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Même si les temps sont durs présentement à Vancouver, les jours sombres risquent de bientôt faire place à la lumière chez les Canucks.
Et cette lumière porte le nom d'Elias Pettersson.

Sélectionné au cinquième rang lors du dernier repêchage de la LNH, l'attaquant suédois montre de quel bois il se chauffe à sa première saison avec les Lakers de Växjö, dans la Ligue élite de Suède (SHL).
En inscrivant deux buts et deux aides, jeudi, le patineur de 19 ans a porté son total de points à 55 (23 buts, 32 aides) en seulement 43 rencontres, devenant ainsi le joueur de moins de 20 ans le plus productif dans l'histoire de la SHL.
Tweet from @ryanbiech: The record breaking goal!Elias Pettersson scores on the breakaway to record his 55th point of the season - the most by any U20 player in SHL history#Canucks pic.twitter.com/u9kwuZblRr
Il trône ainsi désormais au sommet d'une prestigieuse liste qui inclut de grands noms du hockey suédois comme Peter Forsberg, Markus Naslund ainsi que ceux des jumeaux Henrik et Daniel Sedin. C'est d'ailleurs la relève de ces deux derniers qu'il devra prendre dans un avenir rapproché à Vancouver.
À en croire les commentaires de son entraîneur Sam Hallam, il ne serait pas surprenant de le voir enfiler le chandail bleu, blanc et vert dès l'an prochain.
« Nous n'avons rien enseigné à Elias sur le hockey, a-t-il dit après la prestation de quatre points de son poulain. C'est lui qui nous fait la leçon. »
Les jumeaux ont indiqué leur volonté de poursuivre leur carrière, mais on se doute qu'ils ne seront pas des Canucks jusqu'à la fin des temps. Âgés de 37 ans, les frères Sedin sont sur les derniers milles d'un contrat de quatre ans paraphé en 2013.
S'ils reviennent l'an prochain - ce qui devrait être le cas - ce sera pour passer lentement mais sûrement le flambeau à la jeunesse florissante de l'organisation qui cogne à la porte.
Déjà, la recrue Brock Boeser et le jeune Bo Horvat ont démontré qu'ils avaient des potentiels offensifs plus qu'intéressants. Ajoutez à cela les arrivées éventuelles de Pettersson et de son compatriote suédois Jonathan Dahlen, un choix de deuxième ronde des Sénateurs d'Ottawa en 2016 acquis en retour d'Alex Burrows l'an dernier.
À 20 ans, Dahlen est le deuxième meilleur pointeur de la deuxième division suédoise avec une récolte de 44 points, dont 23 buts, en 44 matchs.
Puis, il y a Adam Gaudette, un obscur choix de cinquième tour en 2015 qui connaît d'excellents moments dans la NCAA (56 points, dont 29 buts, en 34 matchs) et qui est d'ailleurs en nomination pour l'obtention du trophée Hobey Baker, remis au meilleur joueur du circuit.
Sélectionné au deuxième tour l'an dernier, l'attaquant Kole Lind en est un autre qui a vu sa production exploser cette saison avec 37 buts et 52 aides en seulement 54 rencontres avec les Rockets de Kelowna dans la Ligue de l'Ouest. Avec des projets en cours comme Jake Virtanen et Nikolay Goldobin, les Canucks ne seront certainement pas à plaindre en attaque dans quelques années.
La profondeur est certes moindre en défensive, mais le défenseur Olli Juolevi, cinquième choix au total en 2016, et les gardiens Thatcher Demko et Michael DiPietro montrent des signes encourageants.
Finalement de l'espoir
Depuis qu'ils se sont inclinés lors du septième match de la Finale de la Coupe Stanley face aux Bruins de Boston en 2011, les Canucks n'ont participé aux séries qu'à trois occasions, s'inclinant respectivement en cinq (2011-12), quatre (2012-13) et six matchs (2014-15) au premier tour.
En éternelle reconstruction depuis ce rendez-vous raté avec Lord Stanley, l'équipe a été dirigée par quatre entraîneurs si l'on compte Alain Vigneault, qui a été congédié au terme de la saison 2012-13. John Tortorella, Willie Desjardins et Travis Green lui ont coup sur coup succédé.
Difficile de relancer une organisation avec si peu de stabilité. Mais voilà qu'il y a de l'espoir.
Même si les Canucks (25-33-9) sont en voie de rater les séries pour la quatrième fois en sept saisons, ils peuvent maintenant entrevoir la lumière au bout du tunnel.
Le calvaire tire à sa fin.