Nick Suzuki, de l'or en barre pour les Canadiens

MONTRÉAL- Dans tout le brouhaha d'une soirée fertile en rebondissements vendredi pour les Canadiens de Montréal, marquée par le brio de Carey Price et les deux buts de Josh Anderson, la performance d'un jeune guerrier est passée sous le radar.

Nick Suzuki a montré qu'il est un féroce compétiteur dans la victoire de 3-2 en prolongation du Tricolore qui lui a procuré les devants 2-1 dans la série contre les Golden Knights de Vegas.
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Le joueur de centre âgé de 21 ans s'est fait bardasser, il s'est relevé et il a pris les choses en main.
« C'est un compétiteur », l'a encensé le capitaine Shea Weber après le match. « Nous apprenons beaucoup de lui en le voyant aller depuis deux ans. Il ne craint pas le jeu physique, il se salit le nez. Il a encaissé une sévère mise en échec, mais ça l'a allumé encore plus. Il est revenu plus fort. »
On a craint le pire en voyant le défenseur Brayden McNabb l'envoyer les quatre fers en l'air au centre de la patinoire, au tout début de la deuxième période. En moins de deux, il était de retour sur ses patins et gonflé à bloc.
Les Golden Knights ont peu de temps après pris l'avance à la suite de l'erreur commise par le vétéran Eric Staal derrière son filet, à 3:16.
Suzuki a vu à ramener les pendules à l'heure, seulement 38 secondes de jeu plus tard. Il a bloqué le tir du défenseur Nick Holden au haut de sa zone avant d'en sortir en possession de la rondelle, qu'il a remise à Cole Caufield. L'ailier recrue s'est échappé et il a déjoué Marc-André Fleury.
C'était un but très important considérant que les Golden Knights exerçaient une maîtrise presque totale de l'action jusque-là.
« On veut toujours revenir fort après avoir commis un revirement coûteux », a mentionné Suzuki en visioconférence, samedi. « Si ç'avait été moi qui avais fait une erreur, le trio d'Eric aurait cherché à réparer ma bourde à la présence suivante. »

Suzuki a été le deuxième attaquant le plus utilisé du CH au cours du match (22:46), 17 secondes derrière Phillip Danault (23:03). Il a terminé sa soirée de travail avec une passe, une fiche en défense de plus-1, quatre tirs au but, deux mises en échec et quatre tirs bloqués. Seule note discordante, son taux d'efficacité au rayon des mises au jeu qui ne s'est élevé qu'à 39 pour cent. Mais ça, on peut facilement lui pardonner.
« Nick est à son mieux plus l'enjeu est important », a affirmé l'entraîneur-remplaçant Luke Richardson, au terme du match vendredi. « C'est un joueur futé et physique. On l'avait vu élever le niveau en séries dans la bulle à Toronto. Il le fait de nouveau cette année. C'est un compétiteur né, qui veut toujours faire la différence. Il est excellent quand ça compte. Il joue actuellement avec beaucoup de confiance, c'est un joueur dynamique. Nous sommes très chanceux de l'avoir. »
À la lumière de ce qu'on voit en demi-finale, les Golden Knights se mordent sûrement les doigts d'avoir inclus Suzuki dans l'échange qui leur a permis de mettre la main sur Max Pacioretty en 2018. D'autant que leur ligne de centre manque de profondeur.
Suzuki avait été un des trois choix de premier tour des Golden Knights lors de leur toute première séance de repêchage en 2017. Il avait été le deuxième espoir réclamé au 13e rang, derrière l'attaquant Cody Glass en sixième position. Glass, un joueur de centre âgé de 22 ans, tarde à faire sa marque dans la LNH. Il fait partie de l'escouade de réserve des Golden Knights.
Quant aux Canadiens, ils se frottent les mains de satisfaction. Suzuki, c'est de l'or en barre pas uniquement en ce moment, mais pour l'avenir.
Caufield, 20 ans, et lui s'entendent à merveille sur la glace. Avec le vétéran Tyler Toffoli, ils complètent un redoutable trio, souvent le plus redoutable des Canadiens, comme ç'a été le cas vendredi avant les prouesses d'Anderson.
Suzuki totalise neuf points en 14 matchs en séries cette année, soit deux points de plus qu'en 10 rencontres, l'an dernier. Il vient de connaître une deuxième saison régulière de 41 points, à l'exception que cette année, il a atteint le total en disputant 15 matchs de moins.