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Chaque mercredi pendant la saison 2018-19, LNH.com s'entretient avec un intervenant du monde du hockey pour discuter de leur opinion sur l'état de ce sport, de leur vie et de leur carrière, en plus de revenir sur l'actualité.
Cette semaine, cinq questions avec Dominique Ducharme.
BROSSARD -Depuis sa nomination au poste d'entraîneur adjoint des Canadiens cet été, Dominique Ducharme se tient loin des projecteurs et se concentre sur ses nouvelles fonctions.

C'est tout un contraste avec l'année dernière, où il s'est retrouvé sous les feux de la rampe plus souvent qu'à son tour en raison de son triomphe avec la formation canadienne au Championnat mondial junior.
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LNH.com a récemment eu l'occasion de s'entretenir avec le pilote québécois après un entraînement du Tricolore et il s'est prêté au jeu des cinq questions avec beaucoup de générosité.
Bonjour, Dominique. Tu as été nommé adjoint de Claude Julien au mois d'avril dernier. Tu as quitté le monde du hockey junior après plus de 10 ans d'implication avec trois équipes différentes. Comment apprécies-tu ta nouvelle vie?
De travailler avec Claude, Luke (Richardson) et Stéphane (Waite), c'est une autre façon pour moi de progresser et de m'améliorer comme entraîneur. L'expérience ne s'achète pas et c'est ce que j'acquiers ici. Tout ce qui est autour de l'équipe, c'est extraordinaire. On dispose de tous les moyens possibles pour faire notre travail. En plus, nous avons un bon groupe de joueurs. Je sens que je grandis comme entraîneur et que je suis capable d'aider en même temps, alors c'est l'idéal.
On dit souvent qu'un joueur doit apporter quelques ajustements à son style de jeu quand il fait le saut chez les professionnels, est-ce que c'est la même chose pour un entraîneur?
Il y a tout le temps de l'adaptation à faire. C'est la même chose chaque fois que tu entres dans un nouveau groupe. Au niveau junior, t'as un groupe différent chaque année donc ce n'est pas trop différent. C'est certain que les joueurs sont plus vieux et qu'ils ont une réalité différente de celle des gars que je dirigeais junior. C'est surtout ça la grosse différence. Pour le reste, quand on parle de hockey, on parle de hockey. Ça demeure le même sport.
Au cours des deux dernières années, tu as travaillé à bâtir une équipe qui pourrait aspirer aux grands honneurs cette saison à Drummondville. Est-ce que tu jettes un coup d'œil à ce qui se passe chez les Voltigeurs malgré ton horaire chargé?
C'est certain. Quand j'ai une chance, je regarde un match ou un bout de match. Je veux voir comment les gars vont. Je m'étais toujours dit que peu importe le jour où je partirais, je voulais laisser l'équipe dans une bonne situation et je pense que c'est ce que j'ai fait. À un moment donné, tu ne peux pas tout avoir non plus. Je suis content de voir les succès qu'ont les Voltigeurs et je suis satisfait du travail que j'ai accompli au cours de mes deux années comme entraîneur-chef et directeur général. Je n'ai aucun regret.
Le Championnat mondial junior prendra son envol dans quelques semaines. Tu as été à la barre de l'équipe canadienne au cours des deux dernières années, as-tu l'impression que cette vitrine t'a entre autres permis d'accéder à la LNH?
C'est certain. Le programme de Hockey Canada est reconnu pour ne pas faire les choses à moitié. J'ai commencé comme adjoint en 2016 et ils m'ont nommé entraîneur-chef pour les deux années suivantes. Avec la crédibilité de l'organisation, c'est certain que c'est bon à avoir sur un CV.

Et tu vis tellement d'expériences différentes, ça te donne encore plus de bagage. J'ai eu l'occasion de travailler avec d'autres entraîneurs, de jouer contre des équipes européennes qui ont un système différent, des entraînements différents et des philosophies différentes. Il faut passer à travers ça. Ce tournoi est tellement relevé que ça en fait une excellente école.
Tu voulais évidemment accéder au niveau professionnel, mais de le faire avec les Canadiens, est-ce que c'était la meilleure façon de conclure ton parcours au niveau junior?
D'accéder à la LNH, c'est une chose… Mais de pouvoir le faire à Montréal, c'est encore mieux. Quand j'ai eu cette opportunité-là, je trouvais que tout tombait en place. J'avais quitté les Mooseheads d'Halifax pour aller relever un autre défi avec les Voltigeurs de Drummondville en me rapprochant de ma famille, qui est à Joliette.
C'est certain que nous avons un horaire assez chargé avec tous les voyages, mais je suis encore plus près d'elle qu'à l'époque où j'étais à Drummondville. Plus ça va, plus je me rapproche. Je ne sais pas où je vais aller la prochaine fois… Ils vont me renvoyer chez nous! (rires) Plus sérieusement, ça se passe bien, tout est positif.