Les Canucks de Vancouver avaient besoin d’un peu de stabilité pour compenser l’instabilité de la dernière année au sein de l’organisation.
C’est pourquoi ils ont donné de nouveaux contrats à long terme à Brock Boeser (7 ans/50,75 M$), Conor Garland (6 ans/ 36 M$) et Thatcher Demko (3 ans/25,5 M$), trois membres phares de leur noyau, mardi.
Ces ententes permettent aux Canucks de s’assurer des services de Boeser, Garland et Demko jusqu’en 2028-29 au minimum. De quoi leur donner espoir d’un retour imminent dans le portrait des séries après avoir en avoir été exclu ce printemps – une donnée aberrante selon l’état-major.
« Ils sont tous emballés, a commenté le directeur général Patrik Allvin. Mon travail, maintenant, est de les entourer de joueurs qui amèneront l’équipe vers quelque chose de mieux. Lorsque tu as des joueurs comme Thatcher, Quinn (Hughes), Elias (Pettersson) et Brock, des joueurs parmi les meilleurs de la LNH, il faut que tu t’assures qu’ils soient bien entourés.
« Nous avons déjà commencé à les entourer, mais nous avons encore du travail à faire. »
Jusqu’à maintenant, Evander Kane a été l’ajout le plus significatif d’Allvin en cette saison morte. Kane, natif de Vancouver, a été acquis par les Canucks dans un échange avec les Oilers d’Edmonton le 25 juin.
Mais c’est le rapatriement de Boeser qui obtient la palme du coup le plus surprenant du DG. Personne ou presque ne s’attendait à ce que l’attaquant s’entende avec les Canucks. Il avait déjà un pied de l’autre côté de la porte.
En fait, rien ne destinait à ce que les Canucks puissent garder qui que ce soit dans leurs rangs, car la saison 2024-25 vient de se dérouler sous le signe de la frustration à Vancouver.
D’abord, Hughes (68 matchs) et Demko (23) n’ont pu éviter l’infirmerie. Les Canucks ont souvent dû composer sans leurs deux piliers défensifs, entre autres.
Puis, en attaque, une dispute à l’interne entre les vedettes J.T. Miller et Pettersson est devenue intenable à un point tel que le président des opérations hockey, Jim Rutherford, a publiquement confirmé la situation avant d’envoyer Miller aux Rangers en janvier.
Les Canucks avaient amorcé 2024-25 avec la prétention de réussir de grandes choses. C’est finalement avec une fiche de 38-30-14, à six points des Blues de St. Louis et d’une place en séries, que leur campagne s’est conclue.
L’entraîneur-chef Rick Tocchet a remis sa démission au terme de la saison avant d’être embauché quelques jours plus tard par les Flyers de Philadelphie.
Mises ensemble, ces situations sont le reflet d’une équipe en pleine perte de contrôle. Mais à en croire Garland, les différentes histoires au sujet de l’équipe ont pris des allures disproportionnées.
« On n’a simplement pas pu avoir une équipe en santé cette année et, oui, il y a eu quelques distractions au sein du groupe, mais on a réussi à se remettre de ces embûches. Se trouver à seulement six points des séries avec le nombre de blessures que nous avons eu est digne d’une bonne équipe. On a un très bon personnel d’entraîneurs. On est dans une bonne situation présentement.
« Et on a de très bons joueurs qui seront de retour l’an prochain. Le bruit extérieur est beaucoup plus fort que celui dans le vestiaire. »
Garland, dont la situation contractuelle s’est réglée « assez rapidement », a été l’un des quelques joueurs des Canucks qui ont contacté Boeser dans la dernière semaine pour l’encourager à signer un nouveau contrat avec l’équipe. Boeser a également discuté avec le nouvel entraîneur-chef Adam Foote, qui était l’adjoint de Tocchet la saison dernière.
À compter de mardi midi, il avait la possibilité de discuter avec les membres des 31 autres équipes du circuit. Mais seulement 32 minutes plus tard, les Canucks officialisaient le retour de leur jeune vétéran.
« Il y a un moment où comme joueur, tu vois le 1er juillet approcher et tu te demandes si tu souhaites quitter ton équipe, a évoqué Allvin. Brock est parti en voyage dans les dernières semaines, puis il est revenu ici et nous avons repris les discussions… Les discussions entre son clan et le nôtre ont toujours été harmonieuses. … Il a également pu parler à quelques joueurs, et il savait que nous nous approchions d’ententes avec Demko et Garland. »
Les dossiers de ces deux derniers joueurs étaient également une priorité pour Allvin, même si leur contrat actuel respectif ne vient à échéance que l’an prochain.
Demko a un grand impact sur les Canucks lorsqu’il est en santé. À sa dernière saison complète, en 2023-24, il a été nommé finaliste à l’obtention du trophée Vézina, remis annuellement au meilleur gardien de la LNH. Il venait de clore la campagne avec une impressionnante fiche de 35-14-2, une moyenne de 2,45 buts alloués par match, un taux d’efficacité de ,918 et cinq jeux blancs.
Garland, lui, a récolté 50 points (19 buts, 31 aides) en 81 matchs en 2024-25. Il a indiqué qu’un retour avec les Canucks était pour lui « catégorique ». L’attaquant de 29 ans voit le futur d’un très bon œil, notamment avec l’arrivée éventuelle de certains joueurs des Canucks d’Abbotsford, récents gagnants de la Coupe Calder dans la Ligue américaine (LAH).
« Je crois en notre état-major, en nos entraîneurs et en notre groupe, a-t-il assuré. On va continuer de s’améliorer, on a de bons jeunes qui s’en viennent. On a eu un avant-goût, en 2024, de ce qu’avait l’air un long parcours éliminatoire dans un gros marché de hockey, et je suis intéressé à revivre l’expérience.
« On devient accro à ce sentiment relié au succès. Je ne peux imaginer comment ce sera à Vancouver si nous réussissons à gagner la Coupe Stanley. »
Parce que la Coupe Stanley est toujours l’objectif des Canucks. Et avec Boeser, Garland et Demko toujours dans leurs rangs, ils peuvent encore rêver.
Avec la collaboration de Kevin Woodley, correspondant indépendant NHL.com