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UNIONDALE, New York - Les Penguins de Pittsburgh en ont vu d'autres.

Ils ont tiré de l'arrière et on les croyait même éliminés d'avance à plus d'une reprise au cours d'une période d'excellence qui leur a permis de participer aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley pendant 13 saisons consécutives et de remporter trois championnats depuis que les joueurs de centre Sidney Crosby et Evgeni Malkin ont commencé à jouer ensemble en 2006-07.
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Voilà qu'ils tirent de l'arrière de nouveau, cette fois à la veille du match no 2 de la série de première ronde de l'Association de l'Est face aux Islanders de New York, qui aura lieu vendredi au Nassau Coliseum (19 h 30 HE, TVA Sports 2, NBCSN, CBC, MSG, MSG+, ATTSN-PT). Les Islanders mènent la série 1-0.
Mais les Penguins ne sont pas inquiets, loin de là. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'entraîneur Mike Sullivan a apporté une touche de légèreté à l'entraînement de jeudi. Une fois tous les joueurs arrivés sur la glace, les gauchers ont commencé à jouer avec des bâtons droitiers, et vice-versa. Ça n'avait rien à voir avec le revers de 4-3 en prolongation lors du match no 1 mercredi. C'était surtout pour conserver une bonne ambiance, alors que les choses s'apprêtent à redevenir sérieuses.
« C'était pour améliorer le moral de l'équipe, avoir un peu de plaisir et donner la chance aux joueurs de se détendre un peu avant d'entrer dans la partie sérieuse de l'entraînement », a expliqué Sullivan.
À nouveau, les Penguins ne semblent montrer aucun signe de panique. Ils ont perdu sept de leurs neuf derniers matchs no 1 à l'étranger durant l'ère Crosby-Malkin. Ils ont remporté la Coupe lors de deux saisons consécutives (2016, 2017) après avoir été éliminés des séries 2015 en première ronde.
La résilience fait partie de leur ADN, et on l'a vu tôt dans la saison quand une séquence où l'équipe a montré une fiche de 1-7-2 leur a conféré un dossier de 7-8-4. Ils se sont bien repris, terminant au troisième rang de la section Métropolitaine avec une fiche de 44-26-12.
Vendredi, ce sera l'occasion de repartir à zéro.
« Tu gagnes de l'expérience en jouant toute l'année, a indiqué Crosby. Ça ne se fait pas d'un coup une fois rendu en séries. C'est quelque chose que tu bâtis toute l'année en vivant différentes situations. C'est quelque chose qui t'amène ici, et tu dois continuer à le faire en séries. »
Les Penguins ont également beaucoup de leadership et d'expérience provenant de leur vestiaire. Plusieurs joueurs ayant été champions en 2016 et 2017 sont toujours avec l'équipe, alors que Crosby, Malkin et le défenseur Kris Letang ont également raflé les grands honneurs en 2009. Ils savent ce que ça prend. Ils imposent le rythme. Ils savent comment limiter les dégâts.

« Tu dois te concentrer sur ton propre jeu », a affirmé l'attaquant Matt Cullen, un vétéran de 22 saisons dans la LNH et triple champion de la Coupe. « Il y a beaucoup de bruit à l'extérieur. Tu peux analyser tout ce que tu veux, mais au final, il faut nous concentrer sur ce que nous avons à faire. C'est une chose que nous contrôlons. Il faut se mettre au travail et se soucier de ce que nous contrôlons en espérant pouvoir gagner. »
Ça signifie prendre l'avance rapidement pour réduire au silence l'intimidante foule du Nassau Coliseum, l'un des amphithéâtres les plus bruyants de la LNH. Ça signifie aussi de défier l'histoire. Les équipes qui ont pris l'avance 1-0 dans une série quatre de sept ont gagné la série dans une proportion de 68,5 pour cent (467-214). Ça augmente à 75,5 pour cent (327-106) pour les équipes qui ont gagné à domicile, comme les Islanders dans le match no 1.
Mais ne perdez pas votre temps à parler de probabilités aux Penguins.
« Il faut simplement ne jamais être trop confiant ou trop pessimiste », a affirmé le défenseur Olli Maatta. « Tu dois garder la tête froide. Évidemment, nous voulions gagner hier soir, mais il faut avoir la mémoire courte maintenant. Ce n'était qu'une rencontre et il faut maintenant gagner demain.
« Il y a de la confiance au sein de ce groupe. Si nous jouons de la bonne façon et collectivement, nous pouvons battre n'importe qui. Je sais que nous sommes assez bons pour battre n'importe qui dans cette ligue. Le plus important est d'être sur la même longueur d'onde et de bien jouer ensemble. »