De plus, le jeu de puissance des Bruins est un rouleau compresseur depuis le début du tournoi printanier (34,0 pour cent), tandis que la seule faille dans l'armure des Blues semble être leur incapacité à écouler les pénalités (78,0 pour cent). Les Blues pourraient l'emporter s'ils demeurent disciplinés, mais je m'attends à ce qu'après une série âprement disputée, il y ait un autre défilé dans la ville de Boston pour une équipe championne.
Sébastien Deschambault - Blues en 6 : Si vous aviez fait cette prédiction au cours de votre party du Jour de l'An, on aurait pu vous accuser d'avoir abusé de la crème de menthe. Cette prédiction vous aurait toutefois rapporté gros, puisque les Blues étaient loin, très loin, d'être favoris pour participer aux séries éliminatoires, et encore moins pour rafler les grands honneurs.
St. Louis a toutefois opéré un redressement historique, avec Craig Berube à la barre et une verte recrue devant le filet en Jordan Binnington, et les Blues sont maintenant prêts à en découdre avec les Bruins pour avoir la chance de soulever la Coupe Stanley pour la première fois de l'histoire de l'équipe.
Binnington aura la chance d'ajouter à sa légende en menant son équipe aux grands honneurs, mais il ne sera pas le seul et unique responsable de cette conquête. La brigade défensive qui joue devant lui est franchement impressionnante depuis le début des séries. Les arrières des Blues sont imposants et protègent très bien l'enclave. Ils ont rendu la vie très difficile aux meilleurs attaquants de leurs adversaires en séries jusqu'ici, et ils feront de même avec le trio de Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand en Finale.
C'est pour cette raison que les Blues vont ultimement l'emporter, puisque la puissance offensive derrière ce gros trio de Boston ne sera pas suffisante pour faire trembler Binnington. L'avantage de la profondeur se situe du côté de St. Louis, qui semble toujours pouvoir compter sur un joueur différent pour inscrire le gros but au moment opportun.
Nicolas Ducharme - Bruins en 6 : Les Bruins sont supérieurs aux Blues dans deux aspects : le calibre de son premier trio et la qualité de ses unités spéciales. C'est ce qui fera la différence.
Le premier trio des Bruins s'est mis en marche au bon moment. Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand ont amassé 14 points lors des quatre parties contre les Hurricanes.
Sur le jeu de puissance, les Bostoniens ont un incroyable taux de réussite de 34,0 pour cent en séries, alors qu'en désavantage numérique, il est de 86,3 pour cent. En comparaison, les Blues sont à 19,4 et 78,0 pour cent.
De plus, je crois que les Bruins ont une meilleure profondeur à l'attaque. David Krejci livre toujours la marchandise en séries éliminatoires, alors que Charlie Coyle et Marcus Johansson, tous deux acquis à la date limite des transactions, ont enfin trouvé leur place dans la formation.
Pour le reste, les deux formations ont beaucoup de similarités : une excellente défensive, un gardien en plein contrôle et une capacité à offrir du jeu physique lorsque nécessaire. Les Blues sont capables de pousser la série à la limite - je m'attends à ce qu'ils remportent le premier match de la série puisque les jambes des joueurs des Bruins seront quelque peu rouillées - mais l'expérience des Bruins en séries éliminatoires devrait faire la différence.