MONTRÉAL – Le plan de match de la Finlande en vue de la Confrontation des 4 nations était très simple, et typique de la manière dont les Finlandais jouent dans les compétitions internationales. Jouer avec structure. Exceller défensivement. Marquer quand l’occasion se présente.
Les compatriotes de Teemu Selanne ont respecté les éléments de ce plan de match à la lettre pendant les deux premières périodes de leur duel contre les États-Unis au Centre Bell jeudi. À l’exception du dernier. Ils n’ont pas su profiter de leurs chances de marquer, surtout en deuxième période, et ce manque d’opportunisme a finalement mené à un revers de 6-1.
« Nous avons très bien joué au cours des deux premières périodes, a affirmé l’attaquant Joel Armia. Nous avons aussi obtenu des chances de marquer en période médiane. Je pense que le match aurait alors pu prendre une tout autre tournure. Ils ont toutefois marqué deux buts rapides en troisième période et ça nous a enlevé un peu d’énergie. »
Les Finlandais ont en effet eu l’occasion de prendre les devants au deuxième tiers. Erik Haula s’est amené fin seul devant Hellebuyck à 8:08, mais le gardien américain a eu le dernier mot. Sebastian Aho s’est ensuite amené avec la rondelle à deux contre un, mais sa passe a été interceptée. Il n’a donc pas été crédité d’un tir au but.
Ce manque de volonté de tirer au filet a été épidémique au sein des meilleurs attaquants de la Finlande. Aho, Roope Hintz, Patrik Laine et Mikko Rantanen ont été responsables d’un seul des 21 tirs de leur équipe sur Hellebuyck.
Le capitaine Aleksander Barkov a été le meneur des siens avec cinq lancers, mais il n’était pas davantage satisfait de sa performance.
« Nous n’avons pas offert le meilleur de nous-mêmes, nous devons être meilleurs, c’est aussi simple que ça », a lancé Barkov avec dépit.
« Nous voulons évidemment faire mieux, et être bons pendant 60 minutes, et non 40 comme aujourd’hui, a renchéri le capitaine de la Finlande. Nous devrons corriger certaines choses et aller de l’avant. »
Laine s’est présenté à la Confrontation des 4 nations en disant vouloir retrouver sa confiance, qu’il semble avoir quelque peu perdue au cours de ses derniers matchs avec les Canadiens de Montréal.
S’il a montré quelques bons flashs, les résultats n’ont pas été au rendez-vous.
« Je l’ai placé avec deux très bons joueurs, en Hintz et Aho, deux joueurs qui peuvent patiner avec la rondelle, et je souhaitais qu’ils aident Laine à jouer avec la même vitesse, a expliqué l’entraîneur Antti Pennanen. J’ai vu des signes encourageants, mais il a aussi commis quelques revirements. Je l’ai trouvé correct aujourd’hui. »
Encouragements et départ fulgurant
Dès la présentation des joueurs et l’interprétation des hymnes nationaux, il était évident que les Finlandais allaient profiter du soutien massif de la foule. Les partisans souhaitaient évidemment davantage voir les Américains, grands rivaux du Canada, subir la défaite qu’ils souhaitaient voir la Finlande l’emporter. Peu importe leur motif, leurs acclamations a servi de motivation aux joueurs finlandais.
« Leur rivalité avec les États-Unis ressemble à celle que nous avons avec la Suède, a souligné le défenseur Olli Maatta. Ce n’était donc pas surprenant, mais c’était très agréable. L’atmosphère était fantastique. »
La Finlande a pris les grands moyens pour que la foule poursuive ses encouragements en prenant les devants dès la septième minute de jeu. Henri Jokiharju s’est amené à trois contre deux en compagnie de son partenaire à la ligne bleue Maatta ainsi que Mikael Granlund, et a battu le gardien américain Connor Hellebuyck d’un tir qui a dévié sur le bâton d’un défenseur.
