Macklin Celebrini a lancé à la blague que la plus grande différence chez lui à l’approche de cette saison des Sharks de San Jose est son âge.
« Je deviens vieux, presque 20 ans », a dit le joueur de centre en éclatant de rire au camp d’orientation olympique du Canada le mois dernier.
Blague à part, Celebrini, le premier choix au total du repêchage 2024 par les Sharks, a parlé de développement. Un développement qui s’est fait durant sa saison recrue, en regardant et en apprenant de ses coéquipiers et adversaires.
Ça cadre bien avec la philosophie des Sharks, qui veulent bâtir sur le développement de leurs jeunes cette saison. Ils amorceront la campagne contre les Golden Knights de Vegas au SAP Center de San Jose jeudi (22 h HE; SN360, HULU, ESPN+).
La saison dernière a été une expérience d’apprentissage pour les Sharks (20-50-12, huitièmes dans la section Pacifique). Ils sont de retour un peu plus vieux, sages et déterminés à connaître du succès.
« Nous devons progresser », a martelé l’entraîneur Ryan Warsofsky. « C’est la prochaine étape. »
Les Sharks ont eu un bel avant-goût de ce que l’avenir leur réserve la saison dernière. Celebrini a été le meneur de l’équipe avec 63 points (25 buts, 38 passes) en 70 matchs et il a été finaliste pour l’obtention du trophée Calder, remis à la recrue de l’année. L’attaquant William Eklund, 22 ans, a pris le deuxième échelon (58 points; 17 buts, 41 aides en 77 rencontres). Le centre Will Smith, 20 ans, a terminé à égalité au quatrième rang (45 points; 18 buts, 27 mentions d’aide en 74 parties).
Alexander Wennberg, un vétéran attaquant de 31 ans, a été impressionné par la manière dont les jeunes Sharks ont composé avec l’adversité.
« J’ai fait partie de quelques équipes », a affirmé Wennberg lors de la tournée médiatique des joueurs européenne de la LNH/AJLNH le mois dernier. « J’ai vu plusieurs jeunes joueurs, mais je commencerais en parlant de Celebrini. C’est exceptionnel de le voir jouer et d’être témoin de comment il se comporte sur la glace et à l’extérieur. Il sera l’un des meilleurs joueurs de la Ligue, c’est certain. C’est impressionnant de voir ce qu’il fait. Nous avons pu voir au courant de la saison à quel point il s’est développé.
« Will Smith a peut-être connu un départ un peu plus lent. C’est impressionnant de voir qu’à un si jeune âge, ils sont capables de prendre le contrôle d’un match et de faire la différence. Quand j’aurai terminé de jouer et que je repenserai à ma carrière, je vais constater à quel point ces joueurs ont grandi. C’est plaisant de faire partie de cette aventure. J’ai hâte de les voir progresser encore cette année. »
Celebrini et Smith ne sont pas les seuls à avoir appris de leur saison recrue. Warsofsky vient de conclure sa première campagne comme entraîneur-chef dans la LNH, et on s’attend à ce que ses systèmes de jeu reflètent ce qu’il a appris en 2024-25.
« Il n’y a pas de changements drastiques, ce sont plutôt quelques détails, des choses qui vont possiblement nous aider à sortir la rondelle de notre territoire et à mieux nous défendre dans notre zone, a expliqué Warsofsky. Nous voulons enlever du temps et de l’espace aux équipes qui nous embouteillaient dans notre territoire. Nous espérons que corriger ces aspects nous aidera à générer plus d’offensive.
« Au final, tu dois défendre et garder la rondelle hors de ton filet, mais tu dois aussi marquer et gagner des matchs. Avec "Mac" et Will qui ont plus d’expérience, nous espérons pouvoir aider leur jeu ainsi que celui des [Tyler] Toffoli et [Philipp] Kurashev et tous ceux que nous avons acquis. Nous espérons générer plus d’offensive et appliquer un peu plus de pression sur les équipes adverses. »
Les Sharks ont donné des devoirs à Celebrini pour la saison morte. On lui a notamment demandé d’être un peu plus patient dans son jeu.
« Il obtient de très bonnes chances et parfois, il veut transpercer le gardien plutôt qu’attendre le bon moment, a noté Warsofsky. Tu n’as pas toujours besoin d’un tir des poignets à 97 milles à l’heure. Tu peux placer la rondelle au bon endroit. Les gardiens sont bons, et dégainer est aussi important. Nous avons parlé de ces choses-là et de son évolution comme joueur sans la rondelle. Nous avons aussi parlé des habitudes gagnantes. »
Smith a commencé au centre la saison dernière, mais il a été muté à l’aile. Il a eu besoin de temps pour s’adapter, mais en deuxième moitié de saison, il a commencé à être plus à l’aise. Vingt-deux de ses quarante-cinq points ont été obtenus en 25 matchs après la Confrontation des 4 nations.
Warsofsky a indiqué que le plan pour Smith est de faire la même chose cette saison.
« Il est suffisamment intelligent pour jouer au centre, mais nous aimons aussi l’avoir avec Mac, a dit Warsofsky. Will est très intelligent. Nous pensons qu’il peut jouer aux deux positions, mais nous voulons qu’il soit à l’aise pour se développer. Il est d’accord avec ce plan. »
Les Sharks pourraient avoir un aperçu d’autres futures vedettes cette saison, incluant le centre Michael Misa (18 ans), le deuxième choix au total du repêchage 2025, le défenseur Sam Dickinson (19), le 11e choix du repêchage 2024, et le gardien Yaroslav Askarov (23), repêché en première ronde (11e au total) par les Predators de Nashville en 2020 et échangé à San Jose le 23 août 2024.
« C’est vraiment cool de vivre la reconstruction des Sharks en ce moment, a affirmé Dickinson. J’ai eu la chance de connaître plusieurs des joueurs qui sont déjà ici. J’ai aussi joué contre [Igor] Chernyshov et [Quentin] Musty, des gars que j’ai appris à connaître encore plus récemment. »
Les Sharks débordent de jeune talent. Les joueurs sont affamés et déterminés à ramener l’équipe au sommet, et ils sont prêts à grandir grâce à ce qu’ils ont appris la saison dernière.
« Nous avons beaucoup parlé de ce que nous voulons bâtir, et je pense que cette année sera l’occasion de mesurer nos progrès, a dit Celebrini. Nous devons gagner plus de matchs, notamment des matchs serrés. Ça va démontrer les étapes que nous franchissons. »
*Avec la contribution du directeur principal de la rédaction NHL.com Shawn P. Roarke, du directeur adjoint de la rédaction NHL.com Adam Kimelman et du journaliste principal NHL.com Dan Rosen.


















