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Deux jeunes joueurs québécois se retrouvent sous les projecteurs en ce début de saison écourtée dans la LNH. Ce sont les attaquants Alexis Lafrenière des Rangers de New York et Pierre-Luc-Dubois des Blue Jackets de Columbus.

Le premier connaît un début de carrière en demi-teinte. Le deuxième fait parler de lui parce qu'on dit qu'il veut être échangé.
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Parlons d'abord de Lafrenière. Ses débuts dans la LNH étaient fort attendus. Le 'kid' a dû composer avec le battage médiatique pendant toute la deuxième moitié de l'année 2020, en raison du report du repêchage.
Il est tombé dans une bonne équipe et un gros marché de hockey grâce à la loterie du repêchage. Il s'est présenté au camp des Rangers au début de l'année et, à peine une dizaine de jours plus tard, il livrait son premier match dans la LNH.
C'était comme un premier match hors-concours pour lui. Il n'avait pas joué depuis une éternité et il s'est retrouvé dans la fosse aux lions. Soyons patients, il va avoir besoin de temps avant de prendre ses aises.
Ce qui m'a frappé dans le premier match des Rangers, c'est leur immense jeunesse. Ils ont des joueurs vedettes comme Artemi Panarin et Mika Zibanejad, mais ça demeure la plus jeune équipe dans la LNH.
Lafrenière va finir par faire sa marque avec tous les autres jeunes de l'organisation. J'ai beaucoup trop de respect pour le très talentueux joueur qu'il est. Il faut simplement lui donner le temps.
Le cas de Dubois maintenant. L'entraîneur des Blue Jackets John Tortorella a mis le feu aux poudres en affirmant dans une entrevue que le jeune joueur de centre avait exprimé le souhait de se retrouver sous d'autres cieux. On connaît le style flamboyant de Tortorella. C'est un très bon entraîneur. Il n'a toutefois pas la langue de bois. Il aurait eu intérêt à se taire et à laisser le directeur général Jarmo Kekalainen gérer le dossier avec toute la discrétion qui s'impose.
On a créé une situation qui n'était pas nécessaire. Cela dit, on ne sait pas si c'est réellement une distraction à l'interne. Peut-être que 'Torts' et Dubois sont capables de se parler et que ça ne crée pas de distractions dans l'équipe. J'ai vécu les deux côtés de la médaille comme joueur, avec des situations gérables et d'autres problématiques.

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Les propos de l'entraîneur ont beaucoup retenti au Québec parce qu'on prête l'intention aux Canadiens de s'intéresser à un joueur francophone du calibre de Dubois. L'affaire ne fait peut-être pas tant de bruit ailleurs, même à Columbus.
La cohabitation entre l'entraîneur et son joueur vedette est peut-être encore possible. Pour bien connaître Pierre-Luc et son père Éric, que j'ai côtoyés à l'époque chez l'Océanic de Rimouski, le jeune n'est pas un fauteur de troubles.
Suzuki et Romanov intouchables
Pour ce qui est de la possibilité que Dubois s'amène à Montréal, j'aimerais qu'elle se concrétise, mais pas à n'importe quel prix. Est-ce que je pense que Nick Suzuki et Alexander Romanov puissent faire partie d'un éventuel échange pour Dubois? Absolument pas.
À mes yeux, Suzuki et Romanov sont des intouchables. Les Canadiens sont condamnés à connaître du succès pour les saisons à venir avec ces deux jeunes piliers.
On sait déjà ce que Suzuki peut apporter à l'équipe, on voit maintenant tout le talent de Romanov. Il s'est amené en Amérique avec d'énormes attentes, même de l'équipe, et il remplit ses promesses. C'est un excellent jeune défenseur, qui a la chance d'être entouré de très bons vétérans. On va lui permettre de faire ses classes, comme il se doit. On a peut-être échangé dans le passé de jeunes défenseurs très prometteurs comme Ryan McDonagh et Mikhail Sergachev, mais lui on va le garder!
Un mot en terminant sur le début de la saison. Les camps d'entraînement ayant été expéditifs, il se déroule comme un calendrier préparatoire. On n'a pas encore le véritable portrait de la plupart des équipes.
Les Canadiens sont l'exception. Ils se révèlent sous leurs vraies couleurs. C'est le type de hockey qu'ils offriront pendant toute la saison. On a monté une belle équipe, qui affiche un bel équilibre en défense et en attaque autour d'un gardien vedette.
Le directeur général Marc Bergevin est allé chercher les éléments qui manquaient. La défense est plus imposante, moins rapide, mais plus expérimentée. L'attaque a plus de profondeur.
La saison s'annonce très intéressante.