OTTAWA – Une fracture à la main droite et une blessure à une jambe. Thomas Chabot a déjà eu son lot de malchances depuis le début de la saison en s’absentant pour des périodes de dix et de douze matchs.
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Dans le vestiaire des Sénateurs au Centre Canadian Tire après une victoire de 4-3 en prolongation, grâce à une spectaculaire remontée, face aux Predators de Nashville, Chabot est un homme heureux. Il venait de jouer 27:44, un sommet personnel cette saison. Mais surtout, les Sénateurs ont montré du caractère contre les Predators.
« Oui, ça fait du bien, a répliqué Chabot en entrevue à LNH.com. À nos derniers matchs, nous jouons du bon hockey sauf pour la rencontre contre les Rangers (défaite de 7-2). Nous perdions 3 à 0 en première période contre les Predators, mais nous n’avons pas abandonné. Nous avons trouvé une façon de gagner en prolongation. Un match comme ça donne confiance au groupe. »
Sur une note personnelle, le défenseur originaire de la Beauce a le sentiment d’enfin rattraper le temps perdu en raison de ses deux visites à l’infirmerie plus tôt cette saison.
« J’ai trouvé ça difficile. Je sais que les blessures font partie du sport et que le risque restera toujours présent, mais ça reste frustrant, a-t-il expliqué. Je me suis cassé une main en bloquant un tir. Je n’y pouvais rien. J’ai fait ma rééducation pendant quatre semaines. Pendant un mois, je voyais moins mes coéquipiers, je me retrouvais sur un autre horaire pratiquement. J’étais plus souvent seul. J’avais de l’aide avec ma blonde et ma famille, mais j’avais hâte de recommencer.
« À mon retour au jeu, je me croyais reparti pour l’année et j’ai subi une autre blessure à mon deuxième match seulement. Cette fois, c’était à une jambe. J’ai regagné le rythme depuis mon retour. J’ai eu besoin de temps, mais là je me sens bien. Il n’y a rien qui remplace un match. »
Un sentiment d’impuissance
Les Sénateurs ont changé de visage cette saison. Au mois de septembre, Michael Andlauer a officiellement acheté l’équipe. Mais ce n’était pas tout. Le 1er novembre, Pierre Dorion a perdu son poste de directeur général pour se faire remplacer par Steve Staios. Puis le 18 décembre, c’était au tour de D.J. Smith de se voir indiquer la porte de sortie. Jacques Martin a pris le relais sur une base intérimaire.
Lors des congédiements de Dorion et de Smith, Chabot se retrouvait les deux fois sur la touche.
« Quand tu es blessé, tu ne contrôles plus rien sur le sort d’un match, a rappelé le numéro 72. Tu te retrouves assis dans les estrades et tu penses que tu es Wayne Gretzky en regardant le jeu. D’en haut, ça semble tellement facile. L’équipe perdait plusieurs matchs, D.J. s’est fait congédier et je ne pouvais rien faire pour aider. Tu as un sentiment d’impuissance. Je voulais remonter le moral de mes coéquipiers, mais quand tu n’es pas sur la glace avec eux, ce n’est pas pareil. »