S’il avait eu le choix, Porter Martone aurait évidemment préféré poursuivre sur sa lancée et éviter de connaître cette baisse de régime à ce moment-ci de la saison.
D’un autre côté, un peu d’adversité n’a jamais fait de mal à personne. Et cette disette qui n’a rien de dramatique – un but et quatre aides à ses huit derniers matchs – permet à l’attaquant des Steelheads de Brampton de démontrer que sa valeur n’est pas relative aux points qu’il récolte.
« C’est plus difficile dernièrement au chapitre de la production, mais il continue de jouer comme il le fait d’habitude, a argué son entraîneur James Richmond. Il est encore notre homme. C’est lui qui pousse et qui transporte notre équipe. C’est notre leader, et il n’a pas besoin de marquer pour faire ça. »
Le jeune homme de 18 ans a déjà amplement marqué de buts depuis le début de la campagne, et il y a fort à parier que la machine se remettra bientôt en marche. Malgré son ralentissement, il est encore le meilleur pointeur de son équipe avec ses 23 buts et 67 points en 38 rencontres.
Son nom vient d’ailleurs au quatrième rang sur la liste de mi-saison des meilleurs espoirs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH.
Ce qui le distingue des autres espoirs de premier plan de cette cuvée, et ce qui pourrait lui permettre de charmer l’équipe qui repêchera au premier échelon, c’est qu’il est loin d’être un joueur offensif unidimensionnel. Il peut faire sentir sa présence de plusieurs autres façons.
Si vous le cherchez sur une patinoire, il y a de bonnes chances qu’il soit en train de rôder autour du filet adverse. C’est ce qui fait sa marque de commerce depuis déjà plusieurs années.
« Je sais que je suis imposant et j’aime me servir de mon gabarit pour me salir le nez », a indiqué le principal intéressé, qui mesure 6 pieds 3 pouces et pèse 208 livres. « J’aime faire des dommages près du demi-cercle. »
Ce n’est pas pour rien que son entraîneur aime le comparer à l’une des pestes les plus efficaces de la LNH.
« Il me rappelle Corey Perry, a mentionné Richmond. Il est longiligne, il est toujours près de la rondelle, autour du filet et il est droitier. Il a de bonnes mains, une bonne vision. Il peut toujours réaliser un jeu, décocher un tir puissant, mais il est surtout toujours au cœur de ce qui se passe sur la glace.
« Il joue réellement sur la ligne, et tous les joueurs dans l’autre équipe le savent quand il saute sur la patinoire. Ça fait partie du hockey. C’est ce qui rend ces gars si importants. Ils sont engagés en tout temps. »