew Basha, leur choix de deuxième tour (41e au total) du dernier repêchage, à l’aube de la finale de la WHL face aux Chiefs de Spokane.
« Willie me dit "Oui, oui, oui, Andrew jouera! Son trio (avec Cayden Lindstrom et Hunter St. Martin) est déjà incroyable à l’entraînement" », raconte Gélinas au bout du fil à LNH.com.
Basha s’apprête alors à jouer, à ce moment-là, un premier match depuis qu’il a été opéré à une cheville en décembre, résultat d’une blessure qui s’est aggravée pendant plusieurs mois. Un petit miracle pour un joueur dont le retour n’était prévu qu’en juillet, à temps pour le camp de développement des Flames.
« Personne ne s’attendait à ce qu’il revienne au jeu cette année, soutient Gélinas. Mais je dois lui donner le crédit, car il a été à l’aréna, il a travaillé très, très fort avec les thérapeutes des Flames, très, très fort dans le gym avec son entraîneur à Calgary…
« Quand il a recommencé à patiner, on le voyait s’améliorer beaucoup plus rapidement que prévu. »
Comme si un retour au jeu deux mois avant l’échéancier initial n’était pas suffisant, le Franco-Albertain s’était fixé l’objectif d’avoir un impact immédiat dès son premier match face aux Chiefs, qu’il soit au sommet de sa forme ou non.
« Mon retour dans la formation signifiait la sortie de quelqu’un, en ce qui concerne l’ambiance dans le vestiaire, je sentais que je devais avoir un impact, explique le principal intéressé. Peu importe la place que je prenais, j’en prenais une d’un joueur qui a aidé l’équipe à se rendre jusqu’en finale. Je me serais senti coupable de ne pas performer dès mon retour. »
Conséquemment, Basha a pris les choses en main et a marqué un but à sa première présence, dès la 54e seconde de son premier match. Rien de moins.


















