Bobrovsky and Ekblad celebrate

RALEIGH, Caroline du Nord – Les Panthers de la Floride savent manifestement comment gagner dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

La saison dernière, ils ont remporté la Coupe Stanley à leur deuxième participation consécutive à la finale.

Ils participent à la finale de l'Association de l'Est pour une troisième saison consécutive. Ils gagnent à domicile. Ils gagnent sur la route. Tout ce qu'ils semblent faire, c'est gagner.

« Nous aimons gagner. C'est la raison pour laquelle nous sommes ici, a déclaré l'attaquant Sam Bennett. C'est la raison pour laquelle nous travaillons pendant toutes ces heures, c'est la raison pour laquelle nous faisons toutes les choses difficiles qui sont nécessaires pour gagner. C'est parce que nous aimons vraiment la victoire, et nous avons un seul objectif en tête. »

Tout ce qui fait des Panthers une équipe championne s'est manifesté dans leur victoire de 5-2 face aux Hurricanes de la Caroline à l'occasion du match no 1 de la finale de l'Association de l'Est au Lenovo Center, mardi.

Commençons par l'évidence : les Panthers sont aguerris. Depuis le début du tournoi printanier 2023, ils ont disputé 58 matchs de séries, 10 de plus que leurs plus proches poursuivants, les Oilers d'Edmonton. Ils présentent un dossier de 38-20 au cours de cette période, incluant une fiche impressionnante de 21-10 sur la route.

Deux jours après avoir signé une victoire dominante de 6-1 sur les Maple Leafs de Toronto lors du match no 7 de leur série de deuxième ronde dans l'Association de l'Est, ils se retrouvaient dans l'un des arénas les plus bruyants de la ligue, et ils se sont remis au travail. Il n'y a pas eu de lendemain de veille ni de signe de fatigue contre une équipe qui n'avait pas joué depuis cinq jours.

« C'était un très court délai, mais j'aime ça, tu continues à jouer et à aller de l'avant », a déclaré le gardien Sergei Bobrovsky, un autre élément clé de la formule gagnante des Panthers.

Il a effectué 31 arrêts dans le match no 1, contribuant ainsi à réduire au silence une foule qui était pourtant excessivement bruyante en début du match. Il a peut-être réussi ses arrêts les plus importants en première période alors que la Floride menait 2-0, en frustrant Sebastian Aho sur une échappée avec 4:46 à jouer, puis en stoppant un tir de l'enclave de Seth Jarvis neuf secondes plus tard.

« Il continue de nous impressionner, a souligné le capitaine des Panthers Aleksander Barkov. Il nous donne une chance de gagner chaque soir, et il est toujours présent pour nous. Nous nous sentons très à l'aise quand il est devant le filet. »

La Floride mise sur une formation talentueuse avec beaucoup de profondeur. Oui, ils comptent sur des vedettes comme les attaquants Matthew Tkachuk, Barkov, Sam Reinhart et Brad Marchand, mais aussi sur des joueurs comme les attaquants Carter Verhaeghe et Bennett, le défenseur Niko Mikkola, et dans le match no 1, sur l'attaquant québécois A.J. Greer, qui peuvent tous faire mal à l'adversaire à un moment ou à un autre.

Un exemple parfait de cette profondeur s'est produit tôt en deuxième période.

Alors que la Caroline tirait de l'arrière 2-1 et surfait sur l'élan créé par le but d'Aho avec 15,7 secondes à jouer en première période, le quatrième trio des Panthers a ramené le momentum de leur côté grâce à un but spectaculaire qui est habituellement réservé aux joueurs des deux premiers trios.

Mikkola a récupéré une rondelle libre derrière son propre filet et l'a envoyée vers son coéquipier Jonah Gadjovich contre la rampe. Gadjovich a rapidement remis au joueur de centre Tomas Nosek, qui filait à toute vitesse en territoire neutre. Avant que les Hurricanes ne puissent réagir, Nosek a pénétré dans leur zone avec Mikkola et Greer à ses côtés. Nosek a dirigé une passe du revers à Mikkola qui fonçait au filet, et ce dernier a débordé le défenseur des Hurricanes Scott Morrow avant de glisser le disque vers Greer, qui a battu Andersen sur réception. En un clin d'oeil, l'avance de la Floride était redevenue de deux buts.

« Notre profondeur a été incroyable tout au long de la saison, surtout dans les séries, a commenté Bennett. Chaque trio fait le travail, tous nos défenseurs, "Bobby", c'est vraiment un effort collectif chaque soir. Et ça rend les choses beaucoup plus faciles quand chaque gars accompli son travail.

« Chapeau à tous les gars, vraiment. »

Onze patineurs des Panthers ont récolté au moins un point, mardi. Nosek, Evan Rodrigues (deux passes chacun) et Verhaeghe (un but, une passe) en ont récolté deux.

« Nous avons des joueurs de soutien qui marquent, et nos grands joueurs marquent eux aussi, mais ils défendent aussi bien notre filet, a noté Greer. J'ai une grande confiance en notre profondeur. »

Les Panthers sont opportunistes. Alors que le résultat du match était loin d'être acquis, Morrow a écopé d'une pénalité pour avoir retardé le match à 4:31 de la troisième période après avoir propulsé la rondelle par-dessus la baie vitrée depuis son propre territoire. Une minute et 37 secondes plus tard, Bennett a fait mouche en avantage numérique pour porter la marque 4-1 en faveur des Panthers, et les 18 944 partisans qui étaient présents pour célébrer ont été réduits au silence.

Et la chose qui fait des Panthers l'équipe la plus dangereuse, c'est qu'ils ne sont jamais satisfaits.

« Je n’ai pas aimé notre jeu ce soir, mais je sais pourquoi, a lancé l'entraîneur Paul Maurice. Il s'agit d'un style complètement différent. Le premier match nous permet de mesurer notre jeu contre un adversaire différent. Nous allons donc bâtir sur cette première rencontre et essayer de nous améliorer. »

Les Hurricanes devront faire de même, eux qui ont maintenant perdu 13 matchs consécutifs en finale d'association – dont cinq de suite contre la Floride – depuis 2009. Ça ne sera toutefois pas facile de le faire face aux Panthers.

« Ils ont joué un très bon match, je dois leur lever mon chapeau. Mais nous avons provoqué beaucoup de revirements et avons eu quelques très bonnes chances de marquer, a déclaré l'entraîneur des Hurricanes Rod Brind'Amour. C'est ça le hockey. Ils tentent d'appliquer un bon échec avant, ils ont probablement rejeté plus de rondelles (en fond de territoire) que nous ce soir, et ils ont mis plus de pression sur nous que nous sur eux.

« C'est la manière dont ils jouent. C'est la raison pour laquelle ils sont la meilleure équipe, et que nous tentons de les battre. »