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Sam Dickinson comprend très bien tout ce qu’il y a à l’enjeu en ce début de saison recrue avec les Sharks de San Jose.

Le défenseur de 19 ans a deux options devant lui : jouer avec les Sharks ou disputer une quatrième saison avec les Knights de London dans la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL). En raison de son âge, il n’est pas admissible à évoluer dans la Ligue américaine de hockey.

« J’ai assez confiance en moi-même », a dit Dickinson durant la Vitrine des recrues de l’Association des joueurs de la LNH en septembre. « Je pense que j’ai toujours été comme ça. Ça ne servirait à rien de débarquer ici et de ne pas m’attendre à jouer dans la LNH. »

Sa confiance n’est pas ébranlée malgré un début de saison en dents de scie. Il a notamment connu un match difficile contre les Hurricanes de la Caroline mardi, conservant un différentiel de -3 et écopant de deux pénalités mineures en 11:52 de temps de jeu dans la défaite de 5-1 de San Jose.

« Ça ne m’aidera pas de laisser un match comme celui d’hier soir détruire ma confiance et m’empêcher de jouer avec assurance », a lancé Dickinson, mercredi. « Ce sera important de garder confiance, tout en comprenant qu’il y a une ligne à ne pas franchir dans ma façon de jouer et que je dois faire les bonnes lectures de jeu. J’ai beaucoup à apprendre, donc je dois tout absorber. »

Il aura l’occasion de faire bon usage de ce qu’il a appris contre le Mammoth de l’Utah au Delta Center vendredi (21 h HE; HULU, ESPN+).

Dickinson n’a aucun point en deux rencontres, mais ses habiletés offensives sont l’une des raisons pour lesquelles les Sharks l’ont repêché au 11e rang en 2024.

La saison dernière, il s’est classé deuxième parmi les défenseurs de la OHL avec 91 points (29 buts, 62 passes) en 55 parties avec London. Il a mené tous les joueurs de la OHL avec un différentiel de +64 et il a été nommé meilleur défenseur de la OHL et de la Ligue canadienne de hockey.

Durant les séries éliminatoires de la OHL, il a pris le cinquième rang chez tous les joueurs et le deuxième échelon parmi les défenseurs avec 31 points (neuf buts, 22 aides) en 17 matchs pour aider London à remporter le championnat. Il a ensuite aidé son équipe à gagner la Coupe Memorial, menant tous les défenseurs du tournoi avec six points (six mentions d’aide) en quatre rencontres. Il a ajouté deux passes en cinq parties avec le Canada au Championnat mondial junior de la FIHG 2025 (CMJ).

Mais Dickinson (6 pieds 3 pouces, 200 livres) sait que son style de jeu des rangs juniors a ses limites. C’est la raison pour laquelle il a passé la majeure partie de l’été à devenir plus fort.

« La marche entre les rangs juniors et professionnels est haute », a admis Dickinson en septembre. « C’est un peu différent d’affronter des hommes plutôt que des joueurs de 17, 18 ou 19 ans. Tu dois être un peu plus fort. J’ai mis l’accent sur l’entraînement hors glace pour devenir plus gros et plus fort, afin de me préparer pour ce style de jeu. »

Il s’est entraîné avec des vétérans de la LNH comme les attaquants Sean Monahan (Blue Jackets de Columbus), Nazem Kadri (Flames de Calgary) et Scott Laughton (Maple Leafs de Toronto), qui lui ont servi de modèles. Les espoirs de la LNH de son âge ont également agi comme source de motivation, notamment le défenseur Matthew Schaefer (Islanders de New York) et les espoirs à l’attaque Liam Greentree (Kings de Los Angeles) et Malcolm Spence (Rangers de New York).

Son entraînement estival a également été perturbé par le fait qu’il a joué jusqu’au 1er juin en raison de la Coupe Memorial et qu’il a participé au camp de développement de San Jose, à la fin juin, et à la Vitrine estivale du CMJ, en juillet. Mais Dickinson assure se sentir plus fort aujourd’hui qu’à la fin de la dernière saison.

Malgré tout, il a encore quelques ajustements à faire au niveau de la LNH.

« Il a fait de bonnes choses et il y a des éléments sur lesquels il doit continuer à travailler », a noté l’entraîneur Ryan Warsofsky mercredi. « Comprendre le rythme, comprendre le sentiment d’urgence avec lequel tu dois jouer, comment défendre et utiliser ton bâton, et des détails comme le positionnement de son corps. [Le match contre la Caroline] était difficile pour un jeune défenseur. Il a appris et il va s’améliorer. »

Le défenseur Nick Leddy voit l’avenir de Dickinson d’un bon œil et il a déjà des raisons d’être optimiste.

« Il a de l’assurance », a affirmé le vétéran de 16 saisons dans la LNH. « Il est bon offensivement. Je dirais qu’il est un très bon patineur. Il défend avec ses pieds également. Je l’ai remarqué durant le camp d’entraînement. Il est aussi un joueur très intelligent. Il a assurément un brillant avenir devant lui. »

Les Sharks peuvent donner neuf matchs à Dickinson avant de décider s’ils le gardent et écoulent la première année de son contrat de recrue de trois ans, ou s’ils le retournent à London, où il pourra continuer d’apprendre sous les ordres de l’entraîneur Dale Hunter. Il aurait également la chance de représenter le Canada au CMJ 2026.

« Je suis chanceux, c’est une situation gagnant-gagnant, a dit Dickinson. Il n’y a pas de meilleur endroit où je pourrais retourner que London. »

Mais l’objectif est de demeurer à San Jose et de continuer à se développer avec le jeune noyau des Sharks, mené par les attaquants Macklin Celebrini (19 ans), Will Smith (20) et William Eklund (23) ainsi que Michael Misa (18), le deuxième choix au total du dernier repêchage.

« Je suis très emballé par ce défi et je suis prêt, a assuré Dickinson. J’ai toujours hâte à la journée suivante ici. Je veux me prouver et profiter de chaque occasion. […] J’ai hâte de relever ces défis, de profiter des occasions et de vivre les hauts et les bas, et tout ce qui vient avec ce que je vais accomplir ici.

« C’est surtout de l’excitation plus qu’autre chose. J’ai hâte à ce qui s’en vient. »

*Avec la contribution du correspondant indépendant NHL.com Max Miller.

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