EDMONTON – Malgré tout ce qu’il a accompli dans la LNH jusqu’ici, Connor McDavid a l’impression que la conquête de la Coupe Stanley avec les Oilers d’Edmonton est la clé pour consolider son héritage parmi les plus grands joueurs de l’histoire.
« Le hockey est un sport d’équipe, mais ceci étant dit, tous les grands joueurs ont gagné, et c’est ce que nous cherchons à faire à Edmonton », a mentionné McDavid avant de jouer son premier match préparatoire face aux Canucks de Vancouver, mercredi. « Ça ressort souvent dans les conversations, mais j’ai vraiment le sentiment que les plus grands sont tous parvenus à gagner, et c’est ce que je dois faire. »
À 26 ans, McDavid entame sa neuvième saison avec les Oilers. Le tout premier choix du repêchage 2015 a mis la main sur le trophée Hart à titre de joueur le plus utile à son équipe à trois reprises (2017, 2021, 2023), le trophée Ted-Lindsay, remis au meilleur joueur de la LNH selon ses pairs, quatre fois (2017, 2018, 2021, 2023), le trophée Art-Ross, remis au meilleur pointeur de la Ligue, cinq fois (2017, 2018, 2021, 2022, 2023), et le trophée Maurice-Richard, en 2023.
La saison dernière, McDavid a récolté 153 points (64 buts, 89 passes) en 82 matchs, soit le plus haut total de points en une saison depuis que Mario Lemieux en a inscrit 161 (69 buts, 92 aides) avec les Penguins de Pittsburgh en 1995-96.
La semaine dernière, le capitaine des Penguins Sidney Crosby a dit croire que McDavid pouvait atteindre la barre des 170 points. Mais l’objectif principal du centre des Oilers reste de gagner la Coupe Stanley.
« C’est évidemment flatteur quand une personne comme lui fait de tels commentaires à ton propos, mais les statistiques ne sont pas pertinentes dans le contexte, a dit McDavid. Nous voulons produire offensivement, mais nous voulons gagner des matchs. C’est l’essentiel. »
Les Oilers ont été éliminés en deuxième ronde des séries la saison dernière, baissant pavillon en six matchs contre les Golden Knights de Vegas, qui ont ensuite remporté le premier championnat de leur histoire. La saison précédente, Edmonton avait été balayé en finale de l’Ouest par l’Avalanche du Colorado, qui allait ensuite soulever la Coupe Stanley au terme de la ronde suivante.
« C’est une assez bonne opinion quand ça vient d’un joueur aussi spécial que Sidney Crosby, a soutenu l’entraîneur des Oilers Jay Woodcroft. J’ai appris avec le temps que ce n’était pas une bonne chose de mettre une limite sur le potentiel des exploits de Connor McDavid, alors je ne ferai pas de prédiction sur le nombre de points qu’il va récolter. La seule chose dont il se soucie, ce sont les deux points obtenus par son équipe chaque soir. »
Les Oilers sont encore considérés comme des prétendants à la Coupe Stanley cette saison, mais McDavid est d’avis que ça prend plus qu’un seul joueur pour gagner. Heureusement, il est bien entouré.
« C’est un jeu d’équipe et ce n’est pas comme au basketball, où tu peux jouer 45 minutes et avoir le ballon à chaque possession, ou au football, où le quart-arrière touche au ballon à chaque jeu, a relaté McDavid. C’est un sport d’équipe – peut-être l’ultime sport d’équipe – et ça prend la contribution de tout le monde, de toute l’organisation. Il faut que tout le monde reste en santé, et ça prend également un peu de chance. »
McDavid est un grand admirateur de Crosby, qui a été le premier choix du repêchage 2005 et qui en est à une 19e saison dans la LNH. Crosby a trois conquêtes de la Coupe Stanley à son actif (2009, 2016, 2017), en plus de deux trophées Hart (2007, 2014), trois trophées Ted-Lindsay (2007, 2013, 2014) et deux trophées Art-Ross (2007, 2014).
« Quand on fait mention des plus grands joueurs de tous les temps, il doit assurément en faire partie, a souligné McDavid. Juste avec ce qu’il a accompli individuellement, en plus d’avoir gagné à tous les niveaux, c'est remarquable. Il a tout fait, et ce, à un très haut niveau pendant très longtemps. C’est vraiment impressionnant et nous n’avons que du respect pour lui et pour ce qu’il a accompli. »
McDavid a rencontré Crosby pour la première fois alors qu’il évoluait pour Erie dans la Ligue de hockey de l’Ontario. McDavid avait obtenu le statut de joueur exceptionnel pour jouer dans la OHL même s’il n’avait pas encore 16 ans, et son équipe avait fait un voyage à Pittsburgh pour aller voir un match des Penguins.
« Je l’ai rencontré à ma première année dans le junior quand j’avais 15 ans, a raconté McDavid. Nous sommes allés à Pittsburgh, et un détenteur de billets connaissait Bill Guerin (alors entraîneur au développement des joueurs des Penguins). Celui-ci nous a amenés dans le vestiaire. C’est drôle, j’en parlais avec (l’attaquant des Oilers) Brandon Sutter, car il faisait partie de cette équipe (à Pittsburgh) à l’époque. »
Les Penguins sont également considérés comme des prétendants aux grands honneurs avec l’ajout du triple gagnant du trophée Norris, Erik Karlsson. Crosby a connu la saison dernière sa meilleure campagne depuis 2018-19, avec une récolte de 93 points (33 buts, 60 passes) en 82 parties.
« En le côtoyant un peu, on voit le degré d’engouement qu’il apporte à l’aréna, et il semble encore adorer être avec les gars à l’aréna et parler de hockey, a dit McDavid à propos de Crosby. Je pense que c’est pour cette raison qu’il est en mesure de continuer à performer. Il aime le hockey et il travaille sans relâche, c’est impressionnant à voir. »
McDavid a mentionné qu’il adorerait avoir l’occasion de jouer avec Crosby un jour dans un tournoi international. L’affronter en finale de la Coupe Stanley serait également un scénario de rêve.
« Je prendrais une finale de la Coupe contre n’importe qui, a dit McDavid. Mais contre Sid, ce serait incroyable. »
