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CHICAGO - Le nom de Cody Glass sera à jamais lié à l'organisation des Golden Knights de Vegas.
Quelques jours après avoir procédé au repêchage d'expansion, la nouvelle formation de la LNH a jeté son dévolu sur l'attaquant des Winterhawks de Portland au sixième échelon avec la toute première sélection de leur histoire.

Le petit gars originaire de Winnipeg, au Manitoba, pourra donc désormais vivre l'expérience déjantée de Las Vegas, une chose à laquelle il a avoué ne pas être habitué.
« Juste être là-bas et marcher sur la "strip", c'est tellement plaisant, a-t-il dit avec un large sourire accroché au visage. Disons qu'on ne voit pas ça souvent à Winnipeg. »
Si Glass sait ce que c'est de marcher sur cette rue bourrée d'affiches au néon plus spectaculaires les unes que les autres, c'est qu'il a eu l'occasion de participer à un tournoi de hockey mineur là-bas dans sa jeunesse.
« C'était un tournoi de hockey estival... Quoique c'est pas mal toujours l'été à Vegas, a-t-il lancé à la blague. Je me souviens que nous avions été finalistes et que j'étais pas mal déçu de ça. Mais maintenant, j'ai l'intention de jouer beaucoup plus de matchs à Vegas.
« À l'époque, je ne trouvais pas nécessairement que c'était une ville de hockey, mais maintenant qu'ils ont une équipe, c'est différent. J'ai vu qu'ils avaient vendu leurs abonnements saisonniers très vite, ce sera super. »
Glass pourrait bien avoir l'occasion de percer la formation rapidement, car les Golden Knights commencent tout juste à constituer leur banque d'espoirs. En plus de Glass, Vegas a mis la main sur l'attaquant Nick Suzuki au 13e rang et sur le défenseur suédois Erik Brannstrom au 15e échelon.
Bien qu'il était classé au sixième rang des meilleurs espoirs nord-américains par le Bureau de dépistage de la LNH, Glass n'avait aucune idée du moment où il serait sélectionné. Il faut dire que sa saison de 94 points, dont 32 buts, en 69 rencontres a probablement forcé la main des Golden Knights.
« C'était vraiment stressant, a-t-il raconté. Tu ne sais jamais quand ton nom sera appelé, j'étais assis et mes mains tremblaient. Honnêtement, en me rendant sur le podium, je me concentrais davantage pour ne pas trébucher. C'est vraiment un rêve devenu réalité. »
Et Dieu sait qu'il en a traversé des épreuves pour le réaliser. Élevé par son père et sa grand-mère après un divorce houleux de ses parents, Glass s'est rapidement servi du hockey comme d'un exutoire.
C'est évidemment pour son père, qui a fait plusieurs sacrifices pour permettre à Cody et à son frère de jouer au hockey, qu'il a eu sa première pensée quand le directeur général des Golden Knights, George McPhee, a prononcé son nom.
« J'ai essayé de ne pas avoir de contact visuel avec lui parce qu'il pleurait et je savais que je me mettrais à pleurer si je le voyais, a-t-il affirmé avec beaucoup d'émotions. J'ai aussi eu une pensée pour ma grand-mère qui a été là tout au long de ma carrière et qui est décédée au mois d'août. Je lui ai dédié cette saison. »
Avec un tel dénouement, il faut croire qu'elle le lui a bien rendu.