ZachLHeureux102220

Finaliste pour l'obtention du titre de recrue de l'année à sa première saison dans la LHJMQ, Zachary L'Heureux amorce un nouveau chapitre de sa carrière après avoir été échangé des Wildcats de Moncton aux Mooseheads d'Halifax au cours de la saison morte. Auteur de 53 points, dont 20 buts, en 55 matchs la saison dernière, il collaborera mensuellement avec l'équipe de LNH.com pour vous faire vivre les aléas d'une année d'admissibilité au repêchage qui s'annonce bien particulière.
Salut à tous les amateurs de hockey!

Je suis bien content d'avoir l'occasion de partager avec vous des portions de cette année fort importante et surtout assez spéciale, qui est heureusement toujours en cours dans les Maritimes.
Avec les deux tiers de la Ligue sur pause en raison de la pandémie, c'est sûr qu'on s'estime très chanceux. On peut même jouer devant quelques partisans. On connaît tous les circonstances difficiles, et je vous dirais que c'est une motivation de plus pour la plupart des gars.
On aborde le tout une journée à la fois parce qu'on ne sait pas ce qui peut arriver du jour au lendemain. On profite de chaque match et de chaque entraînement au maximum.
Avec les Mooseheads (2-3-1), je ne crois pas que l'on connaisse le début de saison qu'on souhaitait. Même au chapitre personnel (trois buts, quatre aides en six matchs), je suis capable de faire beaucoup mieux. Nous avons encore une jeune équipe et certains gars s'adaptent toujours au calibre de la Ligue. Je suis convaincu que ça viendra avec le temps, je ne m'en fais pas trop avec ça.
C'est aussi une adaptation pour moi. J'arrive dans une nouvelle ville avec une nouvelle équipe, de nouveaux entraîneurs et de nouveaux coéquipiers. Ça prend un certain temps pour s'adapter et développer une bonne chimie avec les autres, mais déjà, je sens que ça s'installe assez rapidement.
Je savais que mon rôle changerait en arrivant à Halifax. L'an dernier, avec les Wildcats, nous avions une équipe avec beaucoup de profondeur et de nombreux vétérans, ce qui faisait en sorte que j'avais un rôle un peu plus limité. Ça m'a quand même permis d'apprendre des vétérans et je suis convaincu que j'ai grandi plus rapidement à cause de ça.
Il y avait beaucoup de joueurs dans l'équipe sur lesquels je pouvais prendre exemple dans les entraînements et dans le gymnase. Je pense aux Jakob Pelletier, Benoit-Olivier Groulx et Gabriel Fortier - pour ne nommer que ceux-là. J'ai pu voir ce qui faisait d'eux de bons espoirs pour la LNH et comment ils parvenaient à s'améliorer de jour en jour. Je veux me servir de cette expérience-là pour être un leader positif avec les Mooseheads.
Au point de vue personnel, je suis bien conscient des attentes qu'il y a envers moi après ma première saison. Ça ajoute un peu de pression, c'est certain, mais je ne m'en fais pas avec ça. Ce qui arrivera arrivera. Je connais mon potentiel et le style de joueur que je suis, et c'est là-dessus que je vais concentrer mes efforts.
Retrouvailles et rivalités
J'ai d'ailleurs déjà vécu les retrouvailles avec mes anciens coéquipiers des Wildcats - un match qu'ils ont gagné 4-2. Je peux vous dire que c'était assez bizarre de les affronter pour la première fois.
Même si le visage de l'équipe a quand même changé depuis l'année dernière, il y a encore beaucoup de gars que je considère comme de très bons amis et auxquels je parle encore pas mal tous les jours. J'ai développé de belles relations là-bas et c'était spécial de les revoir comme adversaire.
Je devrai m'y faire parce que le calendrier prévoit qu'on croisera le fer 12 fois avec les cinq autres équipes des Maritimes, cette saison. Ça risque de devenir un peu répétitif, mais ça va créer de bonnes rivalités. Avec les transactions dans le temps des Fêtes, les équipes vont changer un peu, et ça va être intéressant.
Une dernière chose, en terminant. Je vois que mon choix de numéro - le 66 - a bien fait jaser depuis le début de la saison. Rassurez-vous, en aucun cas je ne veux me comparer à Mario Lemieux.
C'est plutôt un choix bien personnel et important pour moi : ma mère a joué au basketball et elle portait le no 6. En grandissant, j'ai souvent choisi le 66 pour cette raison et quand j'ai vu qu'il était disponible, j'ai sauté sur l'occasion.
Au plaisir de vous reparler le mois prochain!
\Propos recueillis par Guillaume Lepage, journaliste LNH.com*