TOMMY LAFRENIERE

Le Repêchage 2025 de la LNH Upper Deck se tiendra les 27 et 28 juin au Peacock Theater de Los Angeles. La première ronde se tiendra le 27 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS) tandis que les rondes 2 à 7 auront lieu le 28 juin (12 h HE; NHLN, ESPN+, SN, SN1). LNH.com vous aide à vous préparer en vue de ce repêchage en vous offrant des profils des principaux espoirs admissibles à l'encan, grâce à des entrevues réalisées dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo, qui s’est tenue du 1er au 7 juin.

L'entièreté de la couverture du LNH.com en vue du repêchage se trouve ici.

BUFFALO – Les sources d’inspiration de Tommy Lafrenière donnent un bon aperçu de son profil assez unique sur la glace, en plus de trahir ses origines québécoises.

Le Montréalais qui a pris le chemin de l’Ouest canadien à un très jeune âge a pigé chez une équipe de sa ville natale pour trouver un premier modèle.

« Brendan Gallagher était mon idole quand j’étais plus jeune », a confié Lafrenière à LNH.com au cours de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo. « J’ai porté le numéro 11 jusqu’à cette année. Il travaille tellement fort, je voulais être comme lui. Je l’ai rencontré quelques fois, c’était incroyable. Il est vraiment un joueur phénoménal. »

Au fil du temps, Lafrenière développe son jeu et s’inspire davantage de centres complets et « bons dans les deux sens de la patinoire ». Des joueurs dangereux offensivement chaque fois qu’ils sautent sur la glace, comme Brayden Point du Lightning de Tampa Bay et Nick Suzuki des Canadiens de Montréal.

La comparaison avec Point tient bien la route selon son entraîneur avec les Blazers de Kamloops, Shaun Clouston.

« L’une des choses qui m’ont toujours frappé avec Brayden Point, c’est qu’il ne ralentit jamais, même lorsqu’il se trouve dans la circulation dense, a expliqué Clouston en entrevue téléphonique avec LNH.com. C’est très difficile à faire. La majorité des joueurs, lorsqu’ils voient des obstacles se présenter devant eux, ils ralentissent, que ce soit avec leurs pieds ou leurs mains, et ils attendent en espérant qu’une option s’offre à eux. Ce n’est pas le cas de Point et de Tommy. Les deux peuvent jouer à un rythme très élevé. »

Alors au prochain niveau, est-ce que Lafrenière a l’intention de devenir le prochain Point ou le prochain Gallagher?

« Je pense que je peux trouver un équilibre entre les deux, mais probablement plus proche de Point, a tranché Lafrenière. Comme lui, je peux être très agile sur la glace. »

Que ce soit en raison de la hargne inspirée par Gallagher qu’il affiche en échec avant, ou par son sens du jeu qui rappelle le style de Point, Lafrenière a affiché une belle progression depuis son arrivée à Kamloops. Une progression qui sautait aux yeux sur la glace, mais aussi sur les différents classements effectués par les dépisteurs en vue du repêchage 2025.

Lafrenière a fait un bond de géant au classement final du Bureau central de dépistage, terminant au 57e rang chez les patineurs nord-américains après avoir pointé au 86e échelon au classement de mi-saison. Il s'agit de l'une des améliorations les plus importantes parmi les joueurs du top-100.

Après avoir disputé neuf parties avec les Blazers en 2023-24, Lafrenière a disputé une première saison complète à Kamloops et a récolté 56 points (24 buts, 32 passes) en 68 matchs. Il a terminé au troisième rang des pointeurs parmi les recrues de la WHL.

Un parcours atypique

C’est dans la région de Montréal que Lafrenière a vu le jour, mais dès l’âge de neuf mois, la famille déménage à Whistler. Ses parents, d’avides skieurs, se sont amourachés de l’endroit après un voyage de quelques jours, au point de vouloir y élever leur famille.

Même si ses parents n’ont jamais été en contact avec le hockey – « si je le mettais sur la glace, je ne suis même pas certain que mon père resterait debout » – c’est dans les Rocheuses que Tommy tombe en amour avec ce sport après avoir participé à un camp. Cette activité s’ajoute donc au ski alpin et au vélo de montagne dans son carnet d’activités sportives. C’est cependant le hockey qui éclipse rapidement le reste.

Lafrenière dispute donc son hockey mineur dans l’Ouest, mais revient au Québec pour un court interlude de deux ans marqué notamment par la COVID-19, qui annule l’une de ces deux saisons passées dans la région de Saint-Sauveur. Lafrenière retourne ensuite en Colombie-Britannique pour y disputer sa deuxième année bantam, au terme de laquelle il sera repêché par les Blazers au huitième tour du repêchage de la WHL.

Est-ce que son absence des radars de la WHL pendant ces deux années passées au Québec explique en partie pourquoi il a glissé jusqu’en huitième ronde du repêchage?

« Non, c’est simplement que ma game n’était pas là, a réalistement avancé Lafrenière. Je n’étais pas imposant non plus, je devais mesurer 5 pieds 4 pouces et peser 120 livres. »

Lorsqu’une équipe de la LNH va le repêcher à Los Angeles le 27 ou le 28 juin, Lafrenière va grimper sur la scène du Peacock Theater à 5 pieds 11 pouces et 172 livres. Un gabarit qui le destine à être un brin plus imposant que Gallagher, mais il y a une autre caractéristique physique qui le rapproche de sa première idole.

« La chose qui ressort le plus, c’est que la grande majorité du temps, il a un grand sourire au visage, a lancé Clouston. Il adore la vie. Il a beaucoup d’énergie. Il rit facilement. »

Le sourire de Lafrenière ne l’a en effet pas quitté pendant toute l’entrevue. Même lorsqu’il a indiqué que parmi les 13 équipes qu’il allait rencontrer dans le cadre du Combine, les Canadiens de son idole Gallagher n’en faisaient pas partie.