Timo Meier badge Lepage

SAN JOSE - Timo Meier ne pratique pas ses élans de golf à ce temps-ci de l'année. Il est généralement trop occupé à jouer au hockey.
Depuis qu'il est arrivé en Amérique du Nord en 2013-14 en provenance de Herisau, en Suisse, l'attaquant helvète passe ses printemps à l'aréna. Et il n'est pas là pour se prélasser.

Meier a l'habitude des longs parcours en séries et il se sert de sa vaste expérience maintenant que les Sharks de San Jose sont à égalité 2-2 dans leur série de deuxième ronde face aux Golden Knights de Vegas.
À LIRE: Les Sharks sont revenus à leurs racines | Résumé match no 4 Golden Knights vs Sharks
Après s'être incliné en sept matchs en demi-finale et en quarts de finale des séries de la LHJMQ à ses deux premières saisons avec les Mooseheads d'Halifax, l'attaquant de 21 ans a aidé les Huskies de Rouyn-Noranda à remporter la Coupe du Président et à atteindre la finale de la Coupe Memorial en 2016.
« J'ai été assez chanceux depuis que je joue au hockey ici, j'ai toujours participé aux séries, a fait valoir Meier en entrevue avec LNH.com. C'est très amusant; c'est le moment le plus excitant de l'année. C'est la raison pour laquelle tu travailles toute la saison. Chaque expérience en séries est très importante. »
La routine n'a pas changé à sa première saison chez les professionnels, au cours de laquelle il a partagé son temps entre les Sharks et leur club-école, le Barracuda de San Jose.
Il a d'abord disputé cinq matchs avec les Sharks au premier tour des séries de la LNH - une défaite en six rencontres face aux Oilers - avant de s'amener en renforts dans la Ligue américaine.
De ce groupe qui a atteint la demi-finale de la Coupe Calder l'an dernier avec le Barracuda, quatre autres joueurs ont disputé au moins un match avec les Sharks ce printemps : le défenseur Joakim Ryan ainsi que les attaquants Kevin Labanc, Marcus Sorensen et Barclay Goodrow.
C'est un peu ce qui fait le succès d'une organisation comme celle des Sharks. Ils prennent le temps nécessaire pour permettre à leurs jeunes espoirs de se développer dans le même environnement que celui du grand club - le Barracuda joue aussi au SAP Center.
« Je pense que le gros du travail du Barracuda c'est d'implanter le système des Sharks, a expliqué Meier. Ils jouent de la même manière et adoptent la même mentalité, ce qui nous aide lorsqu'on fait le saut dans la LNH. Nous sommes prêts quand nous montons, c'est juste un niveau de plus. »
Meir était assurément prêt. Il a récolté 36 points, dont 21 buts, en 81 matchs à sa première saison complète avec les Sharks. En huit matchs de séries, il a amassé deux buts et trois mentions d'aide, mais il se fait surtout remarquer par son jeu physique.

Ne tasse pas Timo Meier qui veut. Le patineur de 6 pieds et 215 livres est souvent celui qui distribue le plus de coups d'épaules chez les siens. En quatre matchs contre les Golden Knights, il totalise 24 mises en échec et a été le joueur le plus généreux de ses coups d'épaule chez les Sharks à trois occasions.
« C'est bien de voir l'apport des jeunes, ils n'ont pas peur, a dit l'attaquant Joonas Donskoi. Chaque match, Timo joue comme un gros bonhomme. Il malmène l'adversaire. Il leur fait prendre des pénalités parce qu'ils se frustrent. Il fait de l'excellent travail. »
Une question de leadership
Lorsque Patrick Marleau s'est entendu avec les Maple Leafs de Toronto en tant que joueur autonome, le 2 juillet, les Sharks ont tourné la page sur une relation de 19 saisons et ils ont commencé à faire confiance à la jeunesse.
Ce départ a entre autres permis à Meier d'occuper un rôle important tout au long de la saison sur l'avantage numérique et sur l'un des deux premiers trios de la formation. Son adaptation a été facilitée par la présence des vétérans de l'équipe comme Joe Thornton, Logan Couture et le capitaine Joe Pavelski.
« C'est plaisant d'être avec eux et d'apprendre chaque jour en regardant ce qu'ils font à l'extérieur de la patinoire, de quelle manière ils se préparent, a vanté Meier. Ce sont des professionnels, ils sont les meilleurs, alors c'est énorme pour moi. »
Même s'il n'a que 21 ans, Meier peut aussi partager son expérience avec ses jeunes coéquipiers. Il totalise quand même 44 matchs de séries au niveau junior et 27 au niveau professionnel.
« Chaque année est différente, a-t-il ajouté. Tu veux apprendre des erreurs que tu as faites dans le passé. Il faut avoir une mentalité de gagnant. Tu dois jouer pour être le meilleur joueur de ton équipe et tout faire pour aider ton équipe. Mes expériences en séries ont assurément fait de moi un meilleur joueur. »