J'en discutais il y a deux semaines,
au sujet de la défensive des Ducks d'Anaheim
: les joueurs de la LNH ont le droit d'offrir leurs services à l'équipe de leur choix seulement après avoir, soit joué pendant sept saisons dans la LNH, soit avoir atteint l'âge de 27 ans. Avant d'atteindre ce seuil, ils disposent, lorsque leur contrat arrive à terme, d'une autonomie restreinte : ils ne peuvent offrir leurs services à l'équipe de leur choix que si l'organisation qui les employait renonce explicitement à leurs droits.
Si l'organisation décide de conserver son emprise sur le joueur, celui-ci n'a alors que deux leviers de négociation : faire une demande d'arbitrage salarial (un processus pénible pour le joueur) ou espérer qu'une autre équipe leur soumette une offre hostile. Ces dernières sont excessivement rares et peuvent être égalées par l'équipe qui détient leurs droits. À ma connaissance, la dernière offre hostile fut faite en 2013, par les Flames de Calgary, à Ryan O'Reilly. L'Avalanche du Colorado a égalé cette offre.
Bref, avant d'atteindre l'autonomie complète, un joueur ne possède qu'un faible pouvoir de négociation et reçoit, par conséquent, un salaire généralement largement inférieur à ce qu'il pourrait recevoir sur le marché des joueurs autonomes. Kopitar, arrivé dans la LNH à 19 ans, était admissible à l'autonomie complète à l'âge de 26 ans. Steven Stamkos, qui a commencé à l'âge de 18 ans, y aurait eu droit dès l'âge de 25 ans. Ces joueurs ont, après leur contrat de recrue, signé des ententes à long terme visant à contrôler leur salaire. Dans les deux cas, l'entente « achetait » des années d'autonomie complète, une dans le cas de Stamkos, deux pour Kopitar.
Dans le cas de Barkov, on achète deux saisons d'autonomie complète :