Anthony-Jackson-Hamel

Au cours des derniers mois avec l'Impact de Montréal, Anthony Jackson-Hamel a profité au maximum de toutes les fois où il a mis pied sur le terrain. En un peu plus de trois ans dans la MLS, l'attaquant de 24 ans a démontré qu'il ne faut jamais le laisser sans surveillance près des filets adverses, particulièrement en fin de match. Concentré sur le ballon rond presque 12 mois par année, Jackson-Hamel se garde toutefois toujours du temps durant la saison de hockey pour regarder ses Canadiens. Nous avons rencontré le franc-tireur montréalais pour en apprendre un peu plus sur sa passion pour le Tricolore.

Tu es né à Québec et c'est là-bas que tu as commencé à jouer au soccer. Mais as-tu joué un peu au hockey dans ta jeunesse?ANTHONY JACKSON-HAMEL :J'ai longtemps joué au hockey, mais pas dans une ligue organisée. J'ai souvent joué à la patinoire au coin de ma rue.
Quel genre de joueur étais-tu?AJH : J'étais gardien de but. Je jouais aussi à l'attaque, mais je préférais être gardien. J'avais un équipement de gardien de hockey de rue et je faisais face à des vraies rondelles. Je considère que j'étais quand même bon. J'avais un bon style papillon. (rires)
Quand tu jouais comme attaquant, marquais-tu aussi souvent que maintenant avec l'Impact?AJH : Quand même, oui. J'avais - et j'ai encore aujourd'hui - un très bon lancer des poignets. C'était un peu plus difficile avec les tirs frappés par contre. Pendant la saison morte au soccer, j'essaie d'aller patiner une fois de temps en temps.
Ton grand-père était l'organiste des matchs des Nordiques de Québec au Colisée à l'époque. Est-ce qu'il te racontait souvent des histoires de Nordiques quand tu étais plus jeune?AJH :Il m'a souvent raconté comment il animait la foule au Colisée. Dans le temps, il n'y avait pas d'ordinateurs et d'écrans géants. C'est lui qui faisait tout. Il enflammait la foule. Quand il y a quelque chose qui se passait sur la glace, c'est lui qui prenait le relais avec l'animation. J'aurais aimé ça le voir jouer dans ce temps-là. On ne sait jamais si les Nordiques reviendront un jour. Il joue encore aujourd'hui et c'est toujours un très grand pianiste.

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Puisque les Nordiques ont quitté Québec peu de temps après ta naissance, es-tu devenu un fan des Canadiens avec le temps?AJH : J'ai pas mal toujours été un fan des Canadiens. Il y a toujours eu des petits débats Canadiens-Nordiques dans la famille (rires), mais j'ai toujours été un gros fan des Canadiens. Mais au fond de moi, j'aime toujours un peu les Nordiques.
Avais-tu un joueur préféré?AJH :J'ai toujours adoré Alex Kovalev. Je vais toujours me rappeler des séquences où il prenait la rondelle le long de la bande, revenait sur ses pas près du cercle des mises au jeu avant de tirer au but. Ça m'a marqué, tellement que lorsque sur la patinoire, j'ai souvent essayé de l'imiter.
Suis-tu un peu l'équipe quand tu as le temps durant la saison de hockey?AJH :Je vais quand même souvent au Centre Bell pendant la saison. J'adore regarder des matchs des Canadiens, surtout sur place. C'est rare que j'en rate un à la télévision. Je les regarde tous quand je peux.
On entend souvent que les joueurs francophones des Canadiens ont une pression additionnelle vu qu'ils viennent d'ici. Ressens-tu quelque chose de similaire avec l'Impact?AJH : C'est différent parce qu'ici, les Canadiens sont tellement gros. La pression est différente entre les deux sports. Mais en même temps, les fans veulent que les joueurs d'ici performent bien.
Trouves-tu que l'Impact prend de plus en plus d'importance dans le paysage sportif montréalais?AJH :Absolument. On voit qu'il y a beaucoup plus de fans maintenant. Quand on se promène dans les rues, on se fait reconnaître et on se fait aborder par les gens. Des fois quand je prends le taxi, les chauffeurs me reconnaissent! Ça ne fait que prouver que le soccer prend de plus en plus de place à Montréal.
À quel point es-tu fier de pouvoir représenter l'équipe de ta province natale et d'être un élément important chez l'Impact?AJH :Je suis extrêmement fier de jouer pour l'équipe d'ici, l'Impact. C'est comme quand un Québécois joue pour les Canadiens. Pouvoir jouer devant ses partisans, sa famille, ses amis, c'est toujours le fun.

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Tu as été choisi au sein de l'équipe canadienne à plusieurs reprises au cours des dernières années. On connait l'intérêt des Canadiens pour les compétitions internationales au hockey, à quel point trouves-tu que cet intérêt a augmenté envers l'équipe canadienne masculine au soccer, particulièrement après la Gold Cup?AJH :Avec le parcours qu'on a connu à la Gold Cup, avec la nouvelle génération de jeunes joueurs qui arrivent, ça donne un nouveau souffle à notre sport. C'est le fun pour les fans de voir jouer ces jeunes-là. Aussi, pour les gens d'ici, le fait qu'il y ait beaucoup de Québécois avec l'équipe nationale ne nuit pas. En tant que joueur, on a ressenti cet engouement pour l'équipe nationale, ça nous incite à vouloir performer.
Au cours des dernières années, plusieurs vedettes internationales du soccer ont fait leur arrivée dans la MLS. Est-ce qu'il y a une d'entre elles pour qui tu as dû te pincer en réalisant que tu jouais sur le même terrain?AJH : La première fois que ça m'est arrivé, c'est lors de ma première saison en MLS, quand je me suis retrouvé sur le même terrain que Thierry Henry. Je n'en revenais pas. Je le regardais jouer à la télévision quand j'avais cinq ou six ans et il était une de mes idoles. Tout d'un coup, j'étais sur le même terrain et je jouais contre lui. C'était plaisant aussi lorsque Didier [Drogba] est venu jouer avec nous. Il n'y a pas de mots qui peuvent décrire ma réaction quand j'ai su qu'il venait à Montréal.