Fucale a été l'un des trois gardiens sélectionnés au sein d'Équipe Canada, avec Drew MacIntyre et Jordon Cooke. Le Québécois ne s'était rien fait promettre à l'aube du tournoi concernant son utilisation, surtout que MacIntyre avait mené l'équipe au titre l'année précédente.
Mais après une défaite de 7 à 4 en lever de rideau, l'entraîneur-chef Luke Richardson a décidé d'effectuer un changement devant le filet en faisant appel au jeune gardien. Avant même de recevoir cette confirmation, Fucale était déjà prêt à relever ce défi, puisqu'il avait déjà disputé plusieurs matchs sans lendemain au cours de sa carrière.
« Sachant que Drew avait participé au tournoi lors des trois années précédentes, je ne m'attendais pas à jouer la majorité des matchs. Peu importe l'événement, il faut toujours que tu sois prêt. Tu n'as pas de deuxième chance. Au Championnat mondial junior, quand tu es rendu à la ronde des médailles, tu n'as pas de deuxième chance. Coupe Spengler, pas de deuxième chance. Coupe Memorial, pas de deuxième chance. Il faut que tu sois prêt, peu importe ton rôle, souligne celui qui a mis la main sur la coupe Memorial (2013) et sur l'or au tournoi Ivan Hlinka (2012) et aux Mondiaux juniors (2015).
« Le fait que j'avais déjà eu la chance de participer à des compétitions avec un format similaire m'a motivé parce que je savais à quel point c'était une belle expérience de gagner un tournoi comme celui-là. Mais j'ai aussi perdu des tournois comme ça. J'ai appris des bonnes leçons en gagnant, mais j'ai appris mes plus grandes leçons en perdant », poursuit Fucale.
Menée par les prouesses de Fucale, qui a été invaincu en quatre départs, l'équipe canadienne s'est frayé un chemin jusqu'en finale, où elle a vaincu le HC Lugano 5 à 2 pour remporter la coupe Spengler. C'est d'ailleurs lors de cette rencontre ultime qu'il a offert sa meilleure performance du tournoi, en effectuant un impressionnant total de 40 arrêts sur les 42 lancers dirigés vers lui.
La victoire et la conquête du titre étaient la cerise sur le gâteau pour lui, car ce qu'il a vécu au cours de la dernière semaine de l'année 2016 l'a tout simplement renversé. Particulièrement l'ambiance endiablée de chacune des parties disputées au Vaillant Arena.
« C'était incroyable comme expérience. L'aréna était vraiment unique. Il y avait une section derrière le filet où les gens sont debout durant tout le match, ils n'ont pas d'espace pour bouger et ils sont très bruyants. C'est un peu comme au soccer; ils chantent, ils dansent et ils crient durant toute la partie. L'ambiance était quelque chose. Jouer des matchs dans une ambiance comme celle-là était unique », indique Fucale, au sujet de l'amphithéâtre qui pouvait accueillir 7080 spectateurs.