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MONTRÉAL -Dominique Ducharme n'en peut plus d'attendre.
Si tout se déroule comme prévu, l'entraîneur-chef des Canadiens de Montréal - aux prises avec la COVID-19 - pourra revenir derrière le banc des siens pour le troisième match de la Finale de la Coupe Stanley contre le Lightning de Tampa Bay, le 2 juillet au Centre Bell.

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Il aura donc à ce moment complété une quarantaine de 14 jours puisque son diagnostic positif est tombé le 19 juin, le jour même du troisième affrontement de la demi-finale contre les Golden Knights de Vegas.
« Je ne raye pas les jours sur le calendrier, mais j'essaie de ne pas le regarder trop souvent parce qu'on dirait que le temps est figé, a déclaré le pilote par visioconférence, samedi. J'essaie de me garder occupé autant que possible. Je regarde beaucoup de vidéos et j'aide les gars à se préparer. »
C'est à peu près tout ce qu'il peut faire de toute façon. C'est donc confiné à son domicile avec sa conjointe qu'il a vu sa troupe venir à bout des Knights en six matchs et qu'il a vécu cette soirée désormais historique du 24 juin. Il a savouré le tout un peu plus calmement que les partisans de l'équipe.
« Je suis assez calme, je regarde le match en pensant aux petites choses que nous pouvons améliorer et à celles que l'on fait bien, a-t-il expliqué. Les entraîneurs m'appellent entre les périodes et on se parle pendant quelques minutes, comme nous le faisons habituellement.
« C'est différent de regarder le match à la télévision. C'est comme si je faisais de l'analyse vidéo en direct. Je peux voir les reprises et les différents angles. J'essaie seulement de faire du mieux que je peux pour aider les gars en ce moment. »
On le sait, Ducharme accorde beaucoup d'importance à la communication et il aime gérer chaque individu personnellement au lieu de voir son vestiaire comme un tout. Les petites conversations qu'il peut avoir ici et là avec ses troupiers dans l'environnement de l'équipe font une grande différence à ses yeux.
Inutile de dire que cette tâche est beaucoup plus compliquée depuis qu'il est à l'écart du groupe.
« C'est la partie la plus difficile, a-t-il admis. Je ne suis pas près des gars et je ne peux pas prendre le pouls du groupe avec ces conversations. Parfois, certains m'appellent pour voir comment je vais entre les matchs et tout ça, mais ce n'est pas la même chose. »
Vous pouvez imaginer que la célébration du premier passage de l'équipe en Finale en 28 ans a aussi été différente chez le pilote québécois. Il s'est adressé à son équipe par vidéo pendant quelques secondes et a laissé ses joueurs profiter de la soirée et de l'exploit qu'ils venaient d'accomplir.
Il a peut-être manqué ce moment, mais il se promet de se reprendre d'ici quelques semaines.
« J'étais très content pour nos joueurs, a-t-il dit. On se bat depuis longtemps pour arriver jusque-là. C'est certain que j'aurais aimé être sur place pour célébrer avec tout le monde. On a d'autres choses en vue pour la prochaine ronde. C'est la plus grosse célébration à la fin que nous voulons avoir. »