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REGINA, Saskatchewan - Plus le temps passe, l'espoir de voir Dustin Byfuglien reprendre du service s'amenuise chez les Jets de Winnipeg.

« Il nous manque énormément », soupire l'attaquant Mathieu Perreault, en marge de la Classique Héritage entre les Flames de Calgary et les Jets à Regina, en Saskatchewan.
« Nous espérons qu'il prenne tout le repos nécessaire et qu'il réalise que le hockey lui manque, continue Perreault. Nous voulons qu'il revienne parce que nous avons vraiment besoin de lui. »
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Byfuglien a pris tout le monde par surprise, principalement l'organisation des Jets, en annonçant à l'ouverture des camps d'entraînement vers la mi-septembre qu'il n'était plus sûr de vouloir écouler ses deux dernières années contractuelles et que, conséquemment, il partait en réflexion.
« C'était inattendu, personne ne l'a vu venir », mentionne Perreault, qui se dit pourtant très proche du géant Byfuglien.
« C'est un de mes meilleurs amis avec les Jets. On se tient souvent ensemble », précise-t-il en refusant de parler de son coéquipier au passé. « Je m'ennuie de lui énormément, mais je respecte sa décision. Nous ne pouvons pas le forcer à jouer. »
Perreault indique avoir eu quelques échanges avec son ami au cours du dernier mois et demi, « mais uniquement afin de prendre de ses nouvelles ».
« Est-ce surprenant qu'il mette tant de temps à prendre sa décision? Oui et non, ça lui appartient. C'est une décision personnelle, son corps, sa tête. Nous, on espère de tout coeur qu'il soit de retour bientôt. »
Si on voit le verre à moitié plein, la période de réflexion qui s'étire peut être vue comme positive.
En attendant, l'absence du vétéran Byfuglien, âgé de 34 ans, affecte grandement les Jets qui connaissent un début de saison en dents de scie, avec seulement cinq victoires après 11 matchs, avant celui de samedi.
« Elle fait mal dans tous les aspects du jeu », note Perreault.
S'il avait connu les intentions de Byfuglien en juin, le directeur général Kevin Cheveldayoff aurait sûrement tenté de retenir les services de Tyler Myers, qui a accepté l'offre de contrat des Canucks de Vancouver, et même de Ben Chiarot, qui a conclu une entente avec les Canadiens de Montréal.
Jumelée au départ de Jacob Trouba, qu'on a échangé aux Rangers de New York, l'absence de Byfuglien fait que les Jets n'ont plus aucun défenseur droitier dans la formation.
« On a une défense très différente, constate Perreault. C'est un défi pour les gauchers qui doivent jouer à l'envers. Ils ne sont pas habitués, il faut du temps. C'est une adaptation qui reste à être complétée, mais les gars travaillent fort. On fournit de beaux efforts, même si notre fiche n'est pas ce qu'on souhaiterait qu'elle soit. Nous avons le sentiment d'être dans la bonne voie. »
Des jeunes comme Josh Morrissey et Neal Pionk, qui a été obtenu dans l'échange de Trouba, sont appelés à s'acquitter de tâches importantes pour lesquelles ils ne possèdent pas encore toute la compétence requise.

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Cheveldayoff, pour sa part, se retrouve les mains liées dans l'attente de la décision de Byfuglien, qui est sous le coup d'une suspension.
S'il fait l'acquisition d'un défenseur de premier plan et que Byfuglien décide de revenir, il sera alors confronté à un sérieux problème de masse salariale.
En attendant, il doit se rabattre sur des acquisitions comme celle de Luca Sbisa, un défenseur gaucher qu'il a ravi aux Ducks d'Anaheim au ballottage cette semaine.