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Matthew Savoie sait comment faire une entrée remarquée.
Il avait déjà 22 matchs d'expérience dans la Ligue de hockey de l'Ouest (WHL) derrière la cravate, mais il a profité de sa première saison complète avec le Ice de Winnipeg - après une année d'exil aux États-Unis - pour prouver qu'il n'avait pas perdu son temps. Bien au contraire.

Le petit attaquant a conclu la campagne avec une impressionnante récolte de 90 points, dont 35 buts, en 65 matchs.
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« Le bilan est assurément positif », a-t-il commenté en entrevue avec LNH.com. « Du début à la fin de la saison, mon niveau de confiance n'a jamais cessé d'augmenter. Je suis devenu de plus en plus à l'aise avec la rondelle, et mon jeu en général a atteint un autre niveau. »
S'il est parvenu à se réadapter aussi facilement au calibre de la WHL, c'est qu'il n'a pas manqué un battement en s'alignant avec les Fighting Saints de Dubuque, dans la Ligue de hockey des États-Unis (USHL), la saison dernière. Il avait joué 34 matchs (21 buts, 17 aides) pendant que la plupart de ses homologues attendaient un éventuel retour au jeu, qui est venu un peu trop tard.
« Nous étions dans l'incertitude avec la WHL, et je voulais simplement jouer des matchs, a-t-il raconté. Ç'a été bénéfique pour mon développement de m'entraîner à compter du mois de janvier et de jouer une moitié de saison. Ç'a été gros pour moi. Quand j'ai trouvé mon rythme à Winnipeg, tout a déboulé. »
Grâce à tout ça, le patineur de 5 pieds 9 pouces et 165 livres s'est hissé au quatrième rang sur la liste des patineurs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH. Il n'est peut-être pas le plus imposant, mais il possède ce que les joueurs de son gabarit n'ont pas le choix d'avoir : un coup de patin explosif.
« Il a la capacité de faire la différence dans un match, et il n'y a qu'une poignée de joueurs qui peuvent faire ça dans cette cuvée, a noté le dépisteur du Bureau, John Williams. Il est un patineur de la LNH en ce moment, ce qui lui confère un avantage sur la majorité des joueurs de son âge.
« Matthew comprend le jeu et pense à tout à haute vitesse. C'est le genre de gars qui veut trancher entre la victoire et la défaite, qui veut marquer et réussir des jeux. »
Il n'aurait pu mieux démontrer qu'il sait à peu près tout faire sur une patinoire. Et bien le faire, surtout.
Ses 55 mentions d'aide prouvent qu'il est en mesure de bien mettre la table pour ses coéquipiers, tandis que ses 35 buts laissent facilement entrevoir ses qualités de franc-tireur. Mais devant cette ambiguïté, loin d'être négative, comment se décrit-il lui-même?
« Mes habiletés à repérer mes coéquipiers et à trouver de nouvelles façons de me rendre au filet m'ont beaucoup aidé cette année, a-t-il répondu. Je crois que je suis vraiment un mélange des deux. Si mes coéquipiers sont en meilleure posture pour marquer, je leur refile la rondelle. Sinon, je décoche. »
« J'ai souvent été renversé par sa vitesse, a fait valoir son coéquipier Conor Geekie. Il est très rapide, il a d'excellentes mains et un très bon tir. Je dirais que ce sont les trois choses que l'on remarque assez facilement chez lui et qui en font un joueur aussi dangereux. »
Une autre célébration
La journée de jeudi ne sera pas seulement le début des festivités chez les Savoie, mais plutôt la continuité de celles qui ont commencé au mois d'avril.
Deux ans après avoir été un choix de quatrième ronde des Oilers d'Edmonton, Carter - l'aîné de la famille - a remporté le Frozen Four, le championnat national de la NCAA, avec les Pioneers de l'Université de Denver. À moins d'une énorme surprise, il pourra célébrer de nouveau en voyant son frère être réclamé au premier tour au Centre Bell.
« Nous avions une réplique de patinoire dans notre sous-sol et nous étions toujours là à jouer, s'est remémoré Matthew. Ça devenait intense par moments, mais c'est ce qui a fait grimper mon niveau de compétition. Nous sommes très proches et nous nous parlons tous les jours.
« Il est l'un de mes plus grands admirateurs, et je suis assurément son plus grand. »