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Le Repêchage 2025 de la LNH Upper Deck se tiendra les 27 et 28 juin au Peacock Theater de Los Angeles. La première ronde se tiendra le 27 juin (19 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS) tandis que les rondes 2 à 7 auront lieu le 28 juin (12 h HE; NHLN, ESPN+, SN, SN1). LNH.com vous aide à vous préparer en vue de ce repêchage en vous offrant des profils des principaux espoirs admissibles à l'encan, grâce à des entrevues réalisées dans le cadre de la Séance d’évaluation des espoirs de la LNH (Combine) au KeyBank Center de Buffalo, qui s’est tenue du 1er au 7 juin.

L'entièreté de la couverture du LNH.com en vue du repêchage se trouve ici.

BUFFALO - Après avoir goûté à la gloire à sa première saison dans la Ligue de hockey de l’Ouest (WHL), Lynden Lakovic s’est retrouvé dans un rôle bien différent cette saison avec les Warriors de Moose Jaw.

L’attaquant natif de Kelowna, en Colombie-Britannique, a vécu le lendemain de veille d’un championnat, alors que les meilleurs joueurs des Warriors sont partis sous d’autres cieux. Les Brayden Yager, Matthew Savoie, Denton Mateychuk ou Jagger Firkus ont tous été échangés en cours de route ou ils ont fait le saut chez les professionnels. Soudainement, c’est Lakovic qui est devenu le joueur d’impact au sein d’une jeune équipe qui a terminé au dernier rang de la WHL.

Lakovic a répondu aux attentes. Il a amassé 58 points (27 buts, 31 passes) en 47 matchs et il apparaît au 14e rang des patineurs nord-américains sur la liste finale du Bureau central de dépistage de la LNH.

« J’étais un joueur du top-9 d’une équipe championne, puis soudainement, je deviens la référence quelques mois plus tard, a-t-il souligné. Mais la transition a été un peu plus facile que je ne l’aurais pensé parce que j’ai été entouré de bons leaders dans les dernières années. »

Ennuyé par une blessure au bas du corps, Lakovic s’est retrouvé à l’infirmerie pendant près d’un mois et demi en milieu de saison. Dès son retour au jeu, le 14 février, les Warriors ont fait de lui leur nouveau capitaine. Bonne Saint-Valentin!

« Sa plus grande amélioration, ce sont ses qualités de leader », a souligné son entraîneur-chef Mark O’Leary. « Il y a une raison pour laquelle nous avons mis le "C" sur son chandail, et c'est parce qu'il donne l’exemple pour ce qui est de l'entraînement, autant sur la glace qu'à l'extérieur. C'est un rassembleur avec les jeunes et les plus vieux.

« C’est pourquoi il sera un choix de première ronde, et nous nous attendons à encore plus de lui l’an prochain. »

À 6 pieds 4 pouces et 190 livres, plusieurs observateurs s’attendraient à ce que Lakovic soit un attaquant de puissance qui distribue les mises en échec, mais ce n’est tout simplement pas son style de jeu. Ses succès sur la patinoire, il les obtient autrement.

« Il utilise son gabarit à son avantage grâce à ses habiletés avec la rondelle, a expliqué O’Leary. Quand vous le regardez jouer, il protège la rondelle, il en garde le contrôle et il la transporte de la zone défensive vers l’avant grâce à sa longue portée et à son talent pour déjouer. C’est correct de jouer de cette manière parce que tu utilises ton gabarit comme une force. »

S’il mesurait deux ou trois pouces de moins, Lakovic ne se ferait pas parler de son manque de robustesse. Mais à sa taille, les questions sont inévitables. Il pointe rapidement vers les Mikko Rantanen, Matthew Knies et Aliaksei Protas comme des joueurs qui ont le même gabarit que lui et qui se signalent grâce à leur protection de la rondelle plutôt qu’en étampant un adversaire dans la bande.

« J’entends parler de ça depuis un moment déjà, et oui, je veux travailler là-dessus, a-t-il dit. Peut-être que certaines équipes voudraient me voir écoper d’une pénalité pour assaut ou pour m’être battu de temps en temps, mais l’équipe qui va me repêcher ne sera pas à la recherche de cela. Bien évidemment, pour gagner en séries, il y a cet aspect physique qui est nécessaire, et c’est pourquoi je tente de l’ajouter. »

Son oncle en exemple

Le nom Lakovic vous dit peut-être quelque chose. L’oncle de Lynden, Sacha, a disputé 37 matchs dans la LNH avec les Flames de Calgary et les Devils du New Jersey entre 1996 et 1999. Avec une récolte de quatre passes et 118 minutes de punition, vous comprendrez qu’il n’était pas exactement fait dans le même moule que son neveu.

Un des faits d’armes de la carrière de Lakovic aura été le moment où il a sauté dans la foule derrière le banc des Flames afin de s’en prendre à un partisan des Oilers d’Edmonton qui venait d’asperger de bière l’entraîneur adjoint Guy Lapointe. Ce n’était peut-être pas la meilleure décision, mais elle témoignait bien du fait qu’il était prêt à n’importe quoi pour défendre un membre de son équipe.

« Nous en parlons souvent dans la famille, mais je ne pense pas faire quelque chose d’aussi fou que ça, a lancé Lynden. Vous savez, Sasha pouvait être un homme plutôt fou parfois, mais il était vraiment loyal. Ça démontre bien de quoi il était fait, et c’est quelque chose qui est bien imprégné dans la famille. »

Sasha a perdu la vie le 25 avril 2017 à l’âge de 45 ans après une bataille contre le cancer du cerveau. Même s’il était jeune, Lynden a pu partager des moments avec son oncle et comprendre ce qui lui a permis de faire son chemin vers la LNH avec un talent plus que limité. Il compte bien l’imiter.

« Ce que je retiens de Sasha quand il était avec nous, c'est son éthique de travail. Je l’ai entendu me raconter des histoires où il courait 40 km avec son sac de hockey pour s’entraîner pour gagner sa place avec une équipe. Il pouvait faire 20 km en patins à roues alignées pour se rendre à l’aréna afin de s’améliorer. Oui, le sport a changé maintenant, mais ça démontre que quand tu es déterminé et obsédé par ton objectif, tu vas y parvenir. C’est ce que j’ai retenu de lui. »

Et si Lynden veut s’inspirer du jeu de son oncle, il pourra copier Sasha alors que celui-ci interprétait un des meilleurs joueurs de hockey au monde.

En effet, vous avez peut-être vu le visage de Sasha ailleurs que dans la LNH – possiblement lors de son court passage de 17 matchs dans la Ligue nord-américaine de hockey à St-Jean-sur-Richelieu et Sherbrooke. Mais il y a davantage de chance que ce soit dans le film Miracle, paru en 2004, qui relate le parcours de l’équipe des États-Unis aux Jeux olympiques de 1980 à Lake Placid, avec à sa tête l’entraîneur-chef Herb Brooks.

C’est Sasha qui jouait le rôle de Boris Mikhailov, le capitaine de l’URSS et deuxième meilleur marqueur de son équipe lors des Olympiques de 1980. Pour Lynden, il s’agit d’un magnifique souvenir d’un oncle passionné ayant été emporté par la maladie beaucoup trop rapidement.

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« J’ai le film en VHS chez moi, et je sais que ça n’existe plus de nos jours! », a raconté le jeune homme. « Ça m’arrive de regarder le film de temps en temps, parce que c’est plutôt incroyable de voir qu’il a pu jouer ce rôle, mais aussi rencontrer toutes ces personnes.

« J’ai le casque qu’il a porté durant le film à la maison, ainsi que son chandail. C’est dans un cadre, en compagnie d’une photo de lui avec le vrai Herb Brooks. »

Sasha est maintenant dans un autre monde, tout comme Brooks, qui a perdu la vie dans un accident d'automobile en 2003 à l'âge de 66 ans, quelques mois avant la sortie du film. Mais qui sait, peut-être pourront-ils s’allier pour montrer à Lakovic la voie à suivre pour connaître une magnifique carrière dans la LNH.