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VANCOUVER- Le hockey-balle bientôt au programme des Jeux olympiques d'été? L'ancien hockeyeur de la LNH Alexandre Burrows y croit. Burrows, qui est un fervent de la discipline sportive depuis son jeune âge adulte, dit continuer d'être en lien avec le Comité international olympique (CIO) quant à l'inclusion du hockey-balle, ou dek hockey, aux JO.

« Nous voudrions que ça progresse plus rapidement, mais chaque chose en son temps », a indiqué Burrows, qu'on a interrogé sur le sujet à l'occasion de son récent passage à Vancouver, où les Canucks ont annoncé dans le cadre du Repêchage 2019 de la LNH qu'ils l'honoreront cette saison.
« Nous avons des gens qui ont jeté les bases avec le CIO et qui sont toujours en contact avec ses dirigeants, a-t-il élaboré. C'est un dossier complexe. Ça avance tranquillement. Nous espérons voir le hockey-balle aux Jeux olympiques pour 2028 ou 2032. »
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Afin de se donner un argument de poids, Burrows veut s'appliquer à faire rayonner davantage la discipline sportive -- qu'on pratique en souliers -- en Amérique du Nord. La tournée Alex Burrows, un regroupement de tournois d'envergure pour les joueurs amateurs de tous âges dans 17 catégories (hommes, femmes, mixtes), connaît beaucoup de succès à travers le Québec et le Canada. Le prochain défi est de conquérir le marché des États-Unis.
« Nous voulons continuer de faire prospérer le sport partout. Il est très populaire dans des pays européens, a argué Burrows. On pousse également là-bas pour les Jeux olympiques. »
Burrows, qui a connu une belle carrière de 913 matchs échelonnés sur 13 saisons dans la LNH, a été considéré, à une époque, comme le meilleur joueur de hockey-balle au monde.

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« C'était ma grande passion. Entre l'âge de 17 et 24 ans, on prenait part à des tournois de hockey-balle partout au Québec. On allait même aux États-Unis et on a participé à des championnats du monde en Europe », a-t-il évoqué.
Un entraîneur au « grand cœur »
La passion de Burrows a même failli le faire passer à côté de sa carrière dans la LNH. Arrivé sur le tard dans les rangs juniors, à l'âge de 19 ans avec les Cataractes de Shawinigan dans la LHJMQ, Burrows ne croyait pas réellement en ses chances de mériter un poste avec l'équipe pour la saison de ses 20 ans. Laissons-le raconter.
« J'étais supposé retourner avec les Cataractes comme joueur de 20 ans, mais je ne pensais pas faire l'équipe parce qu'il y avait de meilleurs 20 ans que moi. J'avais préféré prendre part aux championnats canadiens de hockey-balle à Vancouver avec mes amis, plutôt qu'au début du camp d'entraînement des Cataractes.
« Nous avions gagné le titre le samedi soir et j'avais appelé mes parents pour leur annoncer l'heureuse nouvelle. C'est à ce moment que ma mère m'avait dit que l'entraîneur des Cataractes Denis Francoeur avait appelé à la maison pour dire qu'il m'attendait au camp. Il avait précisé à ma mère que je devais me présenter le lundi matin et qu'on verrait si je ferais l'équipe. Je me suis présenté le lundi matin et Denis n'était pas très content. Il m'avait dit que j'avais des chances d'être le troisième joueur de 20 ans de l'équipe parce qu'il y en avait un autre qui allait possiblement faire le saut dans la Ligue américaine de hockey. J'ai finalement pu jouer ma dernière saison dans la LHJMQ en 2001-02 et ça m'a ouvert les portes de la Ligue nationale. »
Après avoir fait ses classes dans les rangs professionnels mineurs, Burrows a été mis sous contrat par les Canucks avec lesquels il a fait ses débuts en 2005-06.
« À 19 ans, à ma saison de recrue chez les juniors, j'avais tout de même obtenu 30 points. Je jouais avec les Jason Pominville, Radim Vrbata et Marc-André Bergeron et je me disais que si je pouvais tenir mon bout avec ces gars-là, je pouvais croire en mes chances de graduer dans la Ligue nationale.
« J'étais tout de même réaliste », a précisé celui qui agit comme adjoint à l'entraîneur du Rocket de Laval Joël Bouchard, dans la Ligue américaine. « J'avais toujours accordé de l'importance aux études. Ma mère est directrice d'école. Je pensais plus aller à l'université afin d'apprendre un métier qui m'aurait permis de rester dans le sport, comme journaliste sportif ou professeur d'éducation physique.
« J'ai connu une bonne dernière saison junior, avec 70 points, et les recruteurs ont commencé à me laisser entendre que je pourrais obtenir des essais pour des camps de la LNH. Je me disais que j'allais tenter ma chance et voir ce que ça donnerait. »

On ne sait pas ce qui se serait passé si Denis Francoeur avait perdu patience et qu'il ne lui avait pas permis de prendre part au camp des Cataractes en 2001.
Le reste est de la petite histoire. L'athlète originaire de Pincourt, dans l'ouest de l'île de Montréal, maintenant âgé de 38 ans, a livré 12 saisons dans l'uniforme des Canucks jusqu'en 2016-17, totalisant 384 points en 822 matchs avec eux. Il a complété sa carrière avec les Sénateurs d'Ottawa. Pour ses loyaux services, l'organisation de Vancouver fera son admission au sein de l'Anneau d'honneur (« Ring of honor »), la saison prochaine.
« Je n'aurais jamais pensé jouer dans la LNH, a-t-il admis. À Vancouver, j'ai toujours voulu réussir pour mes coéquipiers, les partisans et la ville. C'est flatteur qu'on me permette de rejoindre les légendes des Canucks. J'en suis très fier. »
Crédit photo : Tournée Alex Burrows