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BROSSARD, Québec -- Même si Antti Niemi a signé une entente d'un an à un volet au cours de l'été et que tout indique qu'il sera l'adjoint de Carey Price cette saison, Claude Julien assure que Charlie Lindgren a toujours une chance de gagner son poste avec les Canadiens de Montréal.
Le gardien de 24 ans a toutefois beaucoup de pain sur la planche pour y arriver.
Malgré le contrat de trois saisons à un volet qu'il a paraphé avec le CH, la saison dernière, Lindgren n'aurait pas à passer par le ballotage s'il est rétrogradé dans la Ligue américaine de hockey cette saison en raison du total de matchs qu'il a livrés jusqu'à maintenant dans la LNH.
Cela fait en sorte que le vétéran Niemi est en bien meilleure posture pour amorcer la saison dans la LNH, lui qui a également affiché d'excellentes statistiques dans un contexte plutôt difficile l'an dernier.

« Je ne m'en cache pas, Niemi a peut-être une petite longueur d'avance en commençant parce qu'il a démontré l'an passé qu'il était très solide, a fait valoir Julien. Mais ça n'empêche pas que Lindgren est quand même dans la course, qu'il a encore la chance de se prouver et de gagner un poste. »
Le gardien finlandais a maintenu une fiche de 7-5-4, une moyenne de buts alloués de 2,46 et un taux d'efficacité de ,929 en 17 départs en l'absence de Carey Price. Il a aussi été nommé candidat de l'équipe pour l'obtention du trophée Bill-Masterton, remis au joueur qui personnifie le mieux la persévérance, l'esprit sportif et le dévouement envers le hockey.
La barre est haute et Lindgren le sait. Il sait probablement aussi, dans son for intérieur, qu'il a de bien meilleures chances de disputer la majeure partie de la prochaine saison avec le Rocket de Laval, peu importe s'il connaît un bon camp ou non.
Mais il n'en fait pas de plat. Il sait que son tour viendra s'il continue sur la bonne voie.

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« Je connais évidemment la situation et tout ce que je peux contrôler, c'est ce que je peux faire, a expliqué l'éloquent jeune homme. Je vais travailler fort et essayer de percer la formation.
« C'est ça, la LNH. Ce n'est pas parce que j'ai signé un contrat que le poste vient automatiquement avec. Je l'ai dit l'an dernier, je dois travailler fort et mériter le poste. On ne me le donnera pas. Et c'est comme ça que ça doit être. »
Lindgren a obtenu une première chance de se faire valoir à plus long terme avec le Tricolore, la saison dernière, en raison des différentes blessures subies par Price. Il s'était notamment démarqué avec un départ canon en signant cinq victoires consécutives.
La fin de l'expérience avait été un peu moins concluante, mais il s'était généralement bien débrouillé, terminant son séjour dans la LNH avec une fiche de 4-8-2, une moyenne de 3,03 et un taux d'efficacité de ,908.
« C'est facile de regarder mes chiffres et de se dire que j'ai eu une mauvaise saison, mais je pense que mes statistiques ne représentent pas la manière dont j'ai joué, a-t-il plaidé. J'ai fait un bon travail de ne pas donner beaucoup de mauvais buts. Je dois seulement trouver le moyen de faire ce petit arrêt de plus. C'est quelque chose sur laquelle j'ai travaillé et je sais que je peux faire mieux maintenant. »
Déconnecté
Que ce soit à Montréal ou à Laval, Lindgren sera d'autant plus concentré sur la tâche à abattre cette saison puisqu'il a pris la décision, en début d'année, de disparaître des différents réseaux sociaux. En fait, ses profils y sont encore présents, mais il ne les fréquente tout simplement plus.
« Ce n'est pas parce que j'étais toujours là-dessus, mais je pense que c'est un des problèmes de notre génération, a-t-il évoqué. Je crois que ça n'en vaut pas la peine. Tu n'as pas besoin de savoir ce qui se passe à l'extérieur si tu te soucies de ta personne. C'est très bon pour l'esprit, honnêtement.
« Parfois, je pouvais passer une heure à regarder Instagram. C'est du temps perdu. Désormais, j'aime mieux lire un livre ou faire quelque chose d'autre dans mes temps libres. »
À 24 ans, le gardien a pris une résolution que la majorité des jeunes de son âge auraient de la difficulté à respecter à l'époque dans laquelle nous vivons. Avouons aussi que c'est probablement la meilleure décision à prendre lorsqu'on évolue dans un marché scruté à la loupe comme celui de Montréal.