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PITTSBURGH -Commençons par énoncer l'évidence : un gros match de l'ailier droit Phil Kessel pourrait être synonyme de grosse soirée pour les Penguins de Pittsburgh.
Les Penguins n'ont pu compter sur un gros match de la part de Kessel depuis que ce dernier a amassé un but et une passe dans le match no 5 de la finale de l'Association de l'Est, un gain de 7-0 contre les Sénateurs d'Ottawa.

Pittsburgh ne va probablement pas marquer sept buts dans le match no 5 de la Finale de la Coupe Stanley contre les Predators de Nashville au PPG Paints Arena jeudi (20 h (HE); TVA Sports, NBC, CBC, SN), mais il est raisonnable d'aborder ce match en s'attendant à ce que Kessel puisse faire la différence, même s'il ne l'a pas encore fait au cours de cette série quatre de sept qui est maintenant égale 2-2.
« Il est maintenant temps », a admis le centre des Penguins Evgeni Malkin en parlant de Kessel mercredi.
Kessel n'a pas marqué à ses six derniers matchs, et n'a trouvé le fond du filet qu'une fois à ses neuf dernières parties.
Il est toutefois loin d'être le seul joueur des Penguins à ne pas en avoir fait assez jusqu'ici en Finale de la Coupe Stanley. C'est également le cas des cinq joueurs suivants, qui pourraient grandement aider Pittsburgh en apportant une plus grande contribution contre Nashville.
Conor Sheary
Sheary va avoir la chance de faire une grande différence dans le match no 5. Il va vraisemblablement évoluer sur le premier trio avec le capitaine Sidney Crosby et Jake Guentzel, puisque ces trois joueurs se sont entraînés ensemble mercredi.
« Je suis plutôt à l'aise avec eux », a admis Sheary.
Ce trio a été l'un des plus dynamiques de la LNH vers la fin de la saison régulière. Il a toutefois été démembré en première ronde des séries et n'a pas été réuni jusqu'à maintenant.
Sheary a obtenu un but dans le match no 1 et une mention d'aide dans le match no 2, mais son temps de glace a diminué dans chacune des quatre rencontres, passant de 16:01 dans le match no 1 à 10:45 dans le match no 4. Il a décoché un tir dans le match no 4.
Bryan Rust
Rust a admis être frustré par son jeu dans cette série. Il n'a pas marqué et a obtenu une mention d'aide ainsi que trois tirs en quatre parties. L'attaquant a formé un trio avec Crosby et Guentzel dans le match no 4 et n'a pu profiter de plusieurs chances que Crosby avait préparées pour lui.
« Je ne gagne pas assez de batailles pour la rondelle, je ne conserve pas le disque assez longtemps, et je ne dirige pas la rondelle au filet aussi souvent que je le voudrais, a énuméré Rust. Il s'agit d'une petite léthargie et je tente de m'en sortir. »
Rust a su tirer son épingle du jeu dans les matchs importants pour les Penguins. Il a marqué le but qui a permis aux siens d'éliminer les Blue Jackets de Columbus dans le match no 5 de la première ronde ainsi que contre les Capitals de Washington dans le match no 7 de la deuxième ronde. Il a également récolté un but et une passe dans le match no 5 contre Ottawa. Cependant, il n'a pas marqué et a été limité à six lancers en six matchs depuis.
Patric Hornqvist
Hornqvist est aux prises avec une blessure puisqu'il a raté quelques entraînements, lui qui rate rarement la chance de s'entraîner avec ses coéquipiers. L'attaquant a raté les six derniers matchs de la finale d'association contre les Sénateurs en raison d'une blessure au haut du corps. Depuis ce temps, il a déjà été aperçu avec de la glace enroulée autour de sa main.
« Il va bien », a assuré l'entraîneur des Penguins Mike Sullivan.
Hornqvist n'a rien fait qui vaille au cours des quatre premiers matchs contre Nashville. Il n'a pas récolté de point et a été limité à neuf lancers, dont cinq au cours du match no 3. Le jeu de puissance des Penguins en arrache, avec un rendement de 1-en-16. Hornqvist crée habituellement du chaos devant le filet en avantage numérique, mais cela n'a pas été le cas contre Nashville.
Olli Maatta
Maatta a raison lorsqu'il affirme que son jeu n'a rien de spectaculaire, mais il a également raison lorsqu'il affirme qu'il doit en donner plus.
« Je crois qu'il faut offrir des performances qui nous vaudraient la note de "A" si nous voulons l'emporter dans cette série, a noté le défenseur, et je dois assurément être meilleur. »
Maatta a ajouté qu'une performance qui lui vaudrait un "A" serait un match où il garderait le jeu simple et où il ferait circuler la rondelle rapidement. Il aurait également pu ajouter ne pas commettre de revirements, garder un espace restreint avec les attaquants adverses, demeurer à sa position et éviter de se faire battre à 1-contre-1. Ces quatre éléments ont posé problème à Maatta par moments contre Nashville. Ce fut particulièrement évident dans le match no 2, lorsque l'attaquant des Predators Pontus Aberg l'a contourné avant de marquer.
Maatta n'a également rien apporté à l'attaque des siens afin de compenser ses ratés dans son territoire. Il n'a pas récolté de point et a décoché trois lancers, et son temps de glace reflète la qualité de son jeu. Maatta a été utilisé pendant 22:14 dans le match no 1, mais son temps de jeu a chuté à 18:44 dans le match no 2. Il a remonté à 19:29 dans le match no 3 avant de redescendre à 18:07 dans le match no 4, son plus faible temps d'utilisation en 14 parties.
Justin Schultz
Schultz a présenté un différentiel de moins-3 dans le match no 4, lui qui a notamment été surpris en zone neutre par l'attaquant des Predators Viktor Arvidsson, qui en a profité pour marquer sur une échappée. Le défenseur de Pittsburgh se trouvait sur la glace sur le but de l'attaquant de Nashville Filip Forsberg inscrit à l'aide d'un tir sur toute la surface de la glace dans un filet désert, alors il obtient une excuse pour ce but.
De plus, Schultz est le quart-arrière d'un jeu de puissance qui a été blanchi en 13 occasions depuis le match no 1.
Schultz, occupe toutefois un rôle bien différent de celui qu'il devait jouer à l'origine, lui qui a hérité de certaines des responsabilités de Kris Letang ainsi qu'une portion de son temps de glace. Schultz a passé en moyenne 13:00 par match sur la glace, dont 1:40 en supériorité numérique, en 15 matchs des séries la saison dernière, alors que Letang était en santé. Schultz est utilisé en moyenne pendant 19:46 par rencontre, dont 3:30 sur le jeu de puissance, en 19 matchs des séries cette saison.
« Par nécessité, il passe beaucoup de temps sur la glace pour nous, dans des situations où ne l'avions pas employé par le passé, a mentionné Sullivan. Il a accepté de relever ce défi. Aucun de nos joueurs n'est parfait sur la glace. Nous aimons sa compétitivité. »