VANCOUVER – Brock Boeser a passé beaucoup de temps à tenter d’accepter l’idée de jouer pour une autre équipe que les Canucks de Vancouver.
Mais son cœur n’y arrivait tout simplement pas. Et quand le directeur général Patrik Allvin a appelé son agent, Ben Hankinson, moins d’une heure avant l’ouverture du marché des joueurs autonomes mardi, Boeser a indiqué clairement qu’il voulait rester à Vancouver.
« Ç'a été des montagnes russes. Mon cerveau a tourné à vive allure durant tout ce processus », a raconté Boeser, mercredi. « Je ne croyais vraiment pas que ça allait se produire. Un appel dans la dernière heure a tout changé, et je suis heureux que nous ayons pu trouver un terrain d’entente. »
Boeser a signé un contrat de sept ans d’une valeur de 50,75 millions $ (salaire annuel moyen de 7,25 millions $) peu de temps après l’ouverture du marché des joueurs autonomes à midi (heure de l’Est). L’ailier de 28 ans des Canucks, qui est celui avec le plus d’ancienneté au sein de l’équipe, va donc demeurer dans la ville qu’il n’a jamais voulu quitter, comme il l’a répété durant tout ce processus.
« Dans ma tête, je me préparais à aller jouer ailleurs, a ajouté Boeser. J’avais une liste d’équipes en tête où je me disais que je cadrerais bien, mais malgré cela, je ne me sentais pas à l’aise. C’est à ce moment qu’ils ont appelé et au final, je pense que mon cœur était encore à Vancouver.
« Cet appel est sorti de nulle part, et ç’a été un choc pour moi. Mais quand nous avons reçu cet appel, j’ai dit à mon agent de trouver une façon d’en venir à une entente. »
Le natif de Burnsville, au Minnesota, a été repêché par les Canucks en première ronde (23e au total) en 2015. Il a inscrit 29 buts à sa saison recrue, été nommé joueur par excellence du Match des étoiles 2018 et terminé deuxième au scrutin pour l’obtention du trophée Calder, derrière Mathew Barzal des Islanders de New York, malgré une saison de 62 matchs en raison d’une blessure au dos. Boeser cumule 434 points (204 buts, 230 passes) en 554 rencontres dans la LNH. Il a établi un record personnel avec 40 buts en 2023-24.
Boeser a souvent été au cœur des rumeurs d’échange au cours de ses neuf saisons avec les Canucks, mais il a insisté pour dire qu’il n’a jamais voulu quitter l’équipe et la ville qui l’ont vu grandir. Les deux camps avaient publiquement ouvert la porte à un retour, mais après avoir refusé un contrat de cinq ans durant la saison et avec l’ouverture du marché des joueurs autonomes qui approchait, Boeser avait l’impression d’avoir « fermé la porte à quelques reprises. »
Au final, il ne pouvait pas s’imaginer enfiler un autre chandail.
« J’ai vraiment tenté d’imaginer le scénario de jouer avec des équipes au sein desquelles je me voyais, mais ça ne t’aide pas beaucoup, a expliqué Boeser. J’avais un sentiment bizarre juste à y penser, et quand les Canucks m’ont rappelé, ça m’a fait plaisir. Même après tout ce qui s’est produit, je ressentais un sentiment particulier et je l’ai écouté. J’ai senti que je faisais la bonne chose quand ils ont commencé à négocier pour un contrat. Ça m’a emballé et j’ai su que c’était la bonne décision. »