Oilers Lose badge Chaumont

EDMONTON – Les Oilers d'Edmonton n’avaient jamais connu le sentiment d’un revers en prolongation depuis le début des séries avec quatre victoires en quatre tentatives, dont une lors du premier match de la finale contre les Panthers de la Floride. Mais il n’y a jamais rien d’éternel dans le monde du hockey.

Les Panthers ont brisé cette séquence d’invincibilité des Oilers en signant un gain de 5-4 en deuxième période de prolongation, vendredi, au Rogers Place. Brad Marchand, l’un des vilains par excellence dans la LNH, a joué son rôle à la perfection en déjouant Stuart Skinner lors d’une échappée pour mettre un frein à cette rencontre marathon.

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Marchand, qui avait touché le poteau en première période de prolongation, a marqué deux des cinq buts des siens dans ce match.

Héros du premier match de la finale avec un but à la dernière minute de la prolongation en supériorité numérique, Leon Draisaitl a connu l’autre côté de la médaille deux jours plus tard. Assis à son casier dans le vestiaire des Oilers, l’Allemand a offert des réponses brèves à chacune des questions.

« Tous les matchs sont serrés à cette période de l’année, a affirmé Draisaitl. Il s’agit de deux très bonnes équipes. Ça ne sera jamais facile. Nous avons maintenant besoin de nous regrouper afin de bien nous préparer pour la troisième rencontre. »

« À cette période de l’année, tu dois passer rapidement à la prochaine étape, a-t-il poursuivi. Ça ne sert à rien de maugréer ce revers trop longtemps. Évidemment, ça craint en ce moment, mais il faut aller de l’avant. »

Une mémoire à court terme

Dans un vestiaire des plus silencieux, Corey Perry a également rencontré les médias. L’ailier de 40 ans est celui qui a forcé la prolongation. Il a bondi sur un retour de tir de Jake Walman même s’il avait Eetu Luostarinen sur son dos pour surprendre Sergei Bobrovsky. Il ne restait que 17,8 secondes à jouer en troisième période quand Perry a pratiquement fait sauter le toit de l’édifice.

« J’ai vu une rondelle près de moi et j’ai décoché un tir vers le filet, a dit Perry pour décrire son but égalisateur. C’est tout ce que je peux dire. »

Perry, qui a marqué un huitième but en 18 matchs depuis le début des séries, a touché la cible en finale de la Coupe Stanley pour une neuvième fois en 30 rencontres. Il n’y a qu’un seul joueur encore actif avec plus de buts en grande finale que lui. Et c’est justement celui qui a brisé le cœur des Oilers dans ce deuxième match de la finale. Marchand a maintenant dix buts en 22 rencontres à la grande danse.

S’il restait pratiquement muet pour parler de son but égalisateur, Perry a défilé un peu plus de mots pour parler de la douleur d’un revers en deuxième période de prolongation.

« C’est une défaite difficile à digérer, mais ce n’est jamais facile en finale de la Coupe Stanley, a-t-il souligné. Il y a toujours des hauts et des bas. Les Panthers ont joué avec vigueur et ils ont saisi leurs chances.

« Nous avons manqué des chances. Nous y penserons pour quelques minutes, mais pas pour longtemps. Il faut oublier ça. Nous partirons pour la Floride, nous aurons besoin de nous reposer et de nous préparer pour le troisième match. »

Pour oublier ce match, Perry avait probablement le meilleur des remèdes. Son fils Griffin l’attendait dans le corridor pendant sa courte mêlée de presse. Le jeune Perry, âgé de 7 ans, a également chassé le temps en ouvrant un tiroir pendant une entrevue de John Klingberg afin de trouver une gomme alors que son père devait prendre sa douche.

« Nous avions trouvé une façon de gagner le premier match en prolongation, mais les Panthers ont réussi à faire la même chose dans le deuxième match, a logiquement résumé Klingberg. C’est le hockey. La finale est maintenant à égalité 1-1. »

Dans le côté pragmatique, Klingberg ne pouvait mieux dire.

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