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MONTRÉAL -Tomas Tatar était prêt à reprendre du service et à renchérir à sa plus fructueuse récolte en saison régulière dans la LNH, au moment de l'interruption des activités, il y a déjà un peu plus d'un mois.

Mais ses succès personnels, ou même sa situation contractuelle, sont le cadet des soucis de l'attaquant des Canadiens de Montréal.

« Le plus important, c'est la santé de nos amateurs, du personnel d'encadrement des équipes et de nous, les joueurs », a affirmé Tatar au cours d'une conférence téléphonique organisée par les Canadiens, mardi.

« Nous voulons recommencer à jouer, mais ce n'est pas la priorité. »

Tatar, comme tous les joueurs à travers la ligue, venait d'apprendre que la LNH et l'Association des joueurs prolongeaient de 15 jours la période d'isolement des joueurs en raison de la pandémie de coronavirus, jusqu'au 30 avril.

Le Slovaque âgé de 29 ans se trouve en quarantaine chez lui en banlieue de Bratislava, en Slovaquie.

« Je voulais initialement rester à Montréal, mais je voyais qu'on annulait des vols vers l'Europe. J'ai eu à prendre une décision rapide, a-t-il expliqué. Je voulais me rapprocher de la famille, même si je ne peux pas les voir. C'est préférable d'être proche, au cas où. »

La Slovaquie, un pays d'environ 5,5 millions d'habitants, n'est pas sévèrement touchée par la Covid-19 avec moins de 1000 cas d'infection, comme l'a indiqué Tatar. Les consignes à respecter ne sont toutefois pas différentes qu'ailleurs.

« Nous faisons tout ce qu'il faut afin de freiner la propagation du virus. »

Pour ce qui est de la suite des événements, Tatar a dit être dans le néant, comme tout le monde.

« La LNH et l'Association des joueurs essaient de voir de quelle façon nous pouvons finir la saison, a-t-il élaboré. Ce n'est pas une mince tâche parce qu'on ne sait pas ce qui va arriver. On planche sur une multitude de scénarios. Nous voulons jouer pour les amateurs, mais il faut que ça tombe sous le sens. Du hockey d'été, ce serait différent, mais il faut voir comment on se rendra à la saison suivante, avec le repêchage et ainsi de suite. La communication est bonne entre la Ligue et les joueurs, mais la situation n'est pas entre les mains de ni l'une ni l'autre des parties. »

Tatar a dit qu'il serait prêt à reprendre du service dans un délai rapide, d'autant qu'il se dit rétabli de la blessure au haut du corps qui l'a affligé tout juste avant la pause.

« Il me faudrait au minimum une semaine d'entraînement sur glace afin de retrouver la forme de match, a-t-il opiné. Tout le monde est dans le même bateau. Peu de joueurs, voire peut-être aucun, peuvent chausser les patins pendant la quarantaine. »

Tatar avait déjà surpassé cette saison son sommet personnel de points, avec 61 points en 68 matchs, à sa huitième saison complète dans la LNH. Avec 22 buts à sa fiche, il avait sûrement dans sa mire le plateau des 30 buts pour une première fois.

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« Je ne m'arrête pas à ça parce que je fais passer les succès de l'équipe avant mes propres succès, a-t-il mentionné sur le sujet. Nous essayons de rester au plus fort de la lutte pour participer aux séries », a-t-il ajouté, en attribuant une partie de ses succès à ses compagnons de trio Phillip Danault et Brendan Gallagher.

« Mes plus beaux moments »

Tatar a également dit qu'il ne s'en fait pas du tout avec les considérations d'ordre financier que la pause pourrait avoir sur le plan personnel en vue de négociations contractuelles à l'échéance de son contrat en 2021.

« On ne peut pas présumer de rien parce qu'on ne connaît pas la suite des choses, a-t-il avancé. Je ne pense pas à ça. Je dirais même que ça vient actuellement au bas de ma liste des préoccupations », a-t-il insisté, en disant se plaire grandement chez les Canadiens depuis son arrivée en septembre 2018.

« Je vis les plus beaux moments de ma vie à Montréal, a-t-il déclaré. Je me suis vite intégré dans le groupe de joueurs et j'adore l'atmosphère qui règne à Montréal. C'est un gros marché de hockey. Les partisans sont des passionnés et les médias sont très présents. J'ai beaucoup de plaisir.

« Après mon passage peu concluant avec les Golden Knights de Vegas, ce n'est pas que je doutais de mes capacités, mais je voulais revenir fort, a-t-il renchéri. L'entraîneur (Claude Julien) m'a donné la chance de jouer sur un premier trio. Ça tout de suite cliqué entre Phil (Danault), 'Gally' (Gallagher) et moi. Nous sommes même de bons complices à l'extérieur de la patinoire. Plus ça va, je réalise l'importance d'être heureux et de bien cadrer dans une équipe. »