LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes de la ligue pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les principales raisons d'être optimiste et les grandes questions entourant l'Avalanche du Colorado.
Au lieu d'apporter des changements importants après que l'Avalanche du Colorado eut raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une deuxième année de suite, le directeur général Joe Sakic a choisi de miser sur son noyau de jeunes joueurs talentueux et leur capacité à ramener l'équipe en séries d'après-saison.
30 en 30 : Les grands enjeux chez l'Avalanche
L'éclosion de Nathan MacKinnon et Matt Duchene est imminente; la brigade défensive continue d'inquiéter

© Michael Martin/Getty Images
par
Rick Sadowski
Correspondant indépendant NHL.com
Tout d'abord, Sakic doit trouver un remplaçant à l'entraîneur Patrick Roy, qui a démissionné jeudi, mentionnant dans un communiqué qu'il n'avait plus suffisamment son mot à dire dans les décisions concernant le personnel des joueurs.
L'Avalanche s'est maintenue au plus fort de la course pour l'obtention de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries dans l'Association de l'Ouest jusqu'au moment de perdre huit de ses neuf derniers matchs du calendrier régulier, dont six de suite pour clore la campagne.
Voici quatre raisons d'être optimiste en vue de la prochaine saison:
1. Nouvel entraîneur, nouvelle direction
Personne ne peut remettre en question la passion de Roy pour la victoire, ou son désir de faire à nouveau de l'Avalanche une équipe qui appartient à l'élite, comme à l'époque où il jouait, mais le changement potentiel de philosophie qu'apportera son remplaçant pourrait représenter une étape positive.
Le Colorado a été une piètre équipe de possession de rondelle sous les ordres de Roy, qui a à l'occasion diminué l'importance des statistiques avancées à l'aide de remarques cyniques à propos de celles-ci.
L'Avalanche possède un bon groupe d'attaquants jeunes et talentueuxm mais ils n'ont pu se servir de leur vitesse à leur avantage sur une base régulière puisqu'ils passaient trop de temps dans leur territoire. Ils auront besoin de passes rapides et plus précises de la part de leurs défenseurs, et l'ajout de l'ancien entraîneur de la LNH Nolan Pratt à titre d'entraîneur adjoint pourrait aider de ce côté. Il était adjoint l'an dernier avec Lake Erie, qui a remporté la Coupe Calder dans la LAH.
Est-ce que le message de Roy ne passait plkus auprès des joueurs après trois saisons? Une nouvelle approche pourrait être ce dont l'Avalanche avait besoin afin de retrouver le sentier de la victoire.
2. Un Nathan MacKinnon affamé et en santé
Le lauréat du trophée Calder en 2014 a promis qu'il allait accepter qu'on lui donne de plus grandes responsabilités à sa quatrième campagne dans la LNH après avoir signé un contrat de sept ans au montant de 44,1 millions $, le 8 juillet. Son jeu a été affecté par les blessures et un manque de constance au cours des deux dernières saisons; une fracture au pied l'a privé de 18 matchs en 2014-15, puis il a raté les 10 dernières rencontres de la dernière campagne parce qu'il était blessé au genou.
Ce sont ces blessures qui, en bonne partie, ont empêché MacKinnon d'égaler la récolte de 63 points (24 buts, 39 aides) en 82 matchs qu'il avait affichée à sa première saison, à l'âge de 18 ans.
Le joueur de centre, qui aura 21 ans le 1er septembre, est l'un des patineurs les plus rapides dans la ligue et il est capable de se frayer un chemin à travers la zone neutre grâce à son puissant coup de patin. Il devrait bien faire à titre de joueur de centre no 1 de l'Avalanche, alors qu'il pivotera un trio plus régulièrement. Jouer au centre est l'endroit où il se sent le plus à l'aise.
« Je pense que j'ai encore beaucoup de choses à prouver dans cette ligue, a souligné MacKinnon. Je crois que je peux élever mon niveau de jeu d'un autre cran et j'ai hâte de montrer que je pourrai y arriver cette saison, surtout après avoir signé le nouveau contrat. Il y a beaucoup de pression, mais j'ai hâte de relever le défi. »
3. Matt Duchene : le temps d'éclore est venu
Après avoir raté les séries cinq fois à ses sept premières saisons dans la LNH, Duchene tient absolument à aider la concession qu'il a suivie durant son enfance à devenir une équipe apte à se qualifier régulièrement pour les séries et, éventuellement, à aspirer à la conquête de la Coupe Stanley.
Duchene, qui a 25 ans, devrait être prêt à se faire une place parmi les meilleurs joueurs de centre de la ligue après avoir atteint le cap des 30 buts pour la première fois en dépit du fait qu'il a raté six matchs en raison d'une blessure au genou. Il a été le premier joueur de l'Avalanche à atteindre la trentaine au chapitre des filets depuis Sakic (36) et Milan Hejduk (35) en 2006-07.
4. Pickard poussera Varlamov à être meilleur
Varlamov demeure le gardien no 1 de l'équipe, mais Pickard a montré qu'il est plus que capable de faire le boulot si jamais Varlamov devait connaître une baisse de régime ou se blesser. Pickard a décroché le poste de réserviste après avoir fait la navette entre la Ligue américaine de hockey et l'Avalanche au cours des deux dernières saisons; il a signé un contrat de deux ans d'une valeur de 2 millions $ le 5 juillet.
Varlamov est brillant par moments, mais il n'a pas été capable d'afficher de la constance comme il l'avait fait en 2013-14, quand il avait été finaliste pour le trophée Vézina.
Voici les trois grandes questions auxquelles l'Avalanche fait face:
30 en 30 Avalanche: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers

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1. L'équipe en a-t-elle fait assez pour améliorer une brigade défensive chancelante?
Voilà un sujet d'inquiétude qui revient année après année. L'Avalanche a accordé 40 tirs au but ou plus à 14 reprises la saison dernière, alors que Varlamov et Pickard se sont fait bombarder trop souvent, l'équipe devant eux étant incapable de sortir la rondelle de la zone défensive. Les seuls nouveaux venus sont Fedor Tyutin et Patrick Wiercioch, qui se sont ajoutés à la formation en tant que joueurs autonomes. L'ancien défenseur de la LNH Nolan Pratt s'est joint au personnel d'entraîneurs dirigé par Roy en tant qu'adjoint, un poste qu'il a occupé la saison dernière avec Lake Erie, l'équipe qui a remporté la Coupe Calder dans la Ligue américaine.
Tyson Barrie, un défenseur capable de faire circuler la rondelle qui a conclu une entente de quatre ans évaluée à 22 millions $, le 31 juillet, représente un atout sur le plan offensif, mais il a des carences en zone défensive. Erik Johnson doit rebondir après avoir connu une saison difficile (27 points et différentiel de moins-19 en 73 matchs), tandis qu'il serait sans doute irréaliste de s'attendre à ce que François Beauchemin, qui a eu 36 ans le 4 juin, maintienne encore une moyenne de 25 minutes par match au chapitre du temps de glace.
L'Avalanche espère que les jeunes Chris Bigras et Nikita Zadorov, qui ont tous deux 21 ans, progresseront rapidement. En raison d'une blessure au coude, Éric Gélinas a été limité à six matchs après que l'équipe l'eut obtenu des Devils du New Jersey le 29 février.
2. Jouer à domicile représentera-t-il un avantage?
Jouer en altitude n'a pas aidé la saison dernière, quand l'Avalanche a affiché un dossier de 17-20-4 au Pepsi Center; c'est la troisième fois que l'équipe a montré une fiche sous la barre des ,500 à domicile depuis son arrivée à Denver en 1995-96. La formation du Colorado a enregistré un dossier de 1-4-1 à ses six premières rencontres locales l'automne dernier, de 2-6-1 à ses neuf premières et de 0-5-0 à ses cinq dernières.
« Notre fiche à domicile n'a pas été assez bonne, a indiqué Roy. On a récolté 44 points à l'étranger (22-19-0) et 38 à la maison… Voyons donc. Pour une équipe qui aspire à une place en séries, ça ne marche pas. C'est là un aspect auquel j'accorde beaucoup d'attention et que j'essaie de comprendre… C'est difficile de mettre le doigt dessus. »
3. L'équipe peut-elle éviter un autre mauvais départ?
L'Avalanche a perdu neuf de ses 14 premiers matchs la saison dernière, s'inclinant notamment 5-4 à domicile contre le Wild du Minnesota à son match d'ouverture après avoir profité d'une avance de 4-1 au moment d'amorcer la troisième période. Il y a deux saisons, l'Avalanche a perdu six de ses sept premières rencontres et 13 de ses 17 premières après avoir lancé la campagne avec des défaites de 5-0 et 3-0 contre le Wild. Les hommes de Roy seront mis à l'épreuve rapidement cette saison alors qu'ils disputeront une forte majorité de matchs à l'étranger, soit cinq de leurs sept premiers et six de leurs neuf premiers.