DRUMMONDVILLE – Maveric Lamoureux n’est pas passé par quatre chemins quand est venu le temps d’énumérer ses objectifs en vue de la saison qui s’amorce.
L’imposant défenseur veut, bien sûr, continuer à faire des pas dans la bonne direction au chapitre de son développement et jouer un rôle important au sein de la brigade des Voltigeurs de Drummondville. Mais il a aussi l’intention de faire parler de lui pour les bonnes raisons.
« Je veux être le meilleur défenseur de la Ligue cette année », a lancé sans détour le gaillard de 6 pieds 7 pouces et 214 livres dans les gradins du Centre Marcel-Dionne, quelques heures avant de disputer son premier match de la saison, jeudi.
« J’entame ma quatrième saison dans la Ligue, je connais le circuit et mon niveau de confiance est à son plus haut. J’ai des buts en tête : je veux aider l’équipe à aller jusqu’au bout à Drummondville et je veux me tailler une place au sein d’Équipe Canada junior. »
Voilà des objectifs qui ne manquent pas d’ambition. Reste que l’arrière de 19 ans est rendu exactement au stade de sa carrière junior où il devrait en principe aspirer à tout ça.
Après une campagne au cours de laquelle il n’a jamais véritablement été en mesure de trouver son rythme en raison d’une opération à une épaule qui lui a fait rater les trois premiers mois du calendrier, le choix de première ronde des Coyotes au repêchage de 2022 a l’intention de renverser la vapeur.
Limité à cinq buts et 19 points en seulement 35 matchs l’an dernier, il se trouve désormais dans d’excellentes dispositions pour y arriver.
« Je n’étais pas à mon mieux, je n’étais pas moi-même, a-t-il admis. Ma blessure m’a joué dans la tête. Je n’étais pas entièrement là et je n’étais pas au même niveau que les autres quand je suis revenu au jeu. Le bon côté, c’est que je n’avais pas de bobos à soigner parce que je n’avais pas joué une saison complète.
« J’ai pris une semaine de congé après notre élimination et je me suis tout de suite remis à l’entraînement. Le côté positif de ça, c’est que j’ai eu l’impression d’atteindre le sommet de ma forme au cours de l’été et au camp de développement des Coyotes. Je me sens super bien en ce moment. »
Il s’agira donc d’une sorte de nouveau départ pour lui, à plusieurs égards. Après avoir congédié Steve Hartley et l’avoir remplacé par Éric Bélanger en cours de saison, les Voltigeurs ont confié les rênes de l’équipe à Sylvain Favreau pendant la saison morte.
L’ancien pilote des Mooseheads d’Halifax sera donc le troisième à diriger Lamoureux et il a une bonne idée de ce que pourra lui offrir son nouveau poulain, qui occupera d’ailleurs le rôle d’adjoint au capitaine.
« Je m’attends à ce qu’il soit le leader de notre brigade défensive, qu’il joue avec plus de confiance en possession de la rondelle et qu’il soit très dur à affronter en défense en utilisant son physique, a-t-il évoqué. Sans la rondelle, il fait déjà du bon travail et il s’est beaucoup amélioré avec la rondelle. »
Compétition intimidante
Lamoureux est de retour d’un séjour de six semaines en Arizona, où il s’est présenté avant même le début du camp d’entraînement à la demande des Coyotes pour sauter sur la glace avec des joueurs de l’organisation… et certains patineurs locaux plus connus comme Auston Matthews et Tage Thompson.
C’est dans ces matchs amicaux qu’il a pu se faire une idée de ce qui l’attend au prochain niveau. Ça lui a permis de rattraper un peu le temps perdu l’an dernier, alors qu’il était sur la touche au camp des Coyotes.
« Le fait de jouer avec des gars comme eux m’a tellement aidé, a-t-il lancé. J’ai pu apprendre en m’entraînant et en étant dans le même environnement que ces gars-là. […] Tous les petits jeux, les petits détails, sont réussis à la perfection. Les gars savent où aller en tout temps, tu as toujours une option. »
Le défenseur a ensuite pu mettre ses apprentissages à rude épreuve dans deux matchs préparatoires – ses premiers dans la LNH. Il a même enfilé son premier but contre les Golden Knights de Vegas.
« C’était incroyable, s’est-il souvenu avec un large sourire. C’est drôle parce que je ne savais pas qu’elle était rentrée puisque la rondelle était cachée derrière la caméra. Quand j’ai vu l’arbitre signaler le but, j’ai juste levé les bras au ciel! Je suis retourné au banc avec le gros sourire et tous les gars me félicitaient. »
Tout pour le mettre en confiance pour les gros mois à venir.


















