Vous avez récemment confirmé que l'entraîneur Mike Babcock sera de retour. Quelle est votre relation avec lui?
« Ce qu'il faut savoir avec Mike, c'est que les relations sont testées à travers une saison complète et quand tu vis des déceptions. Comme dans n'importe quelle entreprise, il y a des hauts et des bas au cours d'une saison au sein d'une équipe sportive. Le véritable test de toute relation est le suivant : peut-on passer à travers des moments difficiles en sachant que l'on travaille ensemble pour atteindre un certain objectif, particulièrement dans le contexte de notre fin de saison où nous avons tout évalué? Brendan [Shanahan, le président des Maple Leafs] m'évalue et j'évalue notre personnel d'entraîneurs, nos joueurs et la situation dans laquelle nous sommes. Nous connaissons les aspects que nous voulons améliorer. Mais la saison a eu ceci de positif : nous avons passé à travers l'année en sachant ce sur quoi nous voulons travailler et nous voulons le faire ensemble. Ç'a donc été positif. »
Vous êtes vus par certains comme un DG de la nouvelle garde et Mike est vu comme un entraîneur avec une philosophie plus ancienne. Que pensez-vous de ces comparaisons?
« Ce sont des manières de fonctionner et des styles différents. Si tout le monde pensait de la même façon, vous pourriez décider d'aller vous jeter en bas d'un pont et tout le monde suivrait sans rien dire. Quand tu as des gens qui pensent différemment, tu évites cela. Tout le monde apporte son grain de sel, et vous apprenez les uns des autres. Oui, nous avons des façons de fonctionner différentes. Nous avons des croyances différentes par rapport au hockey, mais il y a également une synergie. Tenter de trouver la meilleure façon de faire avancer notre équipe est la clé, et je pense que c'est l'objectif de tout le monde au sein de l'organisation. »
Certains adeptes des conspirations pensent que la prolongation de contrat de deux ans signée par l'entraîneur des Marlies de Toronto Sheldon Keefe est un signe qu'il remplacera inévitablement Babcock un jour. Comment réagissez-vous à cela?
« Sheldon et moi - c'est la même chose pour Sheldon et Laurence [Gilman, le DG des Marlies] - n'avons jamais discuté de cette possibilité. Le sujet n'a jamais été abordé. Je comprends pourquoi il y a des spéculations. Je pense que n'importe quelle équipe misant sur un excellent entraîneur ou de bons adjoints dans la Ligue américaine de hockey va attirer ce genre de spéculations. Je pense que nous sommes chanceux de compter sur un tel personnel d'entraîneurs. Nous sommes chanceux que Sheldon supervise le développement de nos joueurs avec les Marlies. »
Finalement, comment est-ce de voir vos rivaux, les Bruins, en Finale de la Coupe Stanley?
« Boston est une excellente équipe. Ils ont beaucoup d'expérience. Ils peuvent rivaliser avec n'importe qui. Ils peuvent jouer d'une manière contre nous et d'une autre contre les Blue Jackets de Columbus et les Hurricanes de la Caroline, et maintenant face aux Blues de St. Louis. Ils ont une bonne équipe, une bonne direction, d'excellents joueurs, de bons propriétaires et ils ont l'expérience. Nous tentons d'atteindre ce niveau. Nous tentons d'apprendre d'eux après les avoir affrontés deux ans de suite. Tu dois batailler pour t'améliorer. Eux et le Lightning de Tampa Bay sont encore devant nous. Et il y a des équipes qui nous poussent dans le derrière. C'est donc très motivant. »