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TAMPA- Andrei Vasilevskiy a été solide comme le roc en bloquant 49 lancers, et le Lightning de Tampa Bay a complété le balayage de la bataille de la Floride en blanchissant les Panthers 2-0 au Amalie Arena, lundi.

Pat Maroon a réussi le premier filet de la rencontre âprement disputée, à la septième minute de la troisième période. Ondrej Palat a complété dans un filet désert.
Vasilevskiy s'est occupé du reste. Il a de nouveau été l'homme des grandes occasions, en réussissant un sixième jeu blanc dans les sept derniers matchs qui ont permis au Lightning de remporter une série.
« 'Vasy' s'est encore levé dans un moment crucial », a affirmé le capitaine Steven Stamkos, admiratif du rendement de son coéquipier.
Assis à ses côtés sur la tribune, Vasilevskiy n'a pas bronché en fixant la table du regard.
« Je ne fais rien de spécial. C'est la façon dont toute l'équipe joue devant moi », a-t-il débité, sans même lever les yeux. « Pendant toute la série, les gars ont bloqué des tirs (18 encore lundi). Ils étaient prêts à se briser des os pour arrêter la rondelle.
« J'essaie simplement de faire mon travail du mieux que je peux », a renchéri le gardien âgé de 27 ans, qui a égalé un sommet personnel de six victoires d'affilée en séries.
Cooper aurait pouffé de rire
Les Panthers, qui ont reçu une performance de 24 arrêts de Sergei Bobrovsky, voient donc leur saison prendre fin après avoir été la meilleure équipe de la LNH en saison régulière.
« Nous avons connu notre meilleure performance de la série, mais ça n'a pas été suffisant », a commenté le capitaine des Panthers Aleksander Barkov.
« Nous aurions pu être meilleurs, mais l'effort a été là tous les matchs. Jamais, nous avons eu l'avance. Nous devions tout le temps tenter de les rattraper », a ajouté Barkov, en admettant qu'il aurait pu faire mieux.
Les doubles champions en titre de la Coupe Stanley sont rendus à mi-chemin de leur marche vers une troisième conquête. Ils affronteront en finale de l'Association de l'Est les gagnants de la série entre les Rangers de New York et les Hurricanes de la Caroline.
« J'aurais pouffé de rire si vous m'aviez dit que nous battrions les Panthers en quatre matchs », a lancé l'entraîneur du Lightning Jon Cooper. « Quelques bonds favorables ici et là pour eux, et la série aurait pu être à égalité 2-2, avec le prochain match à Sunrise. »
Cela dit, Cooper a mentionné que l'équipe a abordé la série face à la plus explosive attaque de la LNH avec un plan précis et qu'une partie du plan consistait à bloquer le plus de lancers possible.

Vasilevskiy et le Lightning balaient les Panthers

« Les gars se sont sacrifiés comme s'ils n'avaient jamais gagné la Coupe Stanley. On aurait cru qu'ils étaient à la recherche d'une première conquête. »
C'est la deuxième fois seulement que des champions en titre balaient une série contre des champions du trophée des Présidents depuis la création de la récompense en 1986. Les Oilers d'Edmonton avaient signé l'exploit face aux Flames de Calgary en finale de section en 1988.
Rien d'ennuyant
Il n'y avait rien d'ennuyant après deux périodes, même si c'était 0-0.
L'entraîneur Andrew Brunette devait être content. Les Panthers étaient animés d'un bien plus grand désir de vaincre. Seul le brio de Vasilevskiy, auteur de 34 arrêts, les a empêchés de prendre les devants.
Vasilevskiy a de plus vu la chance lui sourire quand le tir de Carter Verhaeghe a frappé les deux poteaux verticaux en deuxième période.
« Nous étions à plat pour commencer le match, a avoué Stamkos. Vous avez tendance à relâcher en avant 3-0 dans une série, c'est la nature humaine. »
Les Panthers ont raté les deux premières occasions en supériorité numérique.
La deuxième période a été particulièrement fertile en rebondissements. Les arbitres et le réviseur vidéo ont été presque aussi occupés que Vasilevskiy, en annulant deux buts du Lightning.
Le premier, celui d'Alex Killorn sur une déviation à 8:44, a nécessité une interminable révision d'une durée de neuf minutes. On a finalement jugé que la rondelle avait temporairement quitté l'aire de jeu, effleurant le filet protecteur dans le coin droit, avant que le défenseur Mikhail Sergachev n'ait tiré.
L'analyse du deuxième but, à 10:32, a été plus courte. Sur une mise au jeu à la droite de Bobrovsky, Anthony Cirelli a poussé le disque derrière du gant. Nikita Kucherov avait fait mouche à l'aide d'un tir des poignets.
« L'attente a été très longue pour la première révision, mais on nous avait communiqué sur le banc que la rondelle avait possiblement touché au filet protecteur, a confié Stamkos. Sur la deuxième révision, c'était passablement évident. »
Le Lightning, qui a également manqué deux chances en supériorité, a connu ses meilleurs moments à la suite du second refus.
La suite a été palpitante. Maroon a finalement réussi le but qui s'avérerait celui de la victoire, à 6:16. Il a fouetté la rondelle au vol sous la barre horizontale, mais en embêtant quelque peu Bobrovsky avec le manche de son bâton. Échaudés, les joueurs du Lightning ont craint une autre demande de révision.
« Nous avons immédiatement consulté la tablette et nous savions que le but serait bon », a précisé Stamkos.
Le Lightning n'a par la suite pas saisi l'occasion d'en finir, en ratant deux autres jeux de puissance.
Les Panthers ont lutté avec l'énergie du désespoir. Aaron Ekblad a frappé le poteau avec environ cinq minutes à jouer.
Les visiteurs ont même pu déployer une attaque massive avec un peu plus de deux minutes de jeu. Ils ont tout tenté jusqu'à ce que Palat scelle l'affaire dans un filet désert.
« Nous savions qu'ils retireraient leur gardien et que ce serait une attaque à six contre quatre, a relaté Killorn. Nous savions que nous aurions des tirs à bloquer. C'est ce que nous avons fait en infériorité numérique pendant toute la série. »