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MONTRÉAL - Voici quelques éléments clés de la victoire de 5-4 en tirs de barrage, remportée jeudi soir au Centre Bell contre les Panthers de la Floride.

Nick Suzuki passe un message
Le premier match présaison de Nick Suzuki plus tôt cette semaine contre les Devils était bien. Son deuxième était encore mieux.
Le jeune de 20 ans, originaire de London en Ontario, a souligné l'importance d'élever son jeu d'un cran contre la Floride. Il a certainement atteint cet objectif.
Suzuki a soutiré le maximum de son temps de glace (18:48), amassant deux aides et marquant un but digne de mention en tirs de barrage.
La séquence n'avait rien d'ordinaire : Suzuki avait l'élan d'une de ses idoles, Pavel Datsyuk, et a déculotté sans difficulté le gardien des Panthers, Sam Montembeault.
« J'avais une bonne idée de ce que j'allais faire. J'essaie dernièrement de monter sur l'aile droite et de faire quelque chose à partir de là. J'ai juste été chanceux ça fonctionne, cette fois » a dit Suzuki au sujet de son but qui a captivé l'attention de tous ceux présents dans l'aréna. « Ce n'était pas le genre de feinte du revers qu'il avait faisait, mais j'imagine que c'était quand même proche. »

Avant de se mesurer seul à seul à Montembeault, Suzuki avait été un facteur décisif en temps règlementaire et en prolongation.
Il explique sa performance stellaire par une meilleure compréhension de la LNH, améliorée grâce aux entrainements et à l'expérience.
« Ça me vient plus naturellement maintenant. Je dois encore améliorer plusieurs éléments, mais je progresse chaque jour » a expliqué l'ancien du Owen Sound Attack et du Guelph Storm dans la LHO. « Le rythme est un peu plus élevé maintenant et je crois que je joue bien avec les gars. J'espère pouvoir rester avec l'équipe aussi longtemps que possible. »
Un des « gars » en question est Jordan Weal. Le duo avait toujours autant de chimie jeudi soir.
« On était beaucoup plus créatifs, on se voyait plus facilement. C'est vraiment plaisant de jouer avec lui et il est très talentueux » a mentionné celui ayant amassé une aide sur le but de Weal, quelque 61 secondes après la mise au jeu initiale. « Je pense qu'on voit le jeu de la même façon. J'espère qu'on pourra continuer à jouer ensemble dans le futur et marquer quelques buts de plus. »

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Suzuki est bien conscient que les défis seront plus nombreux au fur et à mesure que la présaison avancera et que les équipes adverses définiront davantage leurs troupes.
Mais il est impatient d'être mis à l'essai et se sent prêt.
« Ça continuera de s'intensifier prochainement, et le temps et les places dans l'équipe diminueront », reconnait Suzuki. « Mais je deviens plus à l'aise de démontrer ce que je peux faire individuellement, et juste d'être plus confortable, c'est gros pour moi, et je tire profit des coéquipiers avec lesquels je joue. »

Dures décisions à venir
Pendant sa conférence de presse d'après-match, l'entraineur-chef Claude Julien a fait l'éloge de Suzuki, un bon indicateur du fait qu'il prête attention au développement du jeune joueur.
« Il est tellement intelligent. Chaque fois qu'il est sur la patinoire, il y a quelque chose qui se passe » a affirmé Julien à propos du numéro 14 des Canadiens. « Ce sont des joueurs doués. Présentement, il est quand même très confiant avec son jeu, et ça parait. »

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Il est clair que Suzuki et Ryan Poehling attirent tous deux les regards de la haute direction, et de sérieuses discussions devront être entretenues très prochainement au sujet de leurs futurs respectifs.
« C'est évident que ces gars-là cognent vraiment à la porte », a admis Julien. « Ils risquent de nous faire prendre des décisions quand même assez difficiles vers la fin du camp. »
L'assistant Brendan Gallagher semble d'accord pour dire que Suzuki et Poehling continuent d'impressionner bien des gens.
S'ils poursuivent sur leur lancée actuelle, Gallagher croit qu'ils pourraient se forger une place dans l'équipe à seulement 20 ans.
« C'est la même chose depuis que j'ai commencé à jouer ici. Berg et la direction, s'ils voient un jeune arriver et prouver qu'il va aider l'équipe, l'âge n'importe pas. Ils vont lui trouver une place dans l'équipe », a insisté Gallagher. « Ces gars compliquent assurément les décisions, ce qui est une bonne chose. C'est ce que tu veux, ils comprennent qu'ils ont une opportunité et ils en prennent avantage. C'est vraiment plaisant à regarder. »
Pour ce qui est du tir de barrage de Suzuki, Gallagher a beaucoup aimé.
« C'était plutôt génial. Je n'aurais pas pu faire ça, c'était spécial à regarder » dit Gallagher. « Ils ont confiance en eux. Ces jeunes sont confiants et ils ont raison de l'être. Ce sont de bons joueurs. Il l'a démontré encore ce soir. »
Brendan Gallagher, une menace devant le filet
Julien n'était pas surpris de voir Gallagher marquer un doublé dans son premier match présaison de l'année.
C'est tout simplement ce que le vétéran fait après sept ans dans la LNH.

FLA@MTL: Gallagher marque de l'enclave

« Avec Brendan, c'est toujours la même chose. On n'a jamais besoin de s'inquiéter pour lui » dit Julien au sujet de ce même Gallagher qui a obtenu deux saisons consécutives de 30 buts, incluant un sommet personnel de 33 l'an dernier.
Julien a poursuivi en expliquant pourquoi Gallagher est un élément vital des succès futurs de l'équipe.

FLA@MTL: Gallagher récidive grâce à Lehkonen

« Brendan joue d'une certaine façon. On peut toujours s'attendre à ça. Il n'a pas deux, trois manières de faire les choses. Il joue avec la même intensité chaque soir et n'importe qui bénéficierait de jouer sur son trio. Il est le genre de joueur dont l'éthique de travail et l'aspect compétitif sont irréprochables. Et avec son tir rapide et sa précision…c'est pour ça qu'il marque trente buts par saison dernièrement. Chaque trio profite de sa présence. Je serais heureux d'avoir quatre ailiers droits comme lui. »