Nate_Thompson

MONTRÉAL - Quand Nate Thompson a été avisé que les Canadiens considéraient le ramener au sein du groupe pour la saison prochaine, la réponse à son agent a été claire et précise.

« Je lui ai dit : 'Organise-toi pour que ça fonctionne. Je veux être de retour à Montréal' », raconte Thompson, qui a accepté un contrat à volet unique d'un an avec l'équipe jeudi. « Je n'avais aucune intention de me retrouver sur le marché des joueurs autonomes. C'est l'équipe avec laquelle je voulais jouer. »

L'amour du centre de 34 ans pour son nouveau domicile de hockey est bien connu. Même s'il est arrivé au sein de la troupe de Claude Julien au début du mois de février après avoir été acquis des Kings de Los Angeles, Thompson s'est rapidement installé et il a fait une très bonne impression auprès de la direction du club. Le fait que le directeur général Marc Bergevin n'a pas perdu de temps à retenir ses services en vue de la saison 2019-2020 est une belle preuve en ce sens.
« J'ai senti que c'était un bon endroit pour moi. Je peux y jouer mon rôle de belle façon », indique Thompson, auteur d'un but et de sept points en 25 matchs avec les Canadiens en plus de remporter 55,1 pour cent de ses mises en jeu. « J'étais vraiment impatient de savoir si je revenais. C'est un de ces groupes avec lequel il n'est pas difficile de travailler et d'avoir rapidement du plaisir. Le noyau de jeunes et de vétérans ici en fait un groupe spécial auquel je désire faire partie. »

Le fait que les Canadiens sont bien orientés pour l'avenir n'est qu'une raison parmi plusieurs pourquoi Thompson a insisté que le marché des agents libres n'était même pas sur son radar à compter du 1er juillet.
« Je suis tellement enthousiaste d'être de retour en raison de la direction qu'a prise notre équipe », insiste le vétéran de 12 saisons dans la LNH après avoir contribué à la troisième meilleure amélioration du rendement collectif d'une saison à l'autre dans l'histoire du club. « Tout le monde dans l'équipe était déçu et on pouvait le ressentir dans le vestiaire. Plus important encore, les gars étaient en colère et ils étaient déjà prêts à redémarrer la saison le plus tôt possible. On ressent cette faim chez tous les membres de l'équipe et moi compris. Nous voulons revenir au travail, connaître une grosse saison et bâtir sur ce que nous avons réalisé cette saison. Nous désirons continuer à nous améliorer et à accéder aux séries éliminatoires. »

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C'est le type de passion et d'esprit compétitif qui a rendu Thompson complètement à l'aise avec ses nouveaux coéquipiers dès le départ. C'était aussi très utile qu'ils formaient un groupe très plaisant avec qui passer du temps.
Pour preuve, la solide relation qui s'est développée entre l'athlète originaire d'Anchorage en Alaska, Max Domi et Tomas Tatar.
Peu après la conclusion de la saison, les trois coéquipiers ont passé du temps de qualité ensemble dans le sud de la Californie où Thompson et son épouse Sydney résident durant la saison morte.
« Après notre dernier souper d'équipe à Montréal avec tout le personnel, les entraîneurs et la famille, Max et 'Tuna' parlaient d'aller à Coachella. Cet événement ne se déroule pas très loin de chez moi. Max et Tuna ont convaincu ma femme et nous avons décidé d'y aller », raconte Thompson, qui en était à une première visite au festival annuel de la musique et des arts de l'Empire Polo Club d'Indio en Californie. « C'était une de ces décisions prises sur le vif. Nous formions un très bon groupe avec Max et des amis à lui, Tuna et sa copine, puis Sydney et moi. C'était très amusant. »
Ils ont loué une maison à La Quinta pas très loin du site du festival durant leur séjour de trois jours, ce qui a permis à Thompson, Domi et Tatar de passer du temps ensemble.
« Nous avons joué dans la cour et Tuna voulait essayer une pyramide de pompes (push-ups). Je leur ai dit : 'Allez-y et je vais vous filmer.' Honnêtement, ça n'a pas duré très longtemps », raconte Thompson en riant. « La pyramide de pompes n'a pas fait fureur. Étant l''Oncle Nate', je savais ce qui s'amenait alors j'ai plutôt décidé de prendre du recul et de filmer la scène. »
Vous avez bien lu. En raison de son âge et de son expérience, Thompson a hérité de ce surnom affectueux au cours des derniers mois. Domi a même appelé Thompson 'Big Bro' dans un message de félicitations sur Instagram jeudi, après l'annonce de la signature de contrat de son bon ami.

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Il faut admettre que le deuxième joueur le plus vieux chez les Canadiens n'a aucune difficulté avec ces deux surnoms. Il voit plutôt cela comme un signe de respect.
« Tout va bien et j'en profite. Tous les gars ont été superbes. Je crois que je suis le plus vieux au sein de l'équipe maintenant alors les gars comme Max et Tuna multiplient les surnoms, raconte Thompson. Shawzy aime bien m'agacer à propos de mon âge et il m'appelle 'Papa'. Je n'ai aucun problème avec cela. Tant que je continue de jouer, je sais que je peux tenir la route avec ces jeunes loups. »
Ce respect est mutuel quand on tient compte de l'appréciation qu'il a pour ses deux jeunes coéquipiers.
« Du moment où je suis arrivé à Montréal, les choses ont particulièrement bien cliqué entre Max et moi. Je ne suis pas capable d'expliquer pourquoi, mais il est un de ces jeunes qui sont matures au-delà de leur âge. Quand je passe du temps avec lui et que nous discutons, j'oublie toujours qu'il n'a que 24 ans. Je crois qu'il a un avenir extrêmement brillant devant lui et une longue carrière dans cette ligue. Il est un vrai professionnel. On ne peut pas en dire autant de tous les gars de son âge, complimente Thompson. Tuna aussi est un gars qui aime avoir du plaisir. Nous jouons aux cartes ensemble dans l'avion. Il est un de ces gars contagieux et tu veux te retrouver dans son entourage parce qu'il est toujours de bonne humeur et il rit tout le temps. »
Compte tenu de tout cet effet positif, il ne devrait pas être surprenant d'apprendre que le niveau de motivation de Thompson est très élevé en vue de l'entraînement estival qui approche à grands pas.
« Je veux simplement continuer de m'améliorer. Mon attente est de connaître ma meilleure saison en carrière, que ce soit sur le plan statistique, à aider l'équipe à gagner et accéder aux séries éliminatoires. C'est ce que j'attends, affirme Thompson. J'ai toujours eu de grandes attentes envers moi et c'est une raison pourquoi je joue toujours parce que j'ai toujours voulu me pousser pour être meilleur. Je sais que tout le monde m'appelle l''Oncle Nate' et que j'aurai 35 ans cet automne, mais je sens que j'ai encore beaucoup de hockey en moi et que je peux continuer de m'améliorer. »