Martin Pouliot Laflamme bug LNH

Martin Pouliot n'a pas marqué de but et ne s'est pas illustré en défense au cours des récentes séries éliminatoires. Mais il y a quand même un peu de lui dans la conquête de la Coupe Stanley des Capitals de Washington.
Pouliot est un de ces travailleurs de l'ombre dans l'organisation des Capitals. Il y œuvre depuis un peu plus de 20 ans à titre de recruteur. La semaine dernière, il a enfin vu son dur labeur être récompensé.
Pouliot a assisté jeudi à la victoire finale contre les Golden Knights de Vegas, avec son fils Samuel qui âgé de 18 ans, et il a pris part aux festivités sur la patinoire et à l'extérieur. Il a participé mardi au défilé des champions à Washington accompagné de sa fille Malory, âgée de 13 ans.

« Disons que je connais une bonne année 2018 », a-t-il lancé au bout du fil sur le chemin du retour, mercredi.
« J'ai fêté mes 50e ans vers la fin avril, la conquête de la Coupe Stanley m'a fait vivre de beaux moments à mes deux enfants et l'équipe junior de baseball que je dirige au Saguenay fait bien », a-t-il énuméré.
« Je flotte comme sur un nuage. »
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Pouliot a eu le sentiment de se retrouver au sommet de l'Everest au moment où il a levé la Coupe Stanley à bout de bras sur la glace du T-Mobile Arena.
« Ces 15 à 20 secondes sont le point culminant de toute une carrière. J'ai travaillé fort pour ça. C'est une sensation incroyable. Nous, les recruteurs de la Ligue nationale, sommes une petite confrérie, et je souhaite de tout cœur à chacun de pouvoir vivre ce que nous avons vécu au moins une fois dans sa vie. »
C'était pour les Capitals un premier titre en 43 ans d'existence.
« Nous ne l'avons pas volé. Nous avons patienté pendant longtemps, a-t-il souligné. Nous avons une très bonne équipe. Au cours des trois dernières saisons, nous avons remporté le trophée des Présidents (titre en saison régulière) à deux reprises et nous venons de gagner la Coupe Stanley. Nous sommes au sommet du monde. »

Pouliot Ovechkin Richmond Capitals

Son mot à dire
Concrètement, même s'il n'apprécie pas de souffler dans sa trompette, Pouliot doit admettre qu'il a eu son mot à dire dans l'arrivée de Lars Eller chez les Capitals, il y a deux ans. Eller a été acquis des Canadiens de Montréal en retour de deux choix de deuxième ronde, au repêchage 2016 de la LNH.
« Je n'aime jamais attribuer l'acquisition d'un joueur qu'à une seule personne. Il est vrai que mon collègue d'Ottawa Matt Bradley et moi avons été sondés quand les dirigeants se sont intéressés à Lars. Nous en avions parlé en bien. Nous pensions qu'il nous ferait un bon troisième joueur de centre. Ça s'est avéré être un bon échange. Lars nous a rendu de précieux services en séries. Il a élevé son niveau de jeu à la suite de la perte de Nicklas Backstrom pour quelques matchs et de la blessure d'Evgeny Kuznetsov dans le deuxième match de la Finale. C'est gratifiant à voir pour un recruteur. »
Ovi peut fêter
Pouliot s'est dit très content pour l'ailier vedette Alex Ovechkin qui peut finalement lâcher son fou, après avoir été pointé du doigt pour les échecs répétés des Capitals en séries.

« J'étais aux premières loges quand il a pris la parole devant la marée rouge de dizaines de milliers de personnes au défilé mardi, a-t-il relaté. Je l'écoutais et, dans mon for intérieur, je me disais que le gars a tellement souffert, qu'il a tellement été la cible de critiques, souvent injustifiées, qu'il peut festoyer autant qu'il le veut.
« Son message a résonné comme : "Vous m'avez accueilli à l'âge de 18 ans comme une super-vedette, voici votre trophée. J'ai rempli mon mandat, je vais maintenant faire la fête comme je le veux parce que je le mérite".
« Il peut faire ce qu'il veut, quant à moi, a résumé Pouliot. Mais espérons pour le bien de l'équipe que le mois d'octobre n'arrivera pas trop vite! »
Ovechkin n'était pas le seul qui avait des choses à prouver. L'entraîneur Barry Trotz, le joueur de centre Backstrom et le gardien Braden Holtby en étaient d'autres.
« Ils étaient tous dans le même bateau et ils l'ont dirigé à bon port. Ils voulaient montrer aux gens qu'ils n'étaient pas d'éternels perdants. Ç'a été une force pour nous. »