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DENVER- Le Lightning de Tampa Bay a le don de revenir fort à la suite d'une défaite en séries éliminatoires et le brio d'Andrei Vasilevskiy y est habituellement pour quelque chose.

Les yeux seront rivés sur le gardien vedette dans le deuxième match de la finale de la Coupe Stanley contre l'Avalanche du Colorado, samedi (20h HE; TVAS, CBC, SN, ABC, ESPN+). Il sera intéressant de voir s'il poursuivra dans la même veine d'offrir des performances en crescendo, comme dans les trois séries précédentes.
« Sa force psychologique est hors du commun, a affirmé le défenseur Victor Hedman, vendredi. Sa fiche n'a rien à voir avec la chance. »
Pour des raisons que l'entraîneur Jon Cooper attribue davantage au rendement de l'équipe, Vasilevskiy montre un pourcentage d'arrêts de 0,884 dans les quatre matchs no 1 ce printemps.
« C'est un peu des deux », a répondu Cooper quand on lui a demandé dans quelle mesure c'est Vasilevskiy ou l'équipe qui élève par la suite le niveau.
Sans avoir été médiocre mercredi, Vasilevskiy n'a pas été l'ombre de lui-même en début de rencontre. C'est très rare qu'on le voie céder sur des tirs comme ceux qui ont fourni à l'Avalanche ses deux premiers buts.
Vasilevskiy s'est bien repris en permettant aux siens d'espérer de soutirer le match en prolongation, mais l'Avalanche a finalement eu le dernier mot 4-3.
Le Lightning a été de retour à l'entraînement au Ball Arena, vendredi, après avoir eu congé la veille. Tout le monde y était, l'équipe a patiné avec entrain pendant une trentaine de minutes. L'attaquant Pat Maroon a vu à alléger l'atmosphère en la journée de 29e anniversaire de son illustre coéquipier Nikita Kucherov.
Un fin observateur
Si la tendance se maintient donc, l'Avalanche se frottera à un gardien plus dominant et intimidant à chacune des rencontres.
Cette année, Vasilevskiy a encaissé le même nombre de défaites, soit trois, en 14 matchs, à compter des deuxièmes matchs des séries, que dans les quatre premiers matchs de chacune d'entre elles. Son pourcentage d'arrêts augmente à 0,938.
« C'est ce que les grands gardiens font. Ils pigent vite les tendances de leurs adversaires, a argué Cooper. Ils ne sont pas différents des entraîneurs.
« C'est la raison pour laquelle vous voyez des gardiens élites être meilleurs à mesure qu'une série avance. Ils ont la capacité de faire les ajustements, comme les entraîneurs avec les joueurs.
« 'Vasi' est très affairé, a poursuivi Cooper. Le premier match lui a permis d'emmagasiner plusieurs informations utiles en regard de tendances, de vitesse et de la provenance des lancers. »
Aussi habile et méticuleux soit-il, Vasilevskiy ne peut pas tout de même pas tout faire seul.
« C'est un sport d'équipe. Nous ne pouvons pas nous fier uniquement que sur lui, a noté Hedman. Nous devrons être meilleurs que dans le match no 1 et lui apporter un plus grand soutien. »
Maîtriser Makar… et les autres
Le Lightning a permis 38 lancers à l'Avalanche, en plus d'en empêcher 25 d'atteindre le filet. Sur une note positive, on a fait du bon travail à l'endroit du défenseur vedette Cale Makar, en le privant d'un tir au but - une première pour lui ce printemps. Makar a vu six tentatives de lancer être repoussées, en plus d'avoir raté le filet en trois autres occasions.
« L'unique certitude, c'est qu'il va continuer de tirer et de tirer encore, a insisté Cooper. Nous avons eu de la pratique avec Adam Fox des Rangers de New York, au cours de la finale de l'Association de l'Est. Sans faire de comparaisons entre les deux, Fox a une approche semblable dans sa façon de diriger la rondelle vers le but.
« Nous avons pu couper ses lignes de tir et faire preuve de patience, mais c'est une erreur de croire que nous le blanchirons pendant toute la série. À un moment donné, il va toucher le but parce qu'il n'arrêtera pas de tirer. Il faut continuer de faire ce qui nous a permis de connaître du succès dans le premier match. »
Les doubles champions en titre tenteront surtout de travailler en aval avec tous les défenseurs de l'Avalanche. Ce qu'on voudra accomplir, ce sera de restreindre les montées des Makar et compagnie qui ont le feu vert en tout temps.