WASHINGTON - « Il manque toujours quelque chose. Aujourd’hui, il manquait telle chose. Demain, ce sera quelque chose d’autre. On doit pratiquement jouer un match parfait pour gagner. »
Juraj Slafkovsky a offert cette déclaration d’un air débiné après la rencontre. Comme c’est souvent le cas après un revers, Slafkovsky avait le moral dans les talons.
« Tu ne peux pas chercher du positif. Tu dois réparer les erreurs, c’est plus important que le positif. Il faut corriger notre façon de jouer. On ne peut pas avoir des passages à vide comme en deuxième période, car ensuite, tu joues du hockey de rattrapage. Si on leur facilite la vie, c’est dur de revenir, et ils savent comment se défendre. C’est une équipe mature, qui fait bien les détails et nous, on doit mieux les faire si on veut connaître du succès. »
Slafkovsky, qui a terminé le match avec un dossier de -2, a décoché cinq tirs en direction de Thompson, un sommet chez le Tricolore. Suzuki et Caufield ont aussi fini à -2. Les trois attaquants ont toutefois hérité d’un moins fantôme puisqu’ils étaient sur la patinoire pour le but dans un filet désert de McMichael (son deuxième du match).
Après le premier match à Washington, c’est Lane Hutson qui se sentait coupable de la défaite. Le jeune défenseur avait sur le cœur sa présence pour deux buts des Capitals où il avait perdu son joueur assigné.
Même s’il a plus d’expérience à sa troisième saison dans la LNH, Slafkovsky découvre également la réalité du jeu en séries. Et comme Hutson, il gère difficilement ses émotions après une défaite.
« Ce n’est pas du jeu plus physique en séries, c’est exactement ce à quoi je m’attendais, a affirmé le premier de classe du repêchage de 2022. Je dois juste être plus robuste et mieux jouer. »
« Je veux gagner. Je dois donc me placer le bon niveau de pression pour que je sois assez bon et qu’on gagne. »
En conférence de presse après ce revers de 3-1 contre les Capitals dans le deuxième match, Martin St-Louis a répondu à une question sur l’état d’esprit de Slafkovsky.
« Je n’ai pas encore parlé à Slaf, a-t-il répliqué. J’aurai besoin de regarder le match au complet pour comprendre pourquoi il est fâché. En troisième période, le trio de Suzuki était dominant. Mais c’était plus difficile dans les deux premières périodes. Nous avons besoin de les voir jouer comme ils l’ont fait en troisième période. »
Un retour à la maison
Selon une bonne vieille théorie, une équipe n’est pas encore dans le pétrin tant qu’elle n’a pas perdu un premier match à la maison. En retard 0-2 dans cette série, le CH retrouvera ses partisans lors du troisième match vendredi, au Centre Bell.
« Ils vont nous pousser, nous aider, a dit Slafkovsky. Mais ça revient à nous. On doit montrer un meilleur effort et être plus difficiles à affronter si on veut faire quelque chose avec cette série. Si on veut juste leur donner, on a juste à ne pas se présenter, et je m’inclus. »
Dans un autre coin du vestiaire, Samuel Montembeault et Josh Anderson ont également parlé du possible effet de la foule montréalaise.
« Nous n’avons pas obtenu le résultat que nous voulions lors des deux matchs à Washington, a affirmé Montembeault. Nous avons hâte de retrouver nos partisans. Nous avons connu du succès en fin de saison à la maison. Nous savons que l’ambiance sera folle. Les partisans nous propulseront encore plus haut. »
« Ce sera immense, a renchéri Anderson. Nous avons tous hâte de jouer à la maison devant nos partisans. Ils nous procureront une grande énergie. Ils auront un impact. Nous nous retrouvons dans un trou, mais nous restons confiants. Nous devons maintenant gagner le prochain match. »
St-Louis, quant à lui, a recyclé l’analogie du jus.
« Il y a des avantages quand tu joues à la maison, mais je sais que nous aurons besoin de gagner des matchs sur la route, a-t-il noté. Nous retournerons à la maison. Nous jouerons devant nos partisans. Ils nous donneront du jus. Ils nous ont encouragés pendant toute l’année. Notre but est de gagner un match. Nous voulons gagner le prochain. C’est ce que nous tenterons de faire. »