SUNRISE, Floride – Quand ton nom suit celui du légendaire Bobby Orr dans une catégorie offensive pour un défenseur, il s’agit généralement d’une bonne nouvelle. Evan Bouchard peut maintenant ajouter cette note à son curriculum vitae.
Parmi les défenseurs qui ont joué un minimum de 50 matchs en séries, Bouchard se retrouve au deuxième rang de l’histoire de la LNH pour la moyenne de point par match derrière l’ancienne gloire des Bruins de Boston.
Auteur de 21 points (7 buts, 14 passes) en 18 matchs depuis le début des séries, le numéro 2 des Oilers a maintenant obtenu 79 points (20 buts, 59 passes) en 71 rencontres au cours de sa jeune carrière. On parle donc d’une moyenne ahurissante de 1,11 point par match, soit un peu moins que celle de Orr (1,24), mais mieux que les Cale Makar (1,09), Brian Leetch (1,02) et Paul Coffey (1,01).
Mis au parfum de cette petite histoire, Bouchard a gardé son calme habituel.
« C’est clairement cool comme statistique, mais c’est tout », a-t-il répliqué à sa sortie d’un entraînement des Oilers sur la glace du Amerant Bank Arena.
Questionné une autre fois sur le même sujet, soit de voir son nom dans la même conversation que l’illustre Bobby Orr, Bouchard a tué le moindre soupçon de romantisme rattaché à ce récit basé sur des chiffres.
« J’échangerais rapidement cette statistique pour mon nom sur la Coupe Stanley, a affirmé le défenseur de 25 ans. Comme enfant, tu rêves de la coupe et de rien d’autre. »
Comme tout joueur de hockey qui se respecte, Bouchard ne raffole pas de parler de lui-même. Mais ses coéquipiers ont pris le relais pour lui.
« Quand j’entends qu’il suit Bobby Orr (pour la moyenne de point par match), j’en ai un peu des frissons, a dit Ekholm. J’ai une tonne de respect pour Bouch. À mes yeux, il est l’un des trois meilleurs défenseurs dans cette ligue. Ce que j’aime le plus de lui, c’est qu’il a travaillé vraiment fort pour améliorer son jeu dans son propre territoire. Vous me parlez de ses points, mais il ne se définit pas uniquement avec les chiffres offensifs. Pour jouer 26 ou 27 minutes par match, tu as besoin de savoir comment défendre dans ta zone. Je crois sincèrement qu’il sera l’un des meilleurs défenseurs de la LNH pour les dix prochaines années. »
Dans une pièce adjacente au petit vestiaire de l’équipe adverse au domicile des Panthers de la Floride, John Klingberg a décortiqué les succès de Bouchard en séries.
« Il a un don pour élever son jeu au meilleur moment, a-t-il affirmé. Avant de signer mon contrat avec les Oilers l’été dernier, j’ai parlé à plusieurs joueurs que je connaissais bien au sein de l’équipe et ils me disaient tous que Bouchy était un défenseur spécial. Il y a eu des hauts et des bas pour lui durant la saison, mais il a rapidement retrouvé sa touche pour le début des séries.
« Evan a un talent unique, mais il a aussi le bonheur de jouer avec deux des meilleurs joueurs au monde en Connor (McDavid) et Leon (Draisaitl). En supériorité numérique, Bouchy est le complément parfait pour l’incroyable vision du jeu de Connor. Quand Leon n’est pas libre, Connor a toujours une autre option avec Bouch. On sait tous qu’il a une bombe comme tir de la ligne bleue. »