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Le Repêchage 2025 de la LNH Upper Deck se tiendra les 27 et 28 juin au Peacock Theater de Los Angeles. La première ronde se tiendra le 27 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS) tandis que les rondes 2 à 7 auront lieu le 28 juin (12 h HE; NHLN, ESPN+, SN, SN1). LNH.com vous aide à vous préparer en vue de ce repêchage en vous offrant des profils des principaux espoirs admissibles à l'encan, grâce à des entrevues réalisées dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo, qui s’est tenue du 1er au 7 juin.

L'entièreté de la couverture du LNH.com en vue du repêchage se trouve ici.

BUFFALO - C’était un gros défi qu’a accepté de relever Sascha Boumedienne à son année de repêchage : celui d’être le plus jeune joueur de la NCAA. Le produit de l’Université de Boston y est allé une étape à la fois, et le résultat a été spectaculaire à la fin de la saison.

Le défenseur a fait le saut au niveau universitaire à seulement 17 ans – il a eu 18 ans le 17 janvier. Habituellement, seuls les joueurs d’exceptions se retrouvent dans la NCAA à cet âge. C’était le cas pour Macklin Celebrini, le premier choix du repêchage 2024, par exemple. Mais Boumedienne n’est pas exactement considéré comme un joueur d’exception, lui qui est classé au 18e rang des espoirs nord-américains par le Bureau central de dépistage de la LNH.

Il n’était donc pas question de le lancer dans la gueule du loup. Et la bonne nouvelle, c’est que son entraîneur chez les Terriers de Boston, Jay Pandolfo, avait le beau jeu. Avec la présence des défenseurs Tom Willander, le 11e choix du repêchage 2023 (Canucks de Vancouver), et Cole Hutson (Capitals de Washington), la recrue de l’année dans la NCAA, dans sa formation, Pandolfo n’a pas eu à en demander trop à Boumedienne. Il fallait s’en tenir au processus mis en place lorsqu’il a recruté le Suédois, qui est reconnu pour son jeu dans les deux sens de la patinoire, son coup de patin et son lancer, selon son entraîneur.

« Nous avions un plan clair des éléments sur lesquels nous voulions travailler, non seulement durant l’année, mais durant toutes mes années à "BU", a expliqué Boumedienne. "Pando" a été génial. C’est probablement un des meilleurs entraîneurs que j’ai pu avoir. »

Pandolfo a pris un pari lorsqu’il a décidé d’amener l’arrière de 6 pieds 2 pouces et 187 livres dans sa formation dès cette année. Le pilote avait besoin d’un joueur supplémentaire et il aurait pu se tourner vers le portail de transferts de la NCAA pour attirer un joueur plus âgé qui a décidé de changer d’université. Mais le potentiel de Boumedienne l’intriguait.

« Nous avons parlé à Sascha, à son père et à son agent, et ils étaient d’avis qu’il était prêt à relever ce défi, a expliqué Pandolfo. Il avait le coup de patin et les habitudes nécessaires. Nous savions qu’il y aurait des hauts et des bas durant la première moitié de la saison, mais nous pensions qu’il allait être capable de passer à travers et jouer beaucoup mieux durant la deuxième moitié. Bravo à lui, c’est ce qui s’est passé. »

Effectivement, Boumedienne a trouvé son rythme. Après avoir été limité à trois points lors de ses 16 premiers matchs à Boston, il en a récolté 10 lors de ses 24 dernières parties du calendrier pour aider les Terriers à atteindre le Frozen Four, où l’équipe a plié l'échine en finale.

« Je m’améliorais plus l’année avançait, a dit Boumedienne. Nous avions une très bonne équipe. Nous étions jeunes, mais nous avons tous compris comment nous améliorer sans arrêt jusqu’à la fin de la saison. Nous avons connu une bonne séquence, et c’est dommage de ne pas avoir pu aller au bout jusqu’à la fin, mais c’était une année vraiment amusante au cours de laquelle je n’ai cessé de m’améliorer. »

La saison des Terriers était donc terminée, mais pas celle de Boumedienne. Il s’est joint à la Suède afin de participer au Championnat du monde des moins de 18 ans. Il a été dominant, et le mot est faible. Il a réécrit le livre des records du tournoi pour le nombre de points par un défenseur avec 14 en sept parties, en plus de gagner la médaille d’argent. Le travail de la dernière année venait de payer, et les dépisteurs ont pu constater son potentiel offensif contre des joueurs de son groupe d’âge.

« Sa production dans la USHL était vraiment bonne, donc on savait qu’il possédait ce côté offensif, a rappelé Pandolfo. On espère que ça lui donnera de la confiance pour sa deuxième année, alors qu’il aura plus de responsabilités offensives. »

Papa est passé par là

Le chemin que parcourt actuellement Boumedienne, son père Josef le connaît très bien, puisqu’il a été repêché en quatrième ronde en 1996 par les Devils du New Jersey. Il a finalement disputé 47 matchs dans la LNH avec les Devils, le Lightning de Tampa Bay et les Capitals, en plus d’évoluer dans plusieurs circuits professionnels.

« Je suis chanceux de l’avoir comme père et d’avoir ce soutien à chaque étape parce que bien peu de jeunes joueurs peuvent compter sur ce genre de soutien, a dit le défenseur. Il est là depuis le tout début et il sait ce que je vais vivre quand je vais amorcer ma carrière professionnelle. »

Le paternel n’a donc pas eu besoin d’être présenté à Pandolfo lorsque les discussions se sont amorcées pour recruter Sascha. Ils se connaissaient déjà très bien, puisque Pandolfo a passé 13 saisons avec les Devils. Il était d’ailleurs en uniforme lorsque Josef a disputé son seul match avec le New Jersey dans la LNH, en 2001-02, un match où il avait trouvé le fond du filet.

« On se connaissait un peu en raison de cela, ce qui a aidé à établir la relation, a expliqué Pandolfo. Il est d’un grand soutien (pour Sascha) parce qu’il a joué au hockey professionnel pendant longtemps, et il a transmis ses bonnes habitudes à Sascha. »

Les nombreux arrêts de Josef au cours de sa carrière expliquent d’ailleurs pourquoi son fils est né en Finlande, mais possède la nationalité suédoise. La famille vit maintenant à Columbus, puisque le paternel a occupé divers postes dans l’organisation des Blue Jackets pendant 11 ans. Sascha avait même agi comme jeune préposé à la table des Blue Jackets lors du repêchage de 2018 à Dallas.

Il s’apprête donc à vivre, en quelque sorte, son deuxième repêchage.