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MONTRÉAL -Philippe Myers a peut-être disputé son premier match dans la LNH face aux Red Wings, dimanche, mais il n'a pas encore l'impression d'avoir atteint son objectif. Un match c'est bien, mais une carrière c'est mieux.

C'est d'autant plus vrai pour quelqu'un qui a eu un parcours aussi sinueux que celui du défenseur des Flyers.
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« Ça me fait plaisir d'avoir la reconnaissance, a indiqué le défenseur néo-brunswickois à quelques heures du deuxième match de sa carrière dans la LNH. Je suis content que tous les efforts que j'ai mis dans les dernières années rapportent.
« Je dis ça, mais je ne suis pas satisfait. Mon but c'est de rester ici pour de bon et de ne pas redescendre (dans la Ligue américaine). J'ai encore du travail à faire. J'essaie seulement d'aborder les choses une présence à la fois et de ne pas me compliquer la vie. »
Rappelé par les Flyers dans la foulée de la transaction qui a envoyé le défenseur Christian Folin et l'attaquant Dale Weise aux Canadiens le 9 février, l'arrière de 6 pieds 5 pouces et 210 livres rendra les choses un peu plus officielles en affrontant le Tricolore au Centre Bell (19 h 30 (HE); RDS, TSN2).
« J'ai grandi en écoutant les Canadiens et j'ai vraiment hâte à ce soir, a lancé le jeune homme originaire de Moncton. Ça va être spécial pour moi. […] Je me souviens être venu ici en 2010 pour le troisième match de la finale d'association contre les Flyers.
« Les Canadiens avaient gagné 5-1 et l'ambiance était incroyable. Je ne vais jamais oublier ça non plus et j'ai hâte d'embarquer sur la glace ce soir. »
Il va assurément souhaiter que le résultat final soit différent cette fois, alors qu'il occupera un poste régulier au sein de la brigade des Flyers pour la première fois de sa carrière. Face aux Red Wings, Myers était le septième défenseur, mais la suspension de deux matchs imposée à Radko Gudas vient de lui ouvrir la porte.
« Je voulais lui faire voir un peu d'action au cas où nous aurions besoin de lui, a expliqué l'entraîneur Scott Gordon. Comme il a joué contre Detroit, je crois qu'il aborde ce match en ayant confiance en ses moyens. C'est une belle occasion pour lui et je n'ai aucun doute qu'il fera du bon travail. »
Motivation supplémentaire
Cette occasion, Myers est loin de l'avoir volée.
L'arrière de 22 ans a été ignoré à son année d'admissibilité au repêchage - il ne s'était même pas déplacé en Floride tellement il ne croyait pas en ses chances - mais ça ne l'a quand même pas empêché de décrocher un contrat au terme du camp des Flyers auquel il avait été invité, quelques semaines plus tard.
« C'est sûr que le fait d'avoir été ignoré était une motivation, a-t-il déclaré. Après ça, il a fallu que je m'arrête et que je pense à mes affaires. Je me suis dit que j'allais tout donner et voir jusqu'où ç'allait me mener. Ç'a été le meilleur été d'entraînement de ma vie. Je suis devenu plus gros et plus fort.
« J'avais tellement travaillé fort qu'une fois arrivé au camp des Flyers, je me sentais prêt et ils m'ont tout de suite accordé un contrat. C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que j'avais une chance de jouer dans la LNH. »
Après son contrat en poche, il a ensuite remporté la Coupe du Président avec les Huskies de Rouyn-Noranda en 2016 et la médaille d'argent au Championnat mondial junior en 2017. À sa deuxième saison professionnelle avec le club-école des Flyers, l'organisation a jugé qu'il était temps pour lui de passer à l'autre niveau.
« Il a toujours eu le talent brut, mais il a dû comprendre que ce qui faisait sa force dans le junior - le fait d'être capable de traverser la patinoire d'un bout à l'autre - n'allait pas nécessairement l'être au niveau professionnel », a relaté Gordon, qui était l'entraîneur du club-école jusqu'à la mi-décembre.
« Ç'a commencé avec ça et ensuite il a appris à mieux défendre, à avoir une meilleure position de bâton et à mieux jouer dans son territoire. Je pourrais vous sortir une liste des choses qu'il a améliorées. Tout le mérite lui revient, il a progressé vraiment rapidement. »