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MONTRÉAL -Corey Perry n'a pu s'empêcher de jeter un regard vers Eric Staal quand les deux se sont retrouvés dans le vestiaire des Canadiens de Montréal après la victoire qui leur permettait d'accéder à la Finale de la Coupe Stanley.

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Les deux vétérans n'avaient même pas besoin de se parler pour comprendre les émotions qu'ils ressentaient chacun de leur côté. Perry a eu la chance de renouer avec la grande finale avec les Stars de Dallas, l'an dernier, mais il s'agissait d'une première depuis sa conquête de 2007 avec les Ducks d'Anaheim.
Quand le coup d'envoi de la Finale contre le Lightning de Tampa Bay sera donné lundi, Staal sera quant à lui de retour sur la grande scène pour la première fois depuis qu'il a tout raflé avec les Hurricanes de la Caroline en 2006.
« Je connais le sentiment, a lancé Perry, samedi. Je suis arrivé dans cette ligue à un jeune âge et j'ai rapidement connu du succès. Nous avons atteint la finale d'association à ma première année, et nous avons gagné la saison suivante. À ce moment-là, c'était facile de penser que ça arriverait année après année.
« On peut rêver de garder une équipe intacte et de surfer sur la vague pendant un moment, mais la réalité est tout autre avec le plafond salarial. Le visage des équipes change rapidement et on ne sait jamais quand ces changements vont survenir. On en a parlé avec le reste de l'équipe.
« Il faut profiter du moment et le vivre intensément parce qu'on ne sait jamais si on aura une autre chance d'aller jusqu'au bout. »
Carey Price, Shea Weber et Brendan Gallagher sont du nombre de ceux que Perry n'aura pas à convaincre dans le giron de l'équipe. Les trois vétérans totalisent tout près de 40 saisons d'expérience, et ne se sont jamais retrouvés aussi près de l'objectif ultime.
« C'est ma neuvième année dans la Ligue, et c'est la première fois que je suis en finale, a expliqué Gallagher. Il y a eu beaucoup de hauts, de bas, de moments douloureux et de misère au cours de ces neuf années. Je peux facilement mesurer l'ampleur du travail que ç'a nécessité pour en arriver à ce point. »
Il y en a quelques autres pour qui le concept peut paraître légèrement plus abstrait. Comme Jesperi Kotkaniemi, Nick Suzuki et Cole Caufield - trois éléments devenus indispensables aux succès de l'équipe, mais qui n'ont respectivement que trois, deux, puis un huitième de saison derrière la cravate.

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Ils se retrouvent en quelque sorte dans les mêmes souliers que Perry à son arrivée avec les Ducks. Et quand ils regardent autour d'eux, ils sont en mesure de constater que ce qu'ils vivent présentement est la chance d'une vie. C'est un autre avantage de l'heureux mélange de jeunesse et d'expérience dont jouit le Tricolore.
« Carey s'est adressé à l'équipe quand nous tirions de l'arrière 3-1 dans la série contre les Maple Leafs de Toronto en première ronde, a raconté Kotkaniemi. Il nous a rappelé que ces chances étaient très rares. Depuis ce temps, nous avons retrouvé nos repères.
« Nous voulons gagner pour ces gars-là. Ils sont ici depuis très longtemps et nous savons que ce sera encore plus spécial pour eux. »
Un adversaire connu
Même si les Canadiens sont probablement bien au courant de l'ampleur du défi qui se dresse devant eux face au Lightning, Perry comprend mieux que quiconque ce qui attend les siens en Finale. Il s'est retrouvé dans la même situation, il y a 10 mois à peine.
La formation floridienne avait battu ses Stars en six matchs pour se dresser entre lui et la deuxième conquête de la Coupe Stanley de sa carrière.
« Ils ont l'un des meilleurs gardiens au monde et l'un des meilleurs défenseurs de la Ligue, a analysé Perry. Ensuite, on peut descendre la liste avec Steven Stamkos et l'attaque qu'ils ont. On pourrait parler d'eux toute la journée. Il ne faut toutefois pas oublier que nous sommes ici pour une raison.
« Ils ont à peu près la même équipe que l'an dernier. Ce sera un bon test pour nous, mais nous sommes prêts à lui faire face. C'est une année différente et deux équipes différentes. Personnellement, je ne vois pas ça comme une occasion de revanche. C'est un nouveau défi. »